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Blessé par balle par son aide de camp le 3 décembre, Moussa "Dadis" Camara a été soigné à Rabat avant d'être renvoyé mardi soir au Burkina Faso, où il se trouve sous bonne garde.
Samedi, le secrétaire de la Présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a déclaré que la dirigeante avait choisi de se rendre au Burkina Faso. Cyrus Badio n'a pas précisé les raisons de son déplacement, mais selon des analystes, Mme Sirleaf se rendrait à Ouagadoudou pour participer à la finalisation d'un accord signé par le chef de la junte.
Cet accord appelle le capitaine Moussa "Dadis" Camara à choisir l'exir volontaire et à autoriser son pays à tenir des élections dans six mois. Ce règlement est salué comme une seconde chance pour les dix millions de Guinéens qui ont vécu dans la terreur depuis l'arrivée au pouvoir de Camara à la faveur d'un coup d'Etat en 2008. En septembre, sa garde présidentielle a massacré au moins 156 personnes lors d'une manifestation dans un stade de Conakry en faveur du rétablissement d'un gouvernement civil.
Après la tentative d'assassinat contre Camara, son numéro deux, le général Sekouba Konaté a pris les rênes du pays. Si les deux militaires ont participé au coup d'Etat de 2008, leurs vues sont radicalement différentes.
Dans les heures qui ont suivi sa prise de contrôle, le général Konaté a envoyé un émissaire rencontrer des représentants de l'opposition pour commencer à élaborer un plan visant à organiser des élections. Dans les rangs de la junte, cette mesure a suscité la colère des partisans de Camara, qui ont envoyé une délégation à Ouagadougou cette semaine afin de faire pression sur Konaté pour qu'il autorise le retour de leur leader. Le Président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui avait joué les médiateurs entre les différents clans de l'armée, a déclaré que Camara avait accepté vendredi d'autoriser son numéro deux à guider la Guinée vers le retour d'un gouvernement civil après s'être rendu compte que sa santé ne lui permettait pas de diriger.
Le protocole signé par M. Compaoré, le général Konaté et le capitaine Camara stipule que la période de transition n'excédera pas six mois, indiquant ainsi que la Guinée organisera des élections multipartites en juin. Il est précisé qu'aucun membre de la junte, ni aucun individu en service militaire actif ne sera autorisé à diriger le pays. La transition sera conduite par une personnalité religieuse, ainsi que par un Premier ministre devant être nommé par l'opposition guinéenne, ajoute le protocole. Vendredi, à Conakry, des responsables de l'opposition ont désigné leur candidat, choisissant Jean-Marie Doré, qui avait été violemment frappé en septembre par des soldats partisans de Dadis Camara.