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Le professeur Massoud Mohammadi, qui enseigne à l’université de Téhéran, a été tué près de son domicile dans un quartier nord de la capitale iranienne par un engin explosif placé sur une moto et déclenché à distance, selon la chaîne de télévision Press TV.
Le procureur général de Téhéran, Abbas Djafari Dolatabadi, a déclaré à l’agence officieuse Fars que le professeur était spécialisé “dans le domaine nucléaire” et qu’il n’y avait eu aucune arrestation liée à cet attentat dans l’immédiat.
La radiotélévision publique IRIB, qui ne cite aucune source, rapporte pour sa part que des “éléments antirévolutionnaires” sont à l’origine de l’attentat qualifié d’”acte terroriste”.
“ Massoud Mohammadi, un professeur de l’université de Téhéran engagé et révolutionnaire, est mort en martyr ce matin dans un acte terroriste mené par des éléments antirévolutionnaires des puissances arrogantes”, écrit l’IRIB sur son site internet.
Elle a ajouté ensuite que la bombe avait été placée “par des agents sionistes et américains”, sans étayer ses accusations.
Les expressions “puissances arrogantes” ou “arrogance mondiale” désignent dans le vocable du pouvoir iranien les pays occidentaux considérés comme des ennemis de la République islamique.
L’agence officielle Irna rapporte pour sa part que le nombre de victimes de l’attentat reste indéterminé, laissant entendre qu’il pourrait y avoir d’autres morts.
Press TV a diffusé des images des lieux de l’attentat sur lesquelles on aperçoit des débris et du verre cassé ainsi qu’un corps emballé dans un sac et évacué sur une civière.
Cet attentat intervient dans un contexte toujours tendu en Iran, sept mois après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.
Le scrutin, dont les résultats ont été contestés par l’opposition, a plongé l’Iran dans une crise sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979.
Huit personnes, dont un neveu de l’opposant Mirhossein Moussavi, ont été tués lors des derniers troubles du 27 décembre, à l’occasion de l’Achoura, temps fort du calendrier religieux chiite.
Les universités iraniennes ont été le théâtre de manifestations de la part à la fois des partisans du gouvernement et de ceux de l’opposition depuis juin dernier. Les étudiants réformateurs forment l’épine dorsale de l’opposition.
Les religieux de l’aile dure du régime ont encouragé les autorités à châtier impitoyablement les dirigeants d’opposition qui, selon eux, fomentent les tensions en Iran. Ils ont été qualifiés de “mohareb”, c’est-à-dire d’”ennemis de Dieu”, ce qui, en République islamique, implique la peine de mort.