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Dans son allocution, la présidente de l'OMDH, Amina Bouayach, a souligné que le Maroc a réalisé ces 10 dernières années des acquis importants au niveau des droits humains. Elle a ajouté que l'objectif de ces acquis était celui de « rompre avec un passé douloureux marqué par les violations flagrantes des droits de l'Homme ». A titre d’exemple, elle a évoqué certaines avancées telles que la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation et du code de la famille.
Pour Wafa Moussa, coordinatrice des programmes de la FFS, cette activité s'inscrit dans les objectifs stratégiques de la Fondation. Elle a indiqué que ce séminaire entend créer un espace de débat et d'échange entre politiciens, acteurs associatifs et chercheurs. Elle a rappelé que les ONG ont une responsabilité historique dans la transition démocratique et dans le débat social. « Elles sont les garde-fous de la société », a-t-elle précisé. Elle a signalé aussi que l'approfondissement du débat peut participer à la promotion de la démocratie. L’intervenante décline la vision de la Fondation à savoir que plusieurs faits politiques ou sociaux relativisent les succès enregistrés au Maroc, en particulier la précarité de la vie, la stagnation des libertés individuelles, le taux de chômage élevé, l'insécurité sociale, entre autres.
Dans une déclaration à Libé, Mohamed Sassi du Parti socialiste unifié (PSU), a indiqué que selon les acteurs politiques, le Maroc ne vit plus en transition démocratique. Il a précisé qu'il ne s'agit pas d’un pouvoir absolu, mais « nous vivons une marge de démocratie très relative ». Dans un autre contexte, il préfère utiliser le mot « ouverture » au lieu de « transition ». Ajoutant que, « la femme est la première grande bénéficiaire de la nouvelle ère ».
De son côté, Mohamed El Khalfi, directeur du quotidien Attajdid et membre du PJD, a déclaré à Libé que la transition est entrée dans une régression flagrante et connait une crise réelle. Pour lui, on pourrait remédier à cette situation s'il y avait une « entente dans l'avenir entre les forces politiques réelles, notamment l'USFP et le PJD ».
Pour Hassan Tarik, membre du Bureau de l'USFP, le Maroc est actuellement dans une « zone grise c’est-à-dire entre démocratie et absolutisme ». Il a souligné que le Maroc a pu ouvrir le débat sur plusieurs questions liées aux droits économiques, sociaux et culturels et aux droits humains en général. Pourtant, il a observé que le concept de la transition démocratique connait une véritable crise depuis les législatives de 2007.
Quant à Abdellah Saâf, universitaire et président du Centre des études stratégiques, il a souligné que la situation actuelle du Maroc est complexe et mérite des analyses profondes. Il faut croire que le Maroc ne changera pas de lui-même, et que les mutations demandent une pression de la part des acteurs politiques nationaux », ajoutant que la société marocaine a connu plusieurs mutations aux niveaux démographique, familial, social… mais « il est difficile de dire qu'il y a une réelle transition ».
Autour de la même thématique, Mohamed Assid de l'IRCAM, a précisé que la transition au Maroc se caractérise par sa « non-démocratie ». Pour illustrer ses propos, il a indiqué que la gestion de la diversité culturelle «défend l'idéologie étatique» et que les structures de l'Etat sont inadaptées. Pour lui, « C'est Hassan Awrid et Mohamed Chafik qui ont introduit la langue et les slogans revendicatifs amazighs dans le discours d'Ajdir ». «C'est la langue du mouvement amazigh qu'on nous a confisquée » avant de conclure que le « bilan de la transition démocratique laisse à désiver».