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Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, 132 personnes ont été extraites vivantes des décombres depuis le séisme du 12 janvier. Le gouvernement haïtien a décrété vendredi après-midi la fin de la phase de recherches mais cela n’empêchera pas les secouristes de fouiller les décombres quand ils le jugeront nécessaire, a insisté la porte-parole de l’OCHA Elisabeth Byrs. « Cela ne signifie pas que le gouvernement leur ordonnera d’arrêter. Au cas où il y aurait le moindre signe de vie, ils agiront», a-t-elle promis. Mais « à moins d’un miracle, l’espoir malheureusement s’amenuise». Pourtant, Un homme de 23 ans a été retiré des décombres d’un magasin d’alimentation samedi. Il a été installé sur une civière, placé sous perfusion, et pris en charge par des médecins français.
Christophe Renou, lieutenant-colonel de la protection civile française, a confié à l’Associated Press que l’homme était en bonne santé. «La vie ne s’arrête pas quand le gouvernement dit stop», a-t-il affirmé. «Il y a encore de l’espoir, mais il va falloir de la chance et l’aide de Dieu, parce qu’il y a tellement de bâtiments détruits.» Les efforts vont désormais toutefois se concentrer sur l’hébergement et les soins médicaux à apporter aux sinistrés. L’ONU s’inquiète de ce que nombre d’Haïtiens restent sans abri alors qu’approche la saison des pluies et des ouragans. Dans la région de Port-au-Prince, les Nations unies estiment que 609.000 personnes sont sans-abri, alors que le séisme pourrait avoir fait jusqu’à 200.000 morts, selon une estimation reprise par la Commission européenne. L’ONU a fait savoir samedi que le gouvernement haïtien avait confirmé 111.481 morts, mais ce chiffre ne prend pas en compte les corps enterrés par les familles. En outre, jusqu’à un million de personnes pourraient fuir les villes dévastées pour gagner les campagnes, qui se débattent déjà dans une extrême pauvreté. Rien qu’à Port-au-Prince, capitale aux deux millions d’habitants, jusqu’à 200.000 personnes sont déjà parties. Samedi dans cette ville, plus de 1.000 personnes se sont rassemblées près de la cathédrale en ruines pour les obsèques de Mgr Joseph Serge Miot, l’archevêque de Port-au-Prince, et du vicaire Charles Benoît. Ces funérailles, auxquelles assistait notamment le président haïtien René Préval, étaient un peu celles de toutes les victimes du séisme. Nombre de morts ont en effet été enterrés dans l’anonymat, dans des fosses communes, après le séisme de magnitude 7. Certains corps ont été incinérés dans les rues.
L’archevêque Bernardito Cleopas Auza, nonce apostolique en Haïti, déclarait avant la cérémonie: «C’est pour tout le monde». «Je suis venue rendre un dernier hommage à tous les morts du tremblement de terre», confiait ainsi Esther Belizaire, 51 ans, qui a perdu son cousin dans la catastrophe.
Deux cercueils blancs couverts de fleurs étaient posés côte à côte dans un parc proche de la cathédrale où s’élevait de la musique classique. Beaucoup de personnes pleuraient ou serraient des mouchoirs. Par ailleurs, les efforts humanitaires continuaient de monter en puissance à Port-au-Prince, Jacmel, Leogane et dans les autres zones touchées par le séisme, selon la porte-parole de l’OCHA Elisabeth Byrs. La fin officielle de la phase de recherches intervient alors que trois personnes ont été sorties vivantes des gravats vendredi et samedi.