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Vers 09H30 locales (06H30 GMT), une voiture conduite par un kamikaze a explosé au niveau d’un bâtiment abritant une administration dépendant du ministère du Logement, située à proximité d’un poste de police à Baqouba, à 60 km au nord de Bagdad, selon des sources de sécurité.
Un deuxième véhicule a au même moment explosé à une centaine de mètres de là, près d’une place, et peu après un troisième kamikaze a fait détoner sa ceinture d’explosifs à l’hôpital général de Baqouba dans le centre-ville.
Le kamikaze, qui est passé pour un blessé, s’est introduit au service des urgences de l’établissement et s’est fait exploser où moment où le chef de la police de la province, le général Abdel Hussein al-Chommari, rendait visite à des blessés. Le général Chommari n’a pas été touché.
“Les trois attentats ont fait 33 morts et 55 blessés”, selon un dernier bilan fourni par un responsable des forces de sécurité.
“Les terroristes veulent semer la confusion et empêcher les Irakiens d’aller voter. Ces élections sont un grand danger pour les terroristes et c’est pourquoi ils veulent torpiller ce scrutin”, a affirmé un conseiller du Premier ministre Nouri al-Maliki, Ali al-Moussawi.
Ce triple attentat, le plus sanglant depuis le 5 février, survient à quatre jours d’élections législatives cruciales prévues dimanche en Irak, les deuxièmes depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003.
Pour ce scrutin, qui intervient quelques mois avant le retrait massif des troupes de combat américaines, près de 19 millions d’Irakiens sont appelés aux urnes pour choisir, parmi 6.100 candidats, les 325 députés qui siègeront au Parlement pour les quatre prochaines années.
Le 5 février, alors que les fidèles chiites achevaient les commémorations du 40e jour de la mort de Hussein, figure emblématique du chiisme tué il y a 13 siècles, un attentat a fait 41 morts et 144 blessés à Kerbala (centre), où un obus est tombé sur la foule.
Le réseau Al-Qaïda et un autre groupe extrémiste Ansar al-Sunna ont affirmé qu’ils feraient tout pour torpiller les législatives. L’insurrection sunnite est encore active à Baqouba, capitale de la province mixte de Diyala qui compte des communautés sunnites, chiites et kurdes.
“(Nous) avons décidé d’empêcher ces élections par tous les moyens possibles, principalement par des moyens militaires”, a averti le chef d’Al-Qaïda en Irak, Abou Omar al-Baghdadi, dans un message audio diffusé le 12 février. Baghdadi y a qualifié le scrutin de “crime politique manigancé par les chiites”.
Les autorités irakiennes avaient averti que les insurgés et d’Al-Qaïda chercheraient à faire dérailler le processus politique.
Al-Qaïda, bien qu’affaibli, peut encore frapper fort comme l’ont montré une série d’attentats sanglants commis ces derniers mois dans la capitale contre les institutions irakiennes.