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A l'instar de la vente du charbon et des fourrages pour bétail, le découpage de la viande des moutons et la collecte et l'assèchement de leurs peaux, les hôtels pour moutons, qui sont souvent des magasins, des garages vides ou des tentes aménagés pour l'occasion, offrent aux jeunes une opportunité pour générer un revenu supplémentaire.
Les habitants des quartiers, qui n'ont pas de lieu pour garder leurs moutons au regard du manque d'espace des maisons ou l'absence de toit privé, peuvent désormais déposer leurs bêtes dans "un hôtel pour moutons", moyennant une somme fixée à l'avance.
Dans ces hôtels, les moutons sont en sécurité, bien logés et nourris et ce, jusqu'à la veille ou même la matinée de l'Aid. Aussi, ces "hôtels" deviennent indispensables pour les familles qui n'ont plus à se soucier de la propreté de leur logement, ni de la prise en charge du mouton durant les jours avant l'Aid.
Approché par la MAP, Badr, un père de famille de deux enfants, a indiqué qu'il préfère laisser son mouton dans "l'hôtel pour moutons" en raison de la petite surface de son appartement. "Auparavant, lorsqu'il n'y avait pas ce genre d'hébergement pour moutons, je devais vider l'espace dédiée à la buanderie pour y mettre le mouton", a-t-il dit.
Pour sa part, Fatima, mère au foyer, a indiqué que depuis quatre ans et puisque le toit de leur immeuble n'est pas si sécurisé, elle achète son mouton une semaine avant la fête de l'Aïd et le met dans le garage de l'immeuble d'en face, remodelé en "hôtel pour moutons".
"En plus de la sécurité, je n'ai plus à me soucier du nettoyage des déchets, de veiller sur l'alimentation, ni de supporter l'odeur du mouton", a-t-elle poursuivi.
D'une durée de vie de moins de dix jours, ce métier éphémère permet à plusieurs jeunes de générer un revenu leur permettant de contribuer aux besoins de leur famille surtout à l'occasion de cette fête qui nécessite un budget spécial pour les préparatifs et qui pourrait même couvrir le prix du mouton.
Cette année, l'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage de l’Aïd est estimée à près de 8 millions de têtes, pour une demande globale estimée à environ 5,6 millions de têtes, dont 5,1 millions d’ovins et 500.000 caprins, selon le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Le ministère de l’Agriculture, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, assure un suivi rapproché de l’approvisionnement des différents marchés pour observer de près les cours des animaux commercialisés, notamment au niveau des grandes surfaces, des souks ruraux et des principaux points de vente des villes, ainsi que le suivi de l’état sanitaire des animaux par les services vétérinaires de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
Par Yosra Bougarba (MAP)