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Le secteur de la traduction et de l’interprétariat, étroitement liés aux forums internationaux, a été lourdement impacté par la crise sanitaire à cause de l’annulation ou du report de ces événements. Comment évaluez-vous cet impact?
Le secteur a vécu une véritable crise suite à l’annonce du confinement et à la fermeture des frontières. L’activité des interprètes a été fortement touchée à cause de l’annulation et du report des événements, marqués d’habitude par la participation de locuteurs des différentes langues. Environ 80 à 90% des acteurs de ce secteur souffrent toujours de l’impact de la crise sanitaire malgré une reprise progressive de leur activité.
Les interprètes sont désormais payés à l’heure et perçoivent des rémunérations beaucoup moins intéressantes. Les traducteurs sont également en crise après la baisse du flux des voyageurs à destination et en provenance du Maroc, notamment des Marocains résidant à l’étranger.
En outre, la traduction à distance fait face à nombre de difficultés techniques, en l’occurrence la vérification des documents. Il faut noter que les répercussions de la crise diffèrent d’un traducteur à un autre. Les nouvelles promotions qui viennent d’intégrer le domaine ont été fortement impactées en l’absence des avantages sociaux destinés aux professions libres.
Quelles alternatives ont adopté les traducteurs et les interprètes pour faire face aux retombées de l’épidémie?
Les opérateurs du secteur ont eu recours aux différentes plateformes web de communication et se sont trouvés obligés d’adopter une nouvelle méthode de travail qui nécessite des équipements spécifiques, des ordinateurs performants et un haut débit d’Internet, ce qui a engendré des frais supplémentaires en pleine crise.
Quelles sont les perspectives du secteur?
L’activité des traducteurs et des interprètes serait redynamisée après la généralisation de l’opération de vaccination. Les traducteurs sont appelés à s’adapter à la nouvelle situation en se dotant du matériel nécessaire pour le travail à distance et en maîtrisant les nouvelles technologies.
Il est également prévu que les interprètes auront recours au “Phygital” (physique et digital), une technique qui permet de tenir des rencontres en mode présentiel et à distance.
S’agissant des traducteurs, ils doivent adopter de nouvelles alternatives pour assurer leurs services, notamment la signature électronique.
Quelles sont les leçons à tirer de cette crise?
Cette crise a sensibilisé les acteurs du secteur à l’importance de s’ouvrir davantage sur les nouvelles technologies, permettant ainsi à la traduction d’user de l’intelligence artificielle et d’intégrer l’industrie 4.0 afin d’anticiper tout chamboulement dans l’avenir. Le coronavirus a aussi remis en question la méthode du travail individuel, ce qui incite les traducteurs à œuvrer dans le cadre des instances d’encadrement de la profession et à s’ouvrir sur les forums internationaux dédiés à la traduction afin de faire connaître le traducteur marocain et lui permettre de découvrir de nouvelles perspectives.
Le secteur a vécu une véritable crise suite à l’annonce du confinement et à la fermeture des frontières. L’activité des interprètes a été fortement touchée à cause de l’annulation et du report des événements, marqués d’habitude par la participation de locuteurs des différentes langues. Environ 80 à 90% des acteurs de ce secteur souffrent toujours de l’impact de la crise sanitaire malgré une reprise progressive de leur activité.
Les interprètes sont désormais payés à l’heure et perçoivent des rémunérations beaucoup moins intéressantes. Les traducteurs sont également en crise après la baisse du flux des voyageurs à destination et en provenance du Maroc, notamment des Marocains résidant à l’étranger.
En outre, la traduction à distance fait face à nombre de difficultés techniques, en l’occurrence la vérification des documents. Il faut noter que les répercussions de la crise diffèrent d’un traducteur à un autre. Les nouvelles promotions qui viennent d’intégrer le domaine ont été fortement impactées en l’absence des avantages sociaux destinés aux professions libres.
Quelles alternatives ont adopté les traducteurs et les interprètes pour faire face aux retombées de l’épidémie?
Les opérateurs du secteur ont eu recours aux différentes plateformes web de communication et se sont trouvés obligés d’adopter une nouvelle méthode de travail qui nécessite des équipements spécifiques, des ordinateurs performants et un haut débit d’Internet, ce qui a engendré des frais supplémentaires en pleine crise.
Quelles sont les perspectives du secteur?
L’activité des traducteurs et des interprètes serait redynamisée après la généralisation de l’opération de vaccination. Les traducteurs sont appelés à s’adapter à la nouvelle situation en se dotant du matériel nécessaire pour le travail à distance et en maîtrisant les nouvelles technologies.
Il est également prévu que les interprètes auront recours au “Phygital” (physique et digital), une technique qui permet de tenir des rencontres en mode présentiel et à distance.
S’agissant des traducteurs, ils doivent adopter de nouvelles alternatives pour assurer leurs services, notamment la signature électronique.
Quelles sont les leçons à tirer de cette crise?
Cette crise a sensibilisé les acteurs du secteur à l’importance de s’ouvrir davantage sur les nouvelles technologies, permettant ainsi à la traduction d’user de l’intelligence artificielle et d’intégrer l’industrie 4.0 afin d’anticiper tout chamboulement dans l’avenir. Le coronavirus a aussi remis en question la méthode du travail individuel, ce qui incite les traducteurs à œuvrer dans le cadre des instances d’encadrement de la profession et à s’ouvrir sur les forums internationaux dédiés à la traduction afin de faire connaître le traducteur marocain et lui permettre de découvrir de nouvelles perspectives.