C’est au Harti que le Kawkab de Marrakech reçoit ce soir, à 19h, l’équipe des FAR pour le compte du dernier match de la 21e journée du championnat national de football élite. Une rencontre qui s’annonce décisive, surtout pour les locaux qui, en cas de mauvais résultat, s’embourberont d’avantage et s’approcheront plus que jamais de la zone des reléguables. Avant dernier au classement général avec seulement 17 points, les coéquipiers de Boudlal passent par l’une des plus mauvaises crises de leur histoire, et ce malgré tout l’argent qui a été dépensé cette saison pour, disait-on, former une équipe compétitive. Ce soir encore, sans leur entraîneur Badou Zaki absent pour des raisons qu’il est le seul à connaître, les joueurs auront à évoluer sous la houlette de Hicham Dmii. Une situation qui semble convenir aux joueurs qui se sentent déjà libérés de la pression qu’exerçait sur eux le coach absent. Certains iront jusqu’à dire que « Dmii ne peut pas faire pire parce que de toutes les façons, avec Zaki, on ne gagnait pas ». Il est vrai que malgré la défaite face au WAC la semaine passée, les Marrakchis se sont montrés plus entreprenants et ont développé un fond de jeu plus ou moins intéressant. Aujourd’hui, sans leur ex-entraîneur et en l’absence de Jefferson et Atlassi, les poulains de Dmii doivent faire face à une équipe des FAR qui n’est pas, elle non plus, dans une situation confortable. Depuis son arrivée, Madih cherche toujours à résoudre l’énigme d’un groupe qui a pourtant tout pour jouer les premiers rôles et qui essayerait de revenir avec un résultat lui assurant une suite meilleure de l’exercice en cours. De l’autre côté, pour sauver ce qui pouvait encore l’être, les autorités de la ville ocre auraient décidé, apprend-on de sources proches du club, d’évincer des membres du comité provisoire pour incapacité à gérer la situation de crise, et faire appel au trio Rachid Benrami, Tahar Lakhlaj et Youssef Dahir pour apporter leur soutien à l’équipe en place. On apprend également que des discussions sont en cours avec l’autre ex entraîneur du KACM Fathi Jamal pour assurer le maintien.
En somme, à quelques jours du Salon international des sports et de la conférence sur le professionnalisme qu’abritera Marrakech, il est utile de songer à professionnaliser d’abord certaines mentalités, en l’occurrence celles des entraîneurs qui, en l’absence de contrats en due et bonne forme, agissent comme s’ils géraient leurs propres affaires.