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Bâti sur un site face à la mer à Mbour, à 80 km au sud-est de Dakar, l’Institut africain des mathématiques du Sénégal (AIMS-Sénégal), il a été créé par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de France, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada.
Il est soutenu par l’Etat du Sénégal, des universités et structures de recherches occidentales. Son budget n’a pas été communiqué.
AIMS-Sénégal va commencer par former une promotion de 35 étudiants issus de 14 pays d’Afrique, selon ses fondateurs.
“Les étudiants sont choisis parmi les meilleurs du continent. Ils bénéficient d’une prise en charge complète. Les cours seront dispensés par des professeurs venus du monde entier”, a affirmé Mamadou Sangharé, le directeur d’AIMS-Sénégal.
L’institut prend modèle sur l’AIMS, créé en 2003 au Cap, en Afrique du Sud, qui a déjà formé quelque 300 environ à ce jour, dont un tiers de femmes, selon le site de l’AIMS. Certains ont poursuivi leurs études dans les universités réputées de Cambridge ou Oxford (Grande-Bretagne) ou Paris-Sud.
L’ambition de l’Initiative Next Einstein (http://www.nexteinstein.org) est de créer quinze instituts AIMS sur le continent dans les dix prochaines années, en visant “la qualité des meilleures universités occidentales à une faible fraction du coût”, selon le site internet.
L’objectif est d’identifier et former des élites scientifiques du continent afin que le développement durable de l’Afrique puisse “se fonder sur les compétences des Africains eux-mêmes”, selon le site.
“AIMS a été créé par des scientifiques qui veulent un centre d’excellence panafricain pour que l’Afrique soit un continent scientifique leader”, a expliqué le cosmologue sud-africain Neil Turok, père du concept AIMS, et une des sommités scientifiques ayant assisté à l’inauguration.