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C'est lors d'une conférence de presse organisée à Rome le 17 novembre dernier que Francesco Russe, directeur adjoint de l'Association des géologues de Naples, a fait part de ses inquiétudes. Accompagné de deux autres géologues, il dénonce en effet "un grave manque d'infrastructures en Italie pour faire face à des catastrophes naturelles". Et de déplorer : "Le mot 'prévention' n'apparaît que lorsque la catastrophe a déjà frappé, mais elle est oubliée tout de suite après, comme par magie".
Francesco Russe fait référence au séisme qui, en avril 2009, avait dévasté l'Aquila, faisant plus de 300 morts. Selon lui, le gouvernement et les administrations locales continuent malgré cette dramatique catastrophe à ignorer les dangers, accordant des permis de construire dans des zones où le risque de séisme ou d'inondation est important. Des permis bien souvent échangés contre des votes. "L'Italie est saturée de jungles urbaines. Le problème est en grande partie politique : la gestion du territoire est négligée au profit d'un système de faveur en échange de votes", s'insurge Paolo Stagna, directeur de l'Association des géologues de Vénétie.
L'Italie est l'un des pays méditerranéens les plus menacés par les tremblements de terre. Au XXe siècle, sept séismes de plus de 6,5 sur l'échelle de Richter ont été enregistrés, le plus meurtrier remontant à 1980. Ce séisme avait touché la zone montagneuse d'Irpinia, au sud de l'Italie, faisant plus de 3.000 morts et laissant quelque 300.000 personnes sans abri. Depuis cette catastrophe, très peu d'efforts ont été réalisés pour préparer le pays aux prochains séismes, déplore Francesco Russe.