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A travers son chant universel, Françoise Atlan est porteuse d’un message d’espoir lumineux de partage d’émotion et de tolérance. Autant de valeurs qui fondent sa démarche et son choix d’Essaouira et plus particulièrement de son Festival des Andalousies atlantiques.
Sa double culture, son profond attachement à ses racines judéo-maghrébines, sa curiosité musicale et intellectuelle, son ouverture sur le monde, son parcours exceptionnel de chanteuse, de musicologue et de pédagogue et sa parfaite connaissance du monde artistique et de ses principaux acteurs ainsi que ses
nombreuses collaborations et créations musicales, en ont fait une directrice artistique de choix pour la cinquième année consécutive de
ce festival de renom.
Libé l’a interviewée au sujet de la dixième édition du Festival des Andalousies atlantiques qui se tiendra du 31 octobre au 3 novembre 2013 à Essaouira.
Libé: Le Festival des Andalousies atlantiques soufflera sa dixième bougie bientôt. Quel est votre sentiment à ce propos ?
Françoise Atlan: Le sentiment qui prime est sans doute l’émotion, et en cette période de derniers préparatifs, le désir de bien faire, et j’ai cette chance d’être entourée d’une équipe formidable, celle de l’Association Essaouira - Mogador dirigée par Tarik Othmani. En ce qui me concerne je ne suis directrice artistique que depuis cinq ans, mais j’ai suivi le Festival dès son lancement puisqu’en 2003, j’y ai été conviée en tant que chanteuse. C´est aussi la conscience aiguë d’une certaine responsabilité, qui est celle de non seulement rester fidèle au message premier de cet événement unique, mais aussi de travailler dur pour continuer à le porter.
Quel bilan dressez-vous du Festival des Andalousies atlantiques ?
Il n’est jamais simple de faire un bilan lorsque l’on est soi-même impliqué. Mais si nous revenons sur les fondements de l’histoire de cet événement, je crois pouvoir dire avec tous ceux qui œuvrent pour sa réussite, nous pouvons être satisfaits du travail accompli, conscients que nous avons des améliorations à y apporter et c’est ce qui nous fait avancer. Nous avons une lourde responsabilité et nous travaillons avec toute l’humilité possible. Mais finalement, c´est le public qui nous pousse à nous surpasser. Un public de plus en plus «addict» puisqu’à peine les festivités terminées, les gens nous demandent déjà les dates de la prochaine édition ! Et lorsqu’on voit leurs yeux briller, et que les artistes nous disent combien ils ont été heureux de se produire sur nos scènes, alors nous avons le sentiment d’avoir peut - être contribué à quelque chose....
De manière concrète, le Festival a pris une envergure internationale, tant au niveau des médias que du public, un public qui ne se trouve plus seulement par hasard à Essaouira, mais prend l’avion spécialement pour venir assister à nos concerts, et j’en veux pour preuve les vols qui affichent complet en provenance de Marseille ou d’ailleurs...
Le public marocain est là aussi, toutes générations et toutes classes confondues, des familles entières, des adolescents....Connaissez vous un autre festival dont les concerts et colloques sont entièrement gratuits? Je reçois tant de messages me demandant «où prend-on les places ? » «Peut-on réserver sur Internet ?» Et je réponds: non ! Rien de tout cela ! Venez, entrez, asseyez-vous, regardez et écoutez.
Estimez-vous que la thématique de cohabitation des cultures a été correctement et suffisamment abordée par le Festival ?
Revenons sur la genèse de ce Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira. Initié par l’Association Essaouira- Mogador, son message se confond avec l’histoire multiséculaire du Maroc, qui est celle d’une terre de cohabitation qui ne se résume pas à une simple «tolérance» de l’Autre, puisqu’il est tout simplement son Semblable... Et la volonté déterminée d’André Azoulay a fait que c’est au Maroc, à Essaouira, que s’expriment les artistes musulmans et juifs, qu’ils partagent la même musique, les mêmes chants, brodant et tissant leurs paroles qui sont autant de liens qui les unissent. Et c’est Essaouira qui leur offre un espace géographique, une scène qui leur est exclusivement dédiée durant trois jours qui sont ceux du partage, de l’émotion et de la fête. Cet événement n’existe que parce qu’il est porté par le travail et l´implication d’une équipe toute entière, celle de l’Association Essaouira- Mogador, et grâce au partenariat étroit avec la Fondation des Trois cultures sise à Séville sans laquelle nous ne pourrions tout simplement pas exister....
Doit-on s’attendre à un programme spécial pour une édition très spéciale?
Absolument... Avec 16 concerts, trois matinées-colloques et la diffusion de trois films de 50 minutes chacun de la cinéaste marocaine Izza Genini, entre le jeudi 31 octobre et le dimanche 3 novembre au matin, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une édition particulière. Et nous aurons plus de 100 artistes sur scène! Une grande scène pour les concerts du soir, qui verra entre autres se produire ensemble Estrella Morente «La Flor de Gharnata»- qui rendra un hommage appuyé à son père Enrique Morente- en compagnie de Jalal Chekara, qui, lui, rendra hommage à son oncle Abdessalam Chekara, ou encore Abderrrahim Souiri, l’enfant chéri d´Essaouira, les jeunes chanteurs Marouane Hajji et Benjamin Bouzaglo, Mohamed Briouel pour l’Ecole de Fès et Mohamed Amine El Akrami pour celle de Tétouan, et bien d’autres encore. Dar, Souiri abritera les matinées-colloques qui seront animées par André Azoulay, et dont le thème sera «L’importance du lieu, l’importance du lien», -quoi de plus légitime et de plus exaltant que de se retrouver à Essaouira au carrefour de nos histoires et nos mémoires.
Le Forum des Andalousies atlantiques débutera par la diffusion de trois des films emblématiques d’Izza Genini. Des moments précieux s’enchaîneront à Dar Souiri les vendredi 1er novembre et samedi 2 novembre de 15h 30 à 19h avec quartre concerts, sans oublier les rendez-vous programmés au-delà de minuit en compagnie des confréries d’Essaouira, dont la spiritualité forge elle aussi l´identité d’Essaouira..
Le montage d’un festival est un travail de longue haleine. Pouvez-vous nous donner un petit aperçu des contraintes auxquelles vous vous êtes trouvée confrontée ?
Voici un Festival tout à fait particulier: un Festival «grand» par son message, son ambition, son âme aussi, mais «petit» par ses moyens... Nous avons des artistes à la carrure internationale, et c’est grâce au partenariat étroit avec la Fondation Trois cultures et le travail de l’Association Essaouira -Mogador que cela a été possible. Nous tenons à conserver la gratuité de tous les concerts et colloques, et vous comprenez bien que cela est aussi compliqué... Pourtant, à aucun moment nous ne le regrettons, en voyant le public se presser à l’entrée. Et j’en viens justement à cette autre difficulté... Le Festival victime de son succès, qui avec Dar Souiri, un lieu magique puisqu’il est également et surtout la maison des Souiris, contient un nombre de places limité. Mais encore une fois, ce Festival est celui de l’Exception.... celle qui ne fait pas la règle! Au niveau purement artistique, je vous laisse imaginer la difficulté d’organiser des répétitions et des essais-sons pour 100 musiciens et chanteurs... C’est le travail de la formidable équipe technique ... En seulement deux lieux, et en moins de quatre jours.... L’audace étant le pari de les faire jouer ensemble, ce qui a toujours été couronné de succès, car nous sommes tous lies et dépendants les uns des autres,... avec un seul but : rendre ces moments inoubliables.
Avez-vous développé une certaine vision pour le relooking du festival après dix ans d’expérience?
Disons qu’en termes de visuels, vous assisterez à quelques surprises ... Et nous avons choisi d’habiller la salle omnisports qui accueillera les concerts du soir, pour cette occasion....Venez donc voir par vous-même!
Loin des soucis de la direction artistique du Festival, quels sont les nouveautés et les projets à venir de Françoise Atlan?
Mon activité de chanteuse et musicienne se recoupe avec celle de la direction artistique, chacune d’elle nourrissant l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité de ma présence au Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira. Je veux dire que cette ville et le pays restent toujours dans mon cœur, ma tête et mon âme où que je sois et quoi que je fasse. A côté des nombreux concerts en France et à l´étranger dans mes répertoires de prédilection, arabo-andalou, médiéval occidental, judéo-arabe et séfarade, ma composition musicale «Zelliges» qui a fait l’objet d’une commande du ministère français de la Culture sera jouée plusieurs fois. J’enregistrerai mon quatrième album de Coplas séfardies avec un ensemble de musiciens grecs, mais le grand moment sera pour moi en juin: je serai au Théâtre de La Ville à Paris en compagnie de l’orchestre Abdelkrim Rais dirigé par Mohamed Briouel avec notre programme Andaloussiat dont l’enregistrement a été récompensé en 2003 par le Prix de l’Académie Charles Cros. Et bien sûr, je pense avec bonheur à la dixième édition du Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira, Inchallah..!
Sa double culture, son profond attachement à ses racines judéo-maghrébines, sa curiosité musicale et intellectuelle, son ouverture sur le monde, son parcours exceptionnel de chanteuse, de musicologue et de pédagogue et sa parfaite connaissance du monde artistique et de ses principaux acteurs ainsi que ses
nombreuses collaborations et créations musicales, en ont fait une directrice artistique de choix pour la cinquième année consécutive de
ce festival de renom.
Libé l’a interviewée au sujet de la dixième édition du Festival des Andalousies atlantiques qui se tiendra du 31 octobre au 3 novembre 2013 à Essaouira.
Libé: Le Festival des Andalousies atlantiques soufflera sa dixième bougie bientôt. Quel est votre sentiment à ce propos ?
Françoise Atlan: Le sentiment qui prime est sans doute l’émotion, et en cette période de derniers préparatifs, le désir de bien faire, et j’ai cette chance d’être entourée d’une équipe formidable, celle de l’Association Essaouira - Mogador dirigée par Tarik Othmani. En ce qui me concerne je ne suis directrice artistique que depuis cinq ans, mais j’ai suivi le Festival dès son lancement puisqu’en 2003, j’y ai été conviée en tant que chanteuse. C´est aussi la conscience aiguë d’une certaine responsabilité, qui est celle de non seulement rester fidèle au message premier de cet événement unique, mais aussi de travailler dur pour continuer à le porter.
Quel bilan dressez-vous du Festival des Andalousies atlantiques ?
Il n’est jamais simple de faire un bilan lorsque l’on est soi-même impliqué. Mais si nous revenons sur les fondements de l’histoire de cet événement, je crois pouvoir dire avec tous ceux qui œuvrent pour sa réussite, nous pouvons être satisfaits du travail accompli, conscients que nous avons des améliorations à y apporter et c’est ce qui nous fait avancer. Nous avons une lourde responsabilité et nous travaillons avec toute l’humilité possible. Mais finalement, c´est le public qui nous pousse à nous surpasser. Un public de plus en plus «addict» puisqu’à peine les festivités terminées, les gens nous demandent déjà les dates de la prochaine édition ! Et lorsqu’on voit leurs yeux briller, et que les artistes nous disent combien ils ont été heureux de se produire sur nos scènes, alors nous avons le sentiment d’avoir peut - être contribué à quelque chose....
De manière concrète, le Festival a pris une envergure internationale, tant au niveau des médias que du public, un public qui ne se trouve plus seulement par hasard à Essaouira, mais prend l’avion spécialement pour venir assister à nos concerts, et j’en veux pour preuve les vols qui affichent complet en provenance de Marseille ou d’ailleurs...
Le public marocain est là aussi, toutes générations et toutes classes confondues, des familles entières, des adolescents....Connaissez vous un autre festival dont les concerts et colloques sont entièrement gratuits? Je reçois tant de messages me demandant «où prend-on les places ? » «Peut-on réserver sur Internet ?» Et je réponds: non ! Rien de tout cela ! Venez, entrez, asseyez-vous, regardez et écoutez.
Estimez-vous que la thématique de cohabitation des cultures a été correctement et suffisamment abordée par le Festival ?
Revenons sur la genèse de ce Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira. Initié par l’Association Essaouira- Mogador, son message se confond avec l’histoire multiséculaire du Maroc, qui est celle d’une terre de cohabitation qui ne se résume pas à une simple «tolérance» de l’Autre, puisqu’il est tout simplement son Semblable... Et la volonté déterminée d’André Azoulay a fait que c’est au Maroc, à Essaouira, que s’expriment les artistes musulmans et juifs, qu’ils partagent la même musique, les mêmes chants, brodant et tissant leurs paroles qui sont autant de liens qui les unissent. Et c’est Essaouira qui leur offre un espace géographique, une scène qui leur est exclusivement dédiée durant trois jours qui sont ceux du partage, de l’émotion et de la fête. Cet événement n’existe que parce qu’il est porté par le travail et l´implication d’une équipe toute entière, celle de l’Association Essaouira- Mogador, et grâce au partenariat étroit avec la Fondation des Trois cultures sise à Séville sans laquelle nous ne pourrions tout simplement pas exister....
Doit-on s’attendre à un programme spécial pour une édition très spéciale?
Absolument... Avec 16 concerts, trois matinées-colloques et la diffusion de trois films de 50 minutes chacun de la cinéaste marocaine Izza Genini, entre le jeudi 31 octobre et le dimanche 3 novembre au matin, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une édition particulière. Et nous aurons plus de 100 artistes sur scène! Une grande scène pour les concerts du soir, qui verra entre autres se produire ensemble Estrella Morente «La Flor de Gharnata»- qui rendra un hommage appuyé à son père Enrique Morente- en compagnie de Jalal Chekara, qui, lui, rendra hommage à son oncle Abdessalam Chekara, ou encore Abderrrahim Souiri, l’enfant chéri d´Essaouira, les jeunes chanteurs Marouane Hajji et Benjamin Bouzaglo, Mohamed Briouel pour l’Ecole de Fès et Mohamed Amine El Akrami pour celle de Tétouan, et bien d’autres encore. Dar, Souiri abritera les matinées-colloques qui seront animées par André Azoulay, et dont le thème sera «L’importance du lieu, l’importance du lien», -quoi de plus légitime et de plus exaltant que de se retrouver à Essaouira au carrefour de nos histoires et nos mémoires.
Le Forum des Andalousies atlantiques débutera par la diffusion de trois des films emblématiques d’Izza Genini. Des moments précieux s’enchaîneront à Dar Souiri les vendredi 1er novembre et samedi 2 novembre de 15h 30 à 19h avec quartre concerts, sans oublier les rendez-vous programmés au-delà de minuit en compagnie des confréries d’Essaouira, dont la spiritualité forge elle aussi l´identité d’Essaouira..
Le montage d’un festival est un travail de longue haleine. Pouvez-vous nous donner un petit aperçu des contraintes auxquelles vous vous êtes trouvée confrontée ?
Voici un Festival tout à fait particulier: un Festival «grand» par son message, son ambition, son âme aussi, mais «petit» par ses moyens... Nous avons des artistes à la carrure internationale, et c’est grâce au partenariat étroit avec la Fondation Trois cultures et le travail de l’Association Essaouira -Mogador que cela a été possible. Nous tenons à conserver la gratuité de tous les concerts et colloques, et vous comprenez bien que cela est aussi compliqué... Pourtant, à aucun moment nous ne le regrettons, en voyant le public se presser à l’entrée. Et j’en viens justement à cette autre difficulté... Le Festival victime de son succès, qui avec Dar Souiri, un lieu magique puisqu’il est également et surtout la maison des Souiris, contient un nombre de places limité. Mais encore une fois, ce Festival est celui de l’Exception.... celle qui ne fait pas la règle! Au niveau purement artistique, je vous laisse imaginer la difficulté d’organiser des répétitions et des essais-sons pour 100 musiciens et chanteurs... C’est le travail de la formidable équipe technique ... En seulement deux lieux, et en moins de quatre jours.... L’audace étant le pari de les faire jouer ensemble, ce qui a toujours été couronné de succès, car nous sommes tous lies et dépendants les uns des autres,... avec un seul but : rendre ces moments inoubliables.
Avez-vous développé une certaine vision pour le relooking du festival après dix ans d’expérience?
Disons qu’en termes de visuels, vous assisterez à quelques surprises ... Et nous avons choisi d’habiller la salle omnisports qui accueillera les concerts du soir, pour cette occasion....Venez donc voir par vous-même!
Loin des soucis de la direction artistique du Festival, quels sont les nouveautés et les projets à venir de Françoise Atlan?
Mon activité de chanteuse et musicienne se recoupe avec celle de la direction artistique, chacune d’elle nourrissant l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité de ma présence au Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira. Je veux dire que cette ville et le pays restent toujours dans mon cœur, ma tête et mon âme où que je sois et quoi que je fasse. A côté des nombreux concerts en France et à l´étranger dans mes répertoires de prédilection, arabo-andalou, médiéval occidental, judéo-arabe et séfarade, ma composition musicale «Zelliges» qui a fait l’objet d’une commande du ministère français de la Culture sera jouée plusieurs fois. J’enregistrerai mon quatrième album de Coplas séfardies avec un ensemble de musiciens grecs, mais le grand moment sera pour moi en juin: je serai au Théâtre de La Ville à Paris en compagnie de l’orchestre Abdelkrim Rais dirigé par Mohamed Briouel avec notre programme Andaloussiat dont l’enregistrement a été récompensé en 2003 par le Prix de l’Académie Charles Cros. Et bien sûr, je pense avec bonheur à la dixième édition du Festival des Andalousies atlantiques d’Essaouira, Inchallah..!