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Dans son Rapport économique sur l’Afrique 2025, publié à l’occasion de la 57ème session de la CEA-ONU (12-18 mars à Addis-Abeba), l’organisation a mis en avant le rôle stratégique du Royaume dans plusieurs domaines clés dont la production des engrais, ainsi que son ouverture commerciale et son avancée significative en matière de connectivité numérique.
Le rapport indique que le Maroc est le premier producteur africain de phosphates et détient les plus grandes réserves mondiales, expliquant que cette position stratégique renforce son rôle dans l’approvisionnement en engrais et la sécurité alimentaire en Afrique.
Concernant la connectivité numérique, le document note que le Maroc se démarque par son taux de pénétration d’Internet de 90%, l’un des plus élevés du continent, relevant que cet atout facilite l’émergence d’une économie numérique compétitive, rapporte la MAP.
Citant le Royaume comme un modèle d’ouverture commerciale, la CEA explique que grâce à une politique proactive d’ouverture aux échanges, le Maroc figure parmi les économies africaines les plus intégrées au commerce international.
Le document met également en avant le rôle du Maroc dans le transport aérien africain, assurant que le Royaume, bénéficiant de la libéralisation du marché unique du transport aérien africain (SAATM), favorise l’intégration économique régionale.
Par ailleurs, le rapport de la CEA fait savoir que l’Afrique devrait être la deuxième région du monde à la croissance la plus rapide en 2025, estimant toutefois que cette croissance reste insuffisante pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) .
Le continent fait face à des défis liés à la dette publique élevée et à l’inflation persistante, bien que cette dernière soit en baisse dans certaines régions, souligne la même source.
S’agissant de la mise en œuvre de la ZLECAf, la CEA insiste sur la nécessité d’accélérer la réduction des droits de douane et l’élimination des obstacles non tarifaires, soulignant l'importance de créer des chaînes de valeur régionales dans des secteurs clés comme l’agroalimentaire, l’automobile et les produits pharmaceutiques.
L’intégration du commerce numérique et des énergies renouvelables dans la ZLECAf est essentielle, avec des investissements estimés à 22,4 milliards de dollars d’ici 2040, affirme la même source.
L’Afrique a besoin d’investissements en infrastructures de 120,8 milliards de dollars par an d’ici 2030, en particulier dans les transports, l’énergie et la connectivité numérique, soutient la CEA, faisant observer que la part des investissements intra-africains est encore faible, bien qu’elle soit en progression dans les services et industries manufacturières.