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"Le réchauffement de l'Arctique est bien plus qu'un simple problème local, c'est un problème global", rappelle Martin Sommerkorn, un responsable du WWF.
Si aucune mesure n'est prise pour ralentir le réchauffement de l'Arctique qui est deux fois plus rapide que celui de la Terre dans son ensemble, la hausse du niveau des océans pourrait atteindre 1,20 mètre en 2100, indique l'étude publiée à Genève dans le cadre de la troisième conférence mondiale sur le climat.
Les inondations des régions côtières entraînées par cette hausse, "affecteront plus d'un quart de la population mondiale", avertit le WWF qui constate déjà les effets du changement climatique en Scandinavie ou en Amérique du Nord où les conditions météorologiques sont de plus en plus sèches. A l'inverse, en Méditerranée, les hivers sont de plus en plus humides, explique Martin Sommerkorn.
"Si nous laissons l'Arctique trop se réchauffer, il est peu probable que nous soyons en mesure d'en contrôler les conséquences", poursuit le WWF. Le réchauffement de l'Arctique pourrait en effet engendrer un réchauffement global plus intense puisque les sols gelés de la région renferment deux fois plus de gaz à effet de serre que l'atmosphère. Leur fonte pourrait donc libérer des taux importants de dioxyde de carbone ou de méthane.
"Nous ne pouvons briser cette spirale infernale des dangereuses rétroactions du système climatique qu'en réduisant fortement les émissions de gaz à effet de serre et en réussissant à maintenir le réchauffement global en dessous de 2°C" estime Patrick Hofstetter, responsable de la politique climatique du WWF Suisse. Et d'ajouter que pour se faire, les pays industrialisés devront réduire d'au moins 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, s'est rendu en Arctique pour y constater lui-même les effets du réchauffement climatique. Il implore les dirigeants du monde d'agir avant qu'il ne soit trop tard en concluant un accord ambitieux à l'issue du Sommet de Copenhague qui se tiendra en décembre.
"L'Arctique, c'est comme un canari dans une mine de charbon: c'est une alerte pour le climat de la planète", a-t-il déclaré.