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L'Inserm de Bron est le premier centre de recherche français à accueillir le robot Icub et la mission des chercheurs, qui va durer quatre ans, est de le rendre plus humain "en développant chez lui le langage, la perception de son environnement, sa représentation dans l'espace et sa capacité d'interagir, de coopérer avec les êtres humains" explique Peter Ford Dominey, directeur de recherches au CNRS en charge du développement d'Icub.
Le robot Icub a cinq frères qui sont testés dans différents laboratoires européens suite à un appel à proposition concurrentielle. Chaque équipe de recherche a reçu un million d'euros pour ses travaux qui seront ensuite mis en commun. "Il s'agit de construire en Europe un robot humanoïde de pointe capable de concurrencer ce qui se fait au Japon. L'Europe avait besoin d'un projet compétitif", explique Médi Khamassi, ingénieur informatique et spécialiste des neurosciences.
A Lyon, c'est au Robot cognition laboratory (RCL) du laboratoire de l'Inserm et de l'université Claude Bernard Lyon 1 que le petit robot est testé. Du haut de ses 104 centimètres, il est déjà capable d'accomplir de nombreux mouvements pour bouger sa tête, ses bras, ses mains et ses jambes. Il peut également parler avec autrui et ressentir le toucher grâce à des capteurs sur le bout de ses doigts.
"Pour l'instant, il a "l'intelligence" d'un enfant de 18 mois et nous espérons à terme atteindre celle d'un enfant de 48 mois" précise Peter Ford Dominey. Et Medi Khamassi d'ajouter "A terme, ces robots auront leur place dans les foyers pour aider l'homme dans des tâches ménagères".
Mais le robot a encore de nombreux progrès à accomplir avant de pouvoir faire le ménage à notre place. Il ne peut pour l'instant pas réfléchir ni bouger sans être branché sur le secteur et son véritable rôle n'est pas de devenir un robot de compagnie, il est avant tout "l'ultime outil de simulation pour comprendre le fonctionnement de notre cerveau" explique Peter Ford.