«Les responsables nous mettent les bâtons dans les roues»
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L’Association de bienfaisance Idaoussmlal est l’une des plus actives dans le domaine du développement local dans la région de Tiznit.
Néanmoins, l’on constate qu’aujourd’hui, plusieurs chantiers amorcés par l’association, sont subitement laissés en rade! Quelles en sont les raisons ? Dans l’entretien suivant, Mohamed Jabir, président de l’ABI, nous répond.
Libé : Voulez-vous nous présenter votre association ?
Mohamed Jabir : L’Association de bienfaisance Idaoussmlal a été créée en 1982.
Avant sa naissance, ses initiateurs désiraient créer une structure à même d’initier un projet local de grande envergure. Cette ambition, quelque peu démesurée, grâce aux efforts inlassables de tous les adhérents, s’est réalisée. Aujourd’hui, notre association se distingue par son action remarquable dans son champ d’activité qui couvre toutes les facettes du développement de la population sur place.
Son budget annuel s’élève à des milliards de centimes. Elle a pu acquérir la confiance de tous les Semlala. Lesquels, alimentent à qui mieux mieux, par leurs cotisations et leurs généreux dons son compte bancaire.
Aujourd’hui, l’ABI est même parvenue à générer des ressources stables et permanentes. La démocratie interne adoptée comme principe de management, y est aussi pour beaucoup dans ce succès.
L’association fait la part belle à toutes les composantes de la société Semlalie quant à sa gestion. Il suffit de voir la configuration du nouveau bureau et du Conseil administratif. Celui-ci est constitué de 80 membres : les jeunes y sont représentés à raison de 60% ; la gent féminine 10% et les MRE originaires de la région composent 20% de l’ensemble.
Pourquoi avez-vous décidé de geler l’action de l’association ?
Depuis l’arrivée à terme du mandat de l’ancien bureau, nous avons décidé de surseoir à son renouvellement. Cette situation a perduré pendant plus de six mois. Il y a juste quelques jours qu’un nouveau bureau est élu. C’est que nous avons voulu geler l’action de l’association pour un certain temps. Tous les chantiers des projets en cours sont abandonnés. C’est notre manière de protester. Nous maintiendrons, ainsi, cette situation en attendant que les responsables des autorités locales et provinciales affichent réellement leur ferme volonté de coopérer sérieusement avec nous.
Mais que reprochez-vous aux autorités?
Nous avons expliqué cela dans le communiqué de l’association publié, au terme de l’assemblée générale ordinaire, tenue pour l’élection du nouveau bureau. Nous y avons mis en exergue les entraves dressées par des responsables contre nos projets. Il s’agit en premier lieu du caïd d’Idaggougmar dont relève notre commune. Ainsi que de certains services techniques extérieurs dans la province de Tiznit. Lesquels, ne cessent de nous créer des difficultés et de donner du fil à retordre à la bonne marche des chantiers de nos projets. (Notre locuteur refuse de donner plus de détails sur le genre de difficultés). Comme si tout cela n’était pas suffisant, on nous prive par ailleurs, de toute subvention dans le cadre de l’INDH. La tribu d’Idaoussmlal, avec ses 40 associations de 60 douars, ne s’est jamais vu octroyer d’ aide à ses projets, de la part de l’INDH! Et ce, malgré les demandes mille fois réitérées pour cela. Injuste !
Quels sont les projets affectés par ce qui vient de se passer ?
Il s’agit d’abord des projets initiés par notre association toute seule ou en partenariat soit avec les ministère des TP, de l’Intérieur, de l’Agriculture et aussi des ONG et autres organismes étrangers. Les chantiers sont déjà ouverts et concernent 8 projets importants. Dont, entre autres, le projet d’un grand musée dédié aux anciennes professions artisanales locales ; celui également du foyer féminin où seront enseignés, pour leur réhabilitation, les métiers de broderie qui faisaient avant la notoriété de la tribu Smlalia; en plus du grand projet de restructuration et de réaménagement du souk communal d’Idaoussmlal pour en faire un centre urbain à même d’attirer des investissements capables d’y créer une dynamique économique. Il s’agit aussi, de sept autres projets, lesquels devraient être réalisés dans le cadre des accords de partenariat entre notre association et la commune d’Idaoussmlal. Cela sans compter une multitude d’autres projets devant être lancés au courant de l’année 2010-2011, mais qui le sont pas, à cause des raisons évoquées. Il va sans dire que cette situation compromet le développement de la région et plombe à coup sûr son décollage économique. Et, partant, ce sont les habitants qui trinquent, étant privés d’accès à de nombreux services et équipements sociaux qui auraient pu changer leur qualité de vie.
Avez-vous frappé à la porte des responsables hiérarchiques pour débloquer cette situation ?
On avait interpellé le gouverneur de Tiznit sur cet état de fait avant de décider de geler notre activité. Celui-ci vient de convoquer, tout récemment, l’association. Une audience lui sera accordée prochainement, nous dit-on. Nous avons confiance en lui, car on lui reconnaît son sens d’écoute et de réactivité. Je souhaite que soit trouvée à ce délicat problème, une issue qui place l’intérêt général d’Idaoussmlal au-dessus de toute autre considération. Il y va du sort de toute la région.
Néanmoins, l’on constate qu’aujourd’hui, plusieurs chantiers amorcés par l’association, sont subitement laissés en rade! Quelles en sont les raisons ? Dans l’entretien suivant, Mohamed Jabir, président de l’ABI, nous répond.
Libé : Voulez-vous nous présenter votre association ?
Mohamed Jabir : L’Association de bienfaisance Idaoussmlal a été créée en 1982.
Avant sa naissance, ses initiateurs désiraient créer une structure à même d’initier un projet local de grande envergure. Cette ambition, quelque peu démesurée, grâce aux efforts inlassables de tous les adhérents, s’est réalisée. Aujourd’hui, notre association se distingue par son action remarquable dans son champ d’activité qui couvre toutes les facettes du développement de la population sur place.
Son budget annuel s’élève à des milliards de centimes. Elle a pu acquérir la confiance de tous les Semlala. Lesquels, alimentent à qui mieux mieux, par leurs cotisations et leurs généreux dons son compte bancaire.
Aujourd’hui, l’ABI est même parvenue à générer des ressources stables et permanentes. La démocratie interne adoptée comme principe de management, y est aussi pour beaucoup dans ce succès.
L’association fait la part belle à toutes les composantes de la société Semlalie quant à sa gestion. Il suffit de voir la configuration du nouveau bureau et du Conseil administratif. Celui-ci est constitué de 80 membres : les jeunes y sont représentés à raison de 60% ; la gent féminine 10% et les MRE originaires de la région composent 20% de l’ensemble.
Pourquoi avez-vous décidé de geler l’action de l’association ?
Depuis l’arrivée à terme du mandat de l’ancien bureau, nous avons décidé de surseoir à son renouvellement. Cette situation a perduré pendant plus de six mois. Il y a juste quelques jours qu’un nouveau bureau est élu. C’est que nous avons voulu geler l’action de l’association pour un certain temps. Tous les chantiers des projets en cours sont abandonnés. C’est notre manière de protester. Nous maintiendrons, ainsi, cette situation en attendant que les responsables des autorités locales et provinciales affichent réellement leur ferme volonté de coopérer sérieusement avec nous.
Mais que reprochez-vous aux autorités?
Nous avons expliqué cela dans le communiqué de l’association publié, au terme de l’assemblée générale ordinaire, tenue pour l’élection du nouveau bureau. Nous y avons mis en exergue les entraves dressées par des responsables contre nos projets. Il s’agit en premier lieu du caïd d’Idaggougmar dont relève notre commune. Ainsi que de certains services techniques extérieurs dans la province de Tiznit. Lesquels, ne cessent de nous créer des difficultés et de donner du fil à retordre à la bonne marche des chantiers de nos projets. (Notre locuteur refuse de donner plus de détails sur le genre de difficultés). Comme si tout cela n’était pas suffisant, on nous prive par ailleurs, de toute subvention dans le cadre de l’INDH. La tribu d’Idaoussmlal, avec ses 40 associations de 60 douars, ne s’est jamais vu octroyer d’ aide à ses projets, de la part de l’INDH! Et ce, malgré les demandes mille fois réitérées pour cela. Injuste !
Quels sont les projets affectés par ce qui vient de se passer ?
Il s’agit d’abord des projets initiés par notre association toute seule ou en partenariat soit avec les ministère des TP, de l’Intérieur, de l’Agriculture et aussi des ONG et autres organismes étrangers. Les chantiers sont déjà ouverts et concernent 8 projets importants. Dont, entre autres, le projet d’un grand musée dédié aux anciennes professions artisanales locales ; celui également du foyer féminin où seront enseignés, pour leur réhabilitation, les métiers de broderie qui faisaient avant la notoriété de la tribu Smlalia; en plus du grand projet de restructuration et de réaménagement du souk communal d’Idaoussmlal pour en faire un centre urbain à même d’attirer des investissements capables d’y créer une dynamique économique. Il s’agit aussi, de sept autres projets, lesquels devraient être réalisés dans le cadre des accords de partenariat entre notre association et la commune d’Idaoussmlal. Cela sans compter une multitude d’autres projets devant être lancés au courant de l’année 2010-2011, mais qui le sont pas, à cause des raisons évoquées. Il va sans dire que cette situation compromet le développement de la région et plombe à coup sûr son décollage économique. Et, partant, ce sont les habitants qui trinquent, étant privés d’accès à de nombreux services et équipements sociaux qui auraient pu changer leur qualité de vie.
Avez-vous frappé à la porte des responsables hiérarchiques pour débloquer cette situation ?
On avait interpellé le gouverneur de Tiznit sur cet état de fait avant de décider de geler notre activité. Celui-ci vient de convoquer, tout récemment, l’association. Une audience lui sera accordée prochainement, nous dit-on. Nous avons confiance en lui, car on lui reconnaît son sens d’écoute et de réactivité. Je souhaite que soit trouvée à ce délicat problème, une issue qui place l’intérêt général d’Idaoussmlal au-dessus de toute autre considération. Il y va du sort de toute la région.