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L'appareil de la compagnie régionale Wideroe, propriété du groupe SAS, allait se poser sur le tarmac de Mosjoen, petite ville du Nord de la Norvège, lorsqu'il a rebroussé chemin pour retourner à Trondheim, à environ 300 km plus au sud, selon le journal local Rana Blad.
"Juste après, le commandant de bord a dit lui-même par haut-parleurs que c'était complètement incroyable mais qu'il avait été décidé de repartir", a témoigné un passager, Steinar Henriksen.
La compagnie, qui a fourni logement ou autres moyens de transport aux passagers revenus à leur point de départ, a expliqué ce volte-face de dernière minute par la réglementation très sévère en Norvège.
"Malheureusement, l'avion a décollé avec un équipage dont le temps de travail arrivait à son terme. Nous avons des horaires de travail stricts imposés par les autorités et dont nous ne pouvons nous affranchir", a déclaré un porte-parole de Wideroe, Richard Kongsteien, au journal.
"Si l'avion avait atterri, il aurait dû rester immobilisé à Mosjoen parce qu'on n'avait pas d'équipage de réserve là-bas et le programme du reste de la soirée pour cet appareil aurait dû être annulé", a-t-il dit, faisant valoir que cela aurait en définitive touché plus de 200 passagers au lieu de 40.