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Place Hassan II, c’est la cohue. La foule est venue à des soirées du 27 février au 1er mars assister aux concerts organisés dans le cadre du Festival Mer et Désert à Dakhla, capitale de la région septentrionale marocaine de Oued Eddahab. Derrière les barrières de sécurité, les nombreux spectateurs essayent de trouver la meilleure place qui leur permet d’apercevoir les chanteurs. Mais ce n’est pas évident, et il faut sans cesse jouer des coudes. Pour sa première soirée, le Festival accueille le « prince du raï », Faudel, pour la plus grande joie de ses admiratrices.
Si, en France, une partie de son public reproche à l’artiste son soutien affiché à Nicolas Sarkozy lors des dernières échéances électorales, ici c’est bien différent. Le chanteur, d’origine algérienne, est considéré par les Marocains comme étant chez lui, loin de toute considération politique. A son arrivée sur scène, la foule s’élance et tend les bras en direction du chanteur. Hommes et femmes scandent son prénom. Le prince du raï fait son show. Il revisite les chansons du patrimoine maghrébin et reprend les tubes de ses anciens complices, comme « Aïcha » de Khaled . Bref, Faudel joue la carte de la fraternité. Et le public est conquis. Pari réussi pour le chanteur qui avait promis, quelques heures avant le concert, « de rendre aux habitants de Dakhla le plaisir et l’accueil qu’ils lui avaient donnés ».
Une programmation variée
Même si le prénom de Faudel était sur toutes les lèvres, ceci ne nous fait pas oublier que d’autres artistes talentueux ont également fait vibrer l’assistance. A commencer par l’incontournable chanteur de reggae, Winston Macanuff, qui a enflammé les foules avec son timbre rauque. Passant par le trio Speed Caravan, mené par le luthiste algérien, Medhi Haddad, qui a ravi les amateurs de musique décapante et les amoureux de luth électique, et achevant par les divers groupes hassanis qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Pour sa troisième édition, le Festival de Dakhla se veut diversifié. Il a réussi à satisfaire tous les publics : des fans de reggae à ceux de Faudel, ou aux griots mauritaniens pour la grande joie des vieux sahraouis. A la fin des concerts, clôturant les festivités, la foule s’est dispersée, sourire aux lèvres, répétant que ce n’est que partie remise dans un an.