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Il fut aussi entraîneur-adjoint du onze national d’Arabie Saoudite. Dernièrement, il fut pressenti dans le quatuor qui encadre actuellement l’équipe nationale mais on l’aurait écarté en dernière minute. Libé l’a rencontré en tant que consultant lors d’un stage au profit des journalistes sportifs organisé par l’Union africaine de la presse sportive et l’Association française «reporters solidaires».
Libé : Beaucoup d’observateurs s’interrogent sur ton inactivité, est-ce volontaire ?
Mohamed Sahil : Disons que je me suis mis au repos pour quelque temps. Mais pas pour longtemps. J’ai eu beaucoup de propositions par des clubs marocains et étrangers, surtout venant du Golfe. On m’a sollicité en Arabie Saoudite, en Syrie et au Liban mais j’ai décliné l’offre. Maintenant ma décision est prise. Je partirai pour la prochaine offre sérieuse dans les pays arabes. J’aurais aimé travailler au Maroc, mais les conditions font défaut.
Que pensez-vous du cadre national qui s’est fait une place en championnat?
Certes, on remarque qu’au début du concours, on s’est réjoui et félicité de voir plusieurs clubs opter pour le coach national.
De plus, on notera qu’il est mieux payé qu’avant. Cependant, dès la seconde journée un remue-ménage effréné a été amorcé et plusieurs entraîneurs limogés. Les dirigeants gardent toujours la même attitude et la même mentalité face au cadre national. On considère toujours l’entraîneur local comme un pneu de secours auquel on fait appel pour boucher les trous. Moi personnellement, je préfère parler de compétence et non de nationalité. C’est le seul critère à prendre en considération. Par ailleurs, il faut plus de protection légale pour les entraîneurs qui exercent en championnat. Il faut immuniser la profession pour qu’on ne voie plus les mascarades où tout un chacun s’improvise entraîneur prétendant détenir tous les diplômes possibles.
Vous abordez un sujet délicat, celui du professionnalisme annoncé pour 2011
(Rire). Le professionnalisme ne s’installe pas avec la remise en bonne état de quelques pelouses ou par la nomination de quelques commissions. C’est avant tout une structure et une mentalité. On ne peut parler de professionnalisme lorsqu’un billet d’accès à un stade est de 30dh. La crise du foot fait partie de la crise du sport chez nous qui, elle-même, fait partie de la crise globale de toute une société en voie de développement. Donc, il ne faut pas se leurrer.
Pour atteindre le professionnalisme, il faut les conditions adéquates pour sa mise en place. Il faut cesser de travailler dans l’anarchie et l’improvisation.
Et le Onze national?
Je crois qu’on est encore passé à côté d’une qualification au Mondial qui était pourtant à notre portée. On remarque qu’au niveau du continent, les autres avancent alors que nous stagnons. Nous commençons à buter devant des équipes qui n’ont aucun palmarès. Bref, on n’a que ce qu’on mérite. Le travail paie. C’est la devise en football.
Et la formule du quatuor comme staff technique ?
(Rires). Pas de commentaires. Je crois que le fait de commencer à émettre différents commentaires sur cette formule au sein du public se passe de tout commentaire. Avec, toutefois, mes respects à mes collègues du staff technique national.