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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
Une image qui symbolisait le relais militant à travers les générations futures. Toutes les régions étaient représentées lors de cette manifestation.
L’on ne peut rater une telle occasion, car ce n’est pas seulement un retour au passé, mais aussi un regard sur l’avenir. La promesse faite aux martyrs était bel et bien de continuer la lutte sur la même voie, de défendre la cause des forces populaires, des démunis et autres défavorisés. La fête de fidélité qui coïncide avec le jour de la disparition du leader des forces populaires le martyr Mehdi Ben Barka, reste ainsi une étape où l’on mobilise les énergies pour un nouvel élan prometteur.
Sur le grand écran de la salle, on passait les portraits des martyrs. On lisait l’histoire par l’image : Mehdi Ben Barka et sa stratégie pour l’édification du Maroc moderne, avec le sens du sacrifice et du volontariat à travers la route Al Wahda, aux côtés de Feu Mohammed V, des leaders de la lutte pour la libération du tiers-monde, et aussi en compagnie de ses camarades Abderrahim Bouabid et Abderrahman El Youssoufi et Omar Benjelloun. Les militants se souviendront à jamais de Mohamed Grina qui, jeune, avait intégré la lutte en payant de sa vie l’amour de la liberté et de la démocratie…
D’aucuns ont retrouvé avec nostalgie Said Bounâylat, Fadel Hachmi, Mohamed Chaâbi, Bouras Figuigui, Redouan Rhafir, Mustapha Ktiri, Abdelwahed Radi, Saleh Saadlah, Kamal Slima, Mohamed Khatib, Sidi Hmad El Moutawakkil, Mohamed Hafian, Abdelkader Ghazali … Tous étaient là pour rendre un vibrant hommage, en signe de gratitude et de reconnaissance pour le combat qu’ils ont mené en faveur du pays.
Les autres s’en inspirent pour des lendemains meilleurs. Une jeunesse dynamique et enthousiaste appelait, par slogans scandés à tue-tête, à poursuivre la lutte pour que l’USFP continue à occuper sa place habituelle aux côtés des forces populaires.
Driss Lachguar : Fini le temps des allégations et de l’arrogance
«Avec la réussite éloquente, aujourd’hui, de la grève générale (90 % des ports, 90 % des banques, 90% dans la justice …), nous pouvons dire aux arrogants que le « peuple a dit son dernier mot » et que s’il avait été patient pour un bout temps, vu la situation dans d’autres contrées et sa perspicacité quant à l’avenir, cette patience a ses limites … Aujourd’hui, ce n’est pas comme hier, on ne peut se taire aussi longtemps … il n’y a pas de chèque signé à blanc», dixit Lachguar.
Et de poursuivre que suite à cette grève générale, œuvre d’une action commune et unioniste, «les professionnels de la joute facile et arrogante se sont tus, et la réalité a été vivement criée au grand jour». Le Premier secrétaire est revenu, dans ce contexte, sur le projet de loi de Finances, qui met à nu les slogans creux du parti majoritaire et de la déclaration gouvernementale, invoquant à titre d’exemple les mesures qui vont toucher le pouvoir d’achat des démunis de ce pays au niveau de plusieurs produits tels que les pâtes, la convention avec deux entreprises dont Lafarges, sans revenir au Conseil de la concurrence, une convention qui reste toujours non signée par les responsables de plusieurs pays concernés.
Bref, ce gouvernement, a-t-il conclu, donne des privilèges aux riches et en prive les pauvres…. Il suffit de voir la baisse des taxes de douane du thé, de l’esprit des jus… qu’allons-nous faire de nos produits agricoles et industriels nationaux, dans ce cas? s’interroge le Premier secrétaire de l’USFP.
Le temps a toujours
conforté l’USFP dans ses choix
La fidélité dans son sens le plus noble relève de ce sens de continuité et de réflexion, mais aussi de la réhabilitation des choix du passé. Le temps a donné raison aux choix de notre parti par le passé, dit-il.
«Vous n’êtes pas sans écouter quotidiennement des discours évoquant une plateforme économique fort sereine, à même d’aligner le Maroc sur les pays émergents, dit le Premier secrétaire de l’USFP, avant d’ajouter que cela n’est pas l’œuvre d’aujourd’hui, car la politique économique de 1959 avec le gouvernement Abdellah Ibrahim et le ministre de l’Economie de l’époque feu Abderrahim Bouabid, avait déjà misé sur l’industrie et l’agriculture, en tant que leviers phare de l’économie marocaine pour propulser le pays parmi les pays émergents d’aujourd’hui».
Et de poursuivre que «sans les manœuvres ayant poussé à l’éviction de ce gouvernement, on aurait, 50 ans avant, rejoint le groupe des pays en plein essor économique ». Et en guise de rappel, le Premier secrétaire a souligné que c’est bien Abderrahim Bouâbid qui avait assumé avec courage et abnégation les dépenses publiques à la faveur de grands apports nationaux, et que c’est bien Mehdi Ben Barka qui avait à l’époque exigé quatre conditions pour un vrai développement, à savoir la bonne gestion entrepreneuriale (dite actuellement gouvernance), la stratégie, la participation démocratique des populations et la mise en avant de deux créneaux porteurs, en loccurence l’industrie et l’agriculture.
« Nous voulons bien voir leurs propres réalisations, fait remarquer Lachguar, dans la mesure où le Maroc Vert, le Maroc Bleu et l’Elan Industriel ne relèvent pas leurs programmes, mais ceux de leurs prédécesseurs!»
La leçon magistrale
d’Annahda au PJD
«La leçon de nos frères tunisiens, opposition et majorité confondues, est éloquente … les Tunisiens doivent être fiers de leur réussite. Malheureusement, les islamistes marocains ne ressemblent aucunement à leurs homologues tunisiens». Les propos du Premier secrétaire de l’USFP étaient on ne peut plus clairs, quant aux manigances du PJD, en particulier.
Le Premier secrétaire a bien mis en lumière cet aspect hautement démocratique, relevant de l’honnêteté des acteurs politiques, pour remettre en question les déclarations des dirigeants du PJD, mettant en doute l’intégrité des prochaines élections, bien qu’ils soient dépositaires de toutes les responsabilités conséquentes.
« Les leaders d’Annahda n’ont pas remis en question les résultats des élections en Tunisie, et ont accepté la voix des urnes, alors que leurs semblables chez nous, arrogants, semblent dire à tous qu’ils font fi des autres formations et ne veulent que gouverner seuls!», renchérit Lachguar.
Et d’ajouter qu’en 2011, «nous avons bien accepté les résultats des urnes et sommes revenus à l’opposition, sans pour autant émettre un quelconque doute ni crié à la falsification!». Par là même, «nous disons encore qu’Annahda reste un exemple à suivre par ces gens là qui ne veulent ni dialoguer, ni écouter les autres voix de la scène politique».