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Le meilleur exemple de cette détérioration de la situation est sans doute l’hôpital provincial Mohammed VI. Les patients fort nombreux qui s’y dirigent pour se faire consulter par un spécialiste se voient répondre, soit que le médecin traitant est en vacances, soit que la spécialité n’existe même pas à l’hôpital. Ce qui a amené certaines habitantes de Hay Mohammadi à observer un sit-in devant l’hôpital les 4 et 5 janvier courant. Ce faisant, elles dénoncent le décès d’un nourrisson dû à un laisser-aller des responsables.
Les manifestantes comptent revenir à la charge mercredi et jeudi.
D’après leur version, la maman est arrivée à l’hôpital avec son bébé qui souffrait de difficultés respiratoires le 29 décembre dernier. Elle n’a trouvé ni médecins ni infirmiers pour le secourir.
L’ambulance pour transporter le bébé à Marrakech n’étant pas disponible, elle a dû recourir au service d’une ambulance privée. Malheureusement son bébé est décédé entre-temps. Elle a rappelé que chaque fois qu’elle avait recours aux services de l’hôpital Mohammed VI, elle souffrait toujours des mêmes conditions d’accueil.
A noter que plusieurs membres du conseil provincial ont tiré la sonnette d’alarme quant aux conditions sanitaires déplorables de la province. Ils ont contesté auprès du délégué du ministère de la Santé le manque de médecins spécialistes. Le recours à des médecins venant de Marrakech une fois par semaine n’étant qu’une solution palliative.
Par ailleurs, il est à rappeler que la route reliant Marrakech et Agadir à travers Chichaoua est l’une des plus meurtrières au niveau national, ce qui rend obligatoire l’équipement de l’hôpital provincial aussi bien en matériel qu’en ressources humaines.