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Cheb Bilal compte parmi les chanteurs maghrébins les plus adulés, notamment auprès des jeunes marocains qui lui témoignent une fort belle admiration. Invité aux Estivales de Mohammedia, la star algérienne du rai a bien voulu répondre à nos
questions. Entretien.
Libé : Quelles sont vos impressions sur ces Estivales de Mohammedia dont vous êtes l’invité?
Cheb Bilal : C’est toujours un honneur d’être invité à un événement d’une telle envergure et une fierté de savoir qu’on est aimé par un public si attentif à vos chansons et enthousiaste à votre égard. Ce Festival est important non seulement pour les artistes invités mais aussi pour la ville elle-même qui s’anime le temps de ce rendez-vous. Surtout en cette période estivale où les jeunes ont besoin de s’amuser, se distraire, s’évader. Et le fait d’être invité est en soi une marque de reconnaissance à mon égard, dans ce sens qu’on commence à reconnaître votre talent. C’est un honneur.
Vous êtes très apprécié au Maroc tout comme la musique que vous représentez, le rai. Est-ce un défi de se produire devant le public marocain? Y a-t-il la crainte de le décevoir?
Je ne connais pas le doute quand je viens me produire au Maroc. Je me sens toujours au mieux de ma forme chaque fois que je suis invité à un festival, un concert, à la télévision ou à une autre manifestation.
Je connais assez bien le public marocain qui a toujours manifesté un grand intérêt à ma modeste personne. Je sais ce qu’il veut et attend de mes prestations. A ce propos, ce que j’apprécie particulièrement chez ce dernier, c’est qu’il sait écouter, être attentif à ce que je dis dans mes textes et réagit en conséquence. Il est vraiment facile de lire tout le bonheur que vous lui procurez lors d’un concert, ce qui est formidable. Autant dire que c’est toujours un plaisir de le retrouver. Cela dit, comme tout artiste, on peut avoir le trac. C’est normal dans cette profession.
Qu’avez-vous prévu lors de votre concert sur la scène Plage Centre?
Il n’y aura pas de surprises vu que je suis un de ces artistes qui proposent sur scène un mélange de chansons anciennes et nouvelles, notamment celles qu’apprécie le public et qui ont connu un succès.
Depuis quelques années, de moins en moins d’artistes s’illustrent dans le rai. Faut-il s’en inquiéter ou se dire que cette musique n’est pas à la portée du premier venu?
Non, je ne pense pas. Les artistes s’illustrant dans le registre du rai ont souvent été peu nombreux. Déjà à l’époque, on en comptait 4 ou 5 «raimen» seulement qui étaient véritablement au sommet. Si dix artistes peuvent émerger du jour au lendemain, c’est tout à fait normal qu’au final, seuls un ou deux font réellement carrière. C’est vrai dans tous les courants musicaux.
Comptez-vous poursuivre votre carrière dans ce registre ou seriez-vous tenté par d’autres styles musicaux?
Franchement je m’organise pour y rester le plus longtemps possible. Je ne suis pas du genre à étaler mes projets, mais je peux vous rassurer que je me consacre d’abord au travail actuel, celui qui fait qu’aujourd’hui je peux me produire ici ou ailleurs sans appréhension. Je tiens à rester comme je suis car je ne me vois pas être mieux.
On peut travailler à s’améliorer, mais le plus dur, c’est de garder le niveau actuel. Car je suis conscient que je viens de loin. Il m’a fallu beaucoup d’efforts pour en arriver là. Je crois être arrivé à un stade où la priorité est de cadrer les acquis. Parce qu’à force de vouloir mieux faire, on finit par tout perdre.
Etre modeste est une qualité qui vous tient à cœur, a-t-on appris. Est-ce une des recettes de Bilal?
Pas du tout, je suis ce que je suis. Quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas me la couler douce. Les attitudes ostentatoires ne me conviennent pas. Il faut être modeste et ne pas se la jouer. Je tiens toujours à garder les pieds sur terre.
Quel message aimeriez-vous que le public retienne de votre concert?
Il y a tellement de choses que j’aimerais vous dire. Mais le plus important est que le public comprenne une chose : j’aimerais que les jeunes sachent qu’on ne peut prédire ce qui va arriver demain, qu’ils ne se prennent pas pour des supermen ou des saints sinon ils peuvent tout perdre. Qu’ils vivent leur vie et travaillent tant qu’ils le peuvent même si les choses ne vont pas dans le sens qu’ils aimeraient. Ce n’est pas la fin du monde.
Etes-vous satisfait de votre carrière?
Je suis très satisfait de mon parcours et du niveau que j’ai atteint actuellement, sachant que je viens de très loin. Orphelin à 3 ans, je n’ai pas eu une enfance normale, je n’ai pas de niveau, j’ai vécu dans la rue. Honnêtement, je n’ai jamais imaginé ce qui m’arrive aujourd’hui. C’est pourquoi, je considère le statut qui est le mien aujourd’hui comme un bonus.
questions. Entretien.
Libé : Quelles sont vos impressions sur ces Estivales de Mohammedia dont vous êtes l’invité?
Cheb Bilal : C’est toujours un honneur d’être invité à un événement d’une telle envergure et une fierté de savoir qu’on est aimé par un public si attentif à vos chansons et enthousiaste à votre égard. Ce Festival est important non seulement pour les artistes invités mais aussi pour la ville elle-même qui s’anime le temps de ce rendez-vous. Surtout en cette période estivale où les jeunes ont besoin de s’amuser, se distraire, s’évader. Et le fait d’être invité est en soi une marque de reconnaissance à mon égard, dans ce sens qu’on commence à reconnaître votre talent. C’est un honneur.
Vous êtes très apprécié au Maroc tout comme la musique que vous représentez, le rai. Est-ce un défi de se produire devant le public marocain? Y a-t-il la crainte de le décevoir?
Je ne connais pas le doute quand je viens me produire au Maroc. Je me sens toujours au mieux de ma forme chaque fois que je suis invité à un festival, un concert, à la télévision ou à une autre manifestation.
Je connais assez bien le public marocain qui a toujours manifesté un grand intérêt à ma modeste personne. Je sais ce qu’il veut et attend de mes prestations. A ce propos, ce que j’apprécie particulièrement chez ce dernier, c’est qu’il sait écouter, être attentif à ce que je dis dans mes textes et réagit en conséquence. Il est vraiment facile de lire tout le bonheur que vous lui procurez lors d’un concert, ce qui est formidable. Autant dire que c’est toujours un plaisir de le retrouver. Cela dit, comme tout artiste, on peut avoir le trac. C’est normal dans cette profession.
Qu’avez-vous prévu lors de votre concert sur la scène Plage Centre?
Il n’y aura pas de surprises vu que je suis un de ces artistes qui proposent sur scène un mélange de chansons anciennes et nouvelles, notamment celles qu’apprécie le public et qui ont connu un succès.
Depuis quelques années, de moins en moins d’artistes s’illustrent dans le rai. Faut-il s’en inquiéter ou se dire que cette musique n’est pas à la portée du premier venu?
Non, je ne pense pas. Les artistes s’illustrant dans le registre du rai ont souvent été peu nombreux. Déjà à l’époque, on en comptait 4 ou 5 «raimen» seulement qui étaient véritablement au sommet. Si dix artistes peuvent émerger du jour au lendemain, c’est tout à fait normal qu’au final, seuls un ou deux font réellement carrière. C’est vrai dans tous les courants musicaux.
Comptez-vous poursuivre votre carrière dans ce registre ou seriez-vous tenté par d’autres styles musicaux?
Franchement je m’organise pour y rester le plus longtemps possible. Je ne suis pas du genre à étaler mes projets, mais je peux vous rassurer que je me consacre d’abord au travail actuel, celui qui fait qu’aujourd’hui je peux me produire ici ou ailleurs sans appréhension. Je tiens à rester comme je suis car je ne me vois pas être mieux.
On peut travailler à s’améliorer, mais le plus dur, c’est de garder le niveau actuel. Car je suis conscient que je viens de loin. Il m’a fallu beaucoup d’efforts pour en arriver là. Je crois être arrivé à un stade où la priorité est de cadrer les acquis. Parce qu’à force de vouloir mieux faire, on finit par tout perdre.
Etre modeste est une qualité qui vous tient à cœur, a-t-on appris. Est-ce une des recettes de Bilal?
Pas du tout, je suis ce que je suis. Quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas me la couler douce. Les attitudes ostentatoires ne me conviennent pas. Il faut être modeste et ne pas se la jouer. Je tiens toujours à garder les pieds sur terre.
Quel message aimeriez-vous que le public retienne de votre concert?
Il y a tellement de choses que j’aimerais vous dire. Mais le plus important est que le public comprenne une chose : j’aimerais que les jeunes sachent qu’on ne peut prédire ce qui va arriver demain, qu’ils ne se prennent pas pour des supermen ou des saints sinon ils peuvent tout perdre. Qu’ils vivent leur vie et travaillent tant qu’ils le peuvent même si les choses ne vont pas dans le sens qu’ils aimeraient. Ce n’est pas la fin du monde.
Etes-vous satisfait de votre carrière?
Je suis très satisfait de mon parcours et du niveau que j’ai atteint actuellement, sachant que je viens de très loin. Orphelin à 3 ans, je n’ai pas eu une enfance normale, je n’ai pas de niveau, j’ai vécu dans la rue. Honnêtement, je n’ai jamais imaginé ce qui m’arrive aujourd’hui. C’est pourquoi, je considère le statut qui est le mien aujourd’hui comme un bonus.