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Cette dynamique n'a pas tardé à provoquer des débats constructifs et enrichissants en termes d'idées et de solutions aux problèmes posés, mais aussi des critiques positives mais dénonciatrices des dérives et autres actions malsaines affectant la gestion de la chose locale. Autant d'interpellations qui auraient dû inciter les responsables à corriger les dysfonctionnements relevés et à améliorer ainsi la gouvernance locale. Malheureusement, du côté des autorités provinciales, c'est la sourde oreille ! Les mêmes maladresses de gestion se répètent ainsi et persistent, au point que les journalistes de Tiznit s'interrogent désormais, à juste titre d'ailleurs, sur les raisons d'une telle situation. A Tiznit, les nombreux citoyens qui ont choisi de s'adresser aux différents représentants de la presse dans leur ville afin de dénoncer des abus administratifs ou tout simplement pour se plaindre des problèmes rencontrés dans leur vie quotidienne, n'hésitent pas à avouer qu'ils ne croient plus en la presse. Pour eux, c'est une voix sans écho!. « Combien de fois avons-nous dénoncé le problème du harcèlement des touristes dans la ville de Tafraout, celui de la dégradation des sites touristiques suite au pillage du granit rose par les fabricants de parpaing ou encore tout récemment, le caravaning sauvage qui nuit aux exploitants des campings dans la même ville! Qu'ont fait les autorités locales et provinciales ? Oualou (rien) !», explique un opérateur touristique de la place. Le même constat est à déplorer à Tiznit où les habitants ont décidé d'en appeler aux journaux pour dénoncer le phénomène de la prolifération dangereuse des chiens errants dans leur ville ou celui de la persistance de certaines pratiques blâmables à l'hôpital de la ville. On ne peut pourtant, pas prétendre que les autorités provinciales ne sont pas au courant de ce qui s'écrit dans la presse. Chaque jour, un service spécial relevant de la DAG, passe au peigne fin toutes les publications nationales et régionales et soumet à la lecture du gouverneur qui incarne la plus haute autorité provinciale, la moindre information rapportée sur la région. Il faut comprendre que cette indifférence est voulue, expliquent les journalistes de Tiznit . « En fait, c'est une réaction qui trahit l'allergie que les fonctionnaires de l'administration publique ressentent face aux « indiscrétions » colportées par les médias et leur «ingérence» dans les affaires publiques », expliquent-ils. Autrement dit, les autorités interpellées refusent de se voir ainsi «sermonner» par la presse qui se permet de leur «donner des leçons» et se substituer au pouvoir hiérarchique qui est censé les contrôler et leur demander des comptes. Il est donc triste que nos responsables n'arrivent pas encore à se départir de cette conception obsolète des choses.