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Mansour Ahmed Salek est l’un de ces commerçants. Il est l’un des premiers bacheliers sahraouis à avoir eu le droit de suivre des études universitaires en Espagne. A la fin de son cursus, une maîtrise en économie en poche, il s’est installé aux Canaries où il travaille pour son compte et où son commerce est florissant. Bien connu à Las Palmas, il a demandé et obtenu une audience avec le président de la Chambre de commerce de cette ville pour avoir une explication quant aux raisons ayant conduit au retrait des titres de séjour des commerçants sahraouis qui, lui a-t-on dit, sont en règle avec le fisc et les autres administrations.
Le président de la Chambre de commerce lui a conseillé de s’organiser, lui et ses compatriotes et collègues, dans le cadre d’une association qui serait l’interlocuteur crédible des autorités, ce qui permettrait de résoudre les problèmes des commerçants sahraouis marocains. C’est ainsi que voit le jour l’Association des commerçants sahraouis marocains aux Canaries.
Elle a pour objectifs de défendre et gérer les intérêts de ses membres, coordonner les relations avec les autorités, les institutions publiques et les organisations professionnelles et promouvoir l’avenir économique et social de la collectivité.
L’association s’est aussi assigné un autre objectif : la défense des intérêts mutuels et la promotion des échanges qui peuvent consolider les relations entre les îles et les provinces du Sud du royaume. Pour promouvoir ces relations, l’association a invité plusieurs investisseurs pour la prospection des potentialités qu’offrent les provinces du Sud.
Le président de l’association demande plus d’indulgence lors des contrôles douaniers dans les aéroports et ports du Sahara. Il souhaite aussi un peu plus de discrétion de la part des services sécuritaires dont la vue donne une mauvaise impression aux investisseurs éventuels qui viennent prospecter la région.