-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
"Ali le Chimique", qui fut l'homme de main redouté de son cousin Saddam Hussein, a déjà été condamné à mort à trois reprises pour la répression des rébellions kurdes et chiites à la fin des années 80 et début des années 90.
Le tribunal pénal a également condamné à 15 ans de prison les anciens ministre de la Défense et chef des renseignements, Sultan Hachim Ahmed et Saber al-Douri. Un autre chef militaire, Farhan Moutlak al-Joubouri, a écopé de 10 ans de prison.
"C'est une victoire pour tous les Irakiens, l'Humanité et les Kurdes car Halabja est le plus grand crime de l'époque moderne", a affirmé à l'AFP le ministre des Martyrs et des Déplacés du gouvernement autonome du Kurdistan, Majid Hamed Amin. "Halabja n'est pas seulement une question qui concerne les Kurdes, mais les Irakiens et le monde entier", a-t-il ajouté. "Il s'agit d'une condamnation historique et la preuve que justice a été faite. La politique de répression est définitivement terminée", a estimé de son côté le ministre de la Culture du gouvernement kurde, Kawa Mahmoud.
Tous les accusés ont été condamnés pour le massacre de milliers de Kurdes, 5.000 selon les bilans établis, dans le petit village d'Halabja en mars 1988. Alors que la guerre avec l'Iran tirait à sa fin, les peshmergas kurdes s'étaient emparé de ce village dans les montagnes du Kurdistan. L'armée irakienne avait riposté en pilonnant la localité, forçant les combattants kurdes à se replier vers les collines alentours, laissant derrière eux les femmes et les enfants.
Le 16 mars en fin de matinée, des avions de chasse irakiens avaient commencé à survoler la zone. Pendant cinq heures, ils avaient lâché un mélange de gaz moutarde et des neurotoxiques Tabun, Sarin et VX. Originaire comme le Président déchu, pendu en décembre 2006, de la province de Tikrit (au nord de Bagdad), Ali Hassan al-Majid a occupé le poste de secrétaire général du parti Baas dans le nord (1987-1989), coordonnant à la fois l'armée, la direction de la sécurité générale et les renseignements militaires engagés dans la répression contre les Kurdes, dite campagne Anfal de 1987-1988, qui avait fait près de 180.000 morts.
Condamné à mort pour la première fois en juin 2007 pour son rôle dans cette répression, il l'a aussi été pour "crimes contre l'humanité" au moment de l'insurrection chiite en 1991 et pour son implication dans la mort de dizaines de chiites en 1999 après l'assassinat de l'ayatollah Mohammed Mohammed Sadek Sadr.