-
Le Hamas accuse Israël de bombarder un hôpital du nord de la bande de Gaza
-
Les négociations se poursuivent à l'OMS pour préparer le monde aux pandémies
-
Inondations. Sedavi, une ville affligée
-
Une semaine après les inondations: Nettoyage et secours toujours en cours
-
Harris ouTrump. L'Amérique à l’heure d'un choix historique
"42 morts, c'est un bilan provisoire. Il y en a d'autres prisonniers de la boue que nous nous efforçons de retrouver", a déclaré la gouverneure locale, Susan Kihika.
Le barrage a craqué près de la ville de Mai Mahiu, dans le comté de Nakuru, dans la vallée du Rift, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, emportant des maisons et submergeant des axes routiers désormais coupés à la circulation.
La catastrophe de lundi fait passer le bilan total de la saison humide (mars-mai) à 120 morts.
La Croix-Rouge kényane a annoncé en effet lundi avoir retrouvé deux corps après le chavirage d'un bateau transportant "un grand nombre de personnes" ce weekend sur la rivière Tana en crue dans l'est du pays. 23 personnes ont été secourues, selon la même source. Des vidéos partagées sur internet montrent le bateau bondé en train de couler avec des passagers hurlants.
Vendredi, le gouvernement kényan avait appelé la population à se préparer à de nouvelles pluies encore plus fortes, et fait état d'un premier bilan de 76 victimes ayant perdu la vie dans les inondations depuis mars.
Le Kenya et une grande partie de l'Afrique de l'Est sont balayés depuis plusieurs semaines par des pluies saisonnières, plus fortes que d'habitude, en raison du phénomène climatique El Niño.
Des crues éclair ont submergé les routes et des quartiers entiers, provoquant au Kenya le déplacement de plus de 130.000 personnes, dont beaucoup dans la capitale Nairobi, selon des chiffres officiels diffusés samedi.
Les écoles ont dû rester fermer après les dernières vacances, le ministère de l'Education ayant annoncé lundi que la rentrée était repoussée d'une semaine à cause des "fortes pluies en cours".
"L'effet dévastateur de la pluie dans certaines écoles est tellement important qu'il serait imprudent de risquer les vies des écoliers et du personnel", a déclaré le ministre de l'Education Ezekiel Machogu.
"Sur la base de cette évaluation, le ministère de l'Education a décidé de repousser la rentrée dans toutes les écoles primaires et secondaires d'une semaine, au lundi 6 mai 2024", a-t-il ajouté.
La mousson a également fait des dégâts en Tanzanie voisine, où au moins 155 personnes ont péri dans des inondations ou des glissements de terrain.
Au Burundi, un des pays les plus pauvres du monde, quelque 96.000 personnes ont été déplacées par des mois de pluie ininterrompue, ont annoncé plus tôt dans le mois les Nations unies et le gouvernement.
L'Ouganda a aussi subi de fortes tempêtes ayant provoqué des inondations, qui ont fait au moins deux morts et entraîné le déplacement de centaines de villageois.
En 2018, dans le même comté de Nakuru où se situe Mai Mahiu, la rupture du barrage de Solai provoquée par des pluies torrentielles et des inondations avait déjà fait 48 morts, relâchant des millions de litres d'une eau boueuse dévastatrice pour les habitations et les lignes électriques.
Le phénomène climatique El Niño, soupçonné de contribuer à la situation actuelle, est généralement associé à une température mondiale plus élevée, qui provoque des sécheresses dans certaines régions et des inondations dans d'autres.
A la fin de l'an dernier, plus de 300 personnes ont péri à cause des pluies et des inondations au Kenya, en Somalie et en Ethiopie, alors que la région tentait de se remettre de sa pire sécheresse en 40 ans qui a laissé des millions de personnes avec la faim au ventre.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué en mars que l'actuel El Niño était l'un des cinq les plus puissants jamais enregistrés.