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Dernière équipe italienne à avoir soulevé la "Coupe aux grandes oreilles", en 2010 avec José Mourinho, l'Inter peut rêver d'une quatrième couronne si elle confirme au retour.
"On sait qu'on a l'avantage. Il y aura le match retour à la maison, avec notre public, (mais) on doit encore fournir un grand effort", a souligné l'entraîneur nerazzurro Simone Inzaghi, en lice pour succéder à "Mou".
Lors d'une première demi-heure à sens unique, Edin Dzeko (8e) et Henrikh Mkhitaryan (11e) ont fait craquer un Milan lent au démarrage puis un peu démuni ensuite, en l'absence de Rafael Leao, forfait.
L'entraîneur rossonero Stefano Pioli, qui a aussi perdu Ismaël Bennacer, blessé (17e), doit espérer que le Portugais soit rétabli mardi prochain pour offrir à l'AC Milan une première finale depuis 2007, année de leur septième et dernier sacre.
Insuffisamment remis d'une blessure à une cuisse, le Portugais s'est installé en tribunes, où avaient pris place de nombreux "VIP" et ex-stars locales, comme Andreï Shevchenko ou Samuel Eto'o, pour suivre ce 236e derby milanais de l'histoire - le 5e en C1.
Le vainqueur sera certes outsider en finale, contre le Real Madrid ou Manchester City, mais le football milanais et italien n'a pas boudé son plaisir devant cette fête du calcio, quelques mois après un Mondial sans la Nazionale.
San Siro avait mis ses habits de lumière avec une ambiance de feu et des banderoles géantes à tous les étages, dont un impressionnant "Diavolo" côté "milanesta", référence au surnom du club rossonero.
Mais c'est l'Inter qui a signé une entame "diabolique" en marquant sur ses deux premières occasions.
Dzeko, préféré à Romelu Lukaku pour épauler Lautaro Martinez devant, a frappé le premier après un corner d'une reprise en déséquilibre qui a laissé Mike Maignan impuissant (8e).
Sous le coup, l'AC Milan a pris l'eau dans les grandes largeurs trois minutes plus tard: Mkhitaryan s'est retrouvé seul devant Maignan après une feinte de Martinez et a conclu en force (11e).
Le match annoncé comme tactique, à l'italienne, avait déjà changé d'âme. Les Rossoneri ont même failli être mené 3-0 dans la foulée, mais Maignan a été sauvé par son poteau après un missile de Hakan Calhanoglu avant de repousser la reprise de Mkhitaryan (16e).
Passés encore près de la correctionnelle avec un pénalty accordé à Martinez pour une faute présumée de Simon Kjaer avant d'être annulé (30e), les Rossoneri ont enfin mis un peu de vitesse dans leur jeu, grâce à Alexis Saelemaekers, chargé de faire oublier Leao côté gauche, et Brahim Diaz. Mais avec trop de précipitation.
Diaz (49e) puis Junior Messias (50e) ont manqué le cadre en bonne position puis le gardien nerazzurro André Onana a, à son tour, été sauvé par son poteau sur une frappe de Sandro Tonali (63e).
L'AC Milan, malgré l'entrée saignante de Divock Origi, est resté muet face à une Inter en gestion, dont la meilleure occasion en contre a été annihilée par Maignan devant Dzeko (53e).
C'est la première défaite des Rossoneri en C1 contre l'Inter - après deux nuls (et une qualification) en demi-finales en 2003 et deux victoires en quarts de finale en 2005 - mais déjà la troisième en trois derbys en 2023, après la claque en Supercoupe d'Italie (3-0) en janvier puis un revers en championnat (1-0) en février.
"On voulait clairement un autre résultat, mais on doit y croire et on essaiera évidemment de faire mieux au retour", a lancé Pioli.
Ce n'est pas le pugnace Novak Djokovic, supporter milanesta également aperçu dans les tribunes avant de rejoindre le Masters 1000 de Rome, qui dira le contraire: un match n'est jamais perdu après la première manche.