Le «Fire Challenge», un phénomène stupide consistant à s’immoler pour jouer, le tout en étant filmé fait des émules sur les réseaux sociaux et sites de partage.
Particulièrement dangereux, ce jeu vient droit du pays de l’Oncle Sam où il a séduit de nombreux adolescents suivant les modes apparaissant sur les réseaux sociaux tels que Vine, Facebook, Twitter et YouTube.
Le défi de ce jeu stupide consiste à mettre le feu sur une partie de son corps (torse, jambe, ventre, main, fesses ou parties génitales) puis de l'éteindre le plus rapidement possible, tout en filmant son exploit que l’on diffusera sur Internet.
Comme une traînée de poudre, ce jeu insensé a envahi les réseaux sociaux aux Etats-Unis, au point qu’on dénombrait la semaine dernière quelque 1500 tweets comprenant le mot-clé «#FireChallenge» ; il n’a à ce jour pas encore séduit les adolescents au Maroc. Cela ne saurait tarder si l’on n’y prend pas garde.
Le pire pour les jeunes qui se refugient dans ce jeu est qu’ils ne prennent vraiment pas conscience de la gravité des blessures qu'ils peuvent s'infliger. Sauf évidemment quand cela est trop tard, comme c’est le cas pour de nombreux jeunes Américains gravement blessés après s’être amusés à cette stupidité.
En effet, ce nouveau jeu absurde et dangereux compte déjà de nombreuses victimes conduites à l'hôpital pour de graves brûlures. Nombreuses parmi elles devaient garder à vie les traces de leur stupidité.
Plusieurs médias américains annoncent qu’un adolescent parmi ces curieux «pyromanes» aurait même trouvé la mort.
Mais le plus étrange dans cette curieuse mode, c’est que peu de jeunes, souvent gravement brûlés, osent témoigner sur les risques d'un tel défi et les conséquences dramatiques sur leur épiderme. Il y a comme un peu de gêne à le faire voire à le reconnaître.
Il faut dire que derrière ce défi, il y a l’idée de prouver aux autres qu’on est «dur», qu’on n’a pas peur ou encore qu’on sait prendre des risques. D’où ce silence.
Bien que très au fait des modes apparaissant sur les réseaux sociaux, les jeunes Marocains ne se sont pas encore essayés à ce jeu. Fort heureusement. Toutefois, il faut craindre que son succès finisse par séduire certains.
Après les «necknominations» (se saouler à mort sur désignation d'un «ami»), le défi «à l'eau ou au resto» (sauter à l'eau pour éviter d'avoir à payer une note au restaurant), où là aussi en se filme pour diffuser la vidéo, et maintenant le «Fire Challenge», on peut se demander ce que les réseaux sociaux nous réservent une fois cette dernière mode sera passée.
D’autant plus que ces réseaux ne parviennent pas à enrayer le phénomène. Certains comme Facebook se sont résolus à supprimer ces vidéos mais sans succès, puisqu’elles apparaissent ailleurs.
Quoi qu’il en soit, c’est le genre de challenge qui inquiète la blogosphère et renforce le camp de ceux qui soutiennent que les réseaux sociaux véhiculent de dangereuses pratiques. Un jeu à ne pas reproduire.