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A preuve, « dans les seules journées du 26, 27 et 28 février, plus d’une vingtaine de chalutiers algériens ont, par petits groupes successifs, pénétré dans les eaux territoriales marocaines pour y exercer une activité illégale de pêche ». Pour rappel, « un autre groupe de six chalutiers a pénétré, le 21 février, dans les eaux territoriales marocaines ». Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération avait alors saisi son homologue algérien pour « attirer son attention» sur ces incursions. Le ton était plutôt à la diplomatie, d’autant plus que l’alerte portait la signature du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Mais la sourdine que son homologue algérien a préféré mettre à l’appel, a non seulement encouragé les pêcheurs algériens à récidiver, mais à revenir cette fois en grand nombre. L’entrée en ligne du ministère de l’Intérieur dénote l’exaspération de Rabat face au phénomène des incursions. Nous ne sommes alors plus face à « des cas isolés », ou à des « incursions » par erreur, mais à un phénomène, paraît-il, prémédité. D’où l’intervention du ministère de l’Intérieur, lequel appelle les autorités algériennes à prendre « les mesures adéquates pour mettre fin à de tels agissements ».
Une chose, cela étant, reste sûre. Rabat a dû prendre son mal en patience, depuis début février. Elle n’a alors pas jugé utile d’alerter les autorités algériennes sur ce phénomène, étant donné que les incursions étaient peu nombreuses. Si à cela on devrait ajouter la voie de bon voisinage suivie par le Maroc, incarnée par la politique de «main tendue» au voisin de l’Est, on comprend aisément pourquoi Rabat a dû temporiser avant de soulever le cas auprès des autorités algériennes. Le Maroc a, de par son histoire, fait preuve de patience et de sagesse quand il s’agissait de traiter avec l’Algérie, en dépit du fait que cette dernière a souvent cherché à brûler la politesse à son voisin marocain. Le refus algérien de donner suite à l’appel marocain pour une réouverture de la frontière est l’illustration la plus parfaite de l’inimitié du pays voisin. Et sur ce point précisément, il y a lieu de se demander pourquoi Alger refuse, d’une part, de rouvrir sa frontière avec le Maroc et, de l’autre, ferme les yeux sur les incursions de ses pêcheurs dans les eaux territoriales marocaines. Un paradoxe, entre tant d’autres, dont seule Alger détient le secret.
« On ne sait plus ce que veut l’Algérie », s’indigne un diplomate. Mais passons, car il y a un autre élément grave. S’agissant des incursions de part et d’autre, on ne comprend pas non plus pourquoi les militaires algériens ont la gâchette facile à chaque fois qu’il s’agit de traversée d’un berger marocain, dût-il simplement ramener un troupeau égaré à l’autre bout de la frontière. Ces militaires algériens agiraient-ils à leur guise ? Ou auraient-ils le feu vert pour tirer sur des bergers dont le seul tort est d’avoir une nationalité autre qu’algérienne ?
Pour revenir sur cette obstination à fermer sa frontière avec le Maroc, Alger sait-elle que, par cette « aberration », elle a brisé la vie de dizaines de milliers de familles?