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Le Festival international des arts plastiques de Settat (FIAPS), dont la 20ᵉ édition s’est tenue du 20 au 23 décembre dernier, « offre une multitude de perspectives et de regards différents », affirme l’auteure-photographe Aurore Vinot. Passionnée d’arts, et plus particulièrement de photographie, cette Française basée à Paris partage, dans cet entretien, ses impressions sur l’art au Maroc et, plus largement, en Afrique, un continent qu’elle explore régulièrement à travers son travail.
Libé : Pour nos lecteurs qui aimeraient mieux vous connaître, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Aurore Vinot : Je m’appelle Aurore Vinot, photojournaliste et auteure-photographe. En plus de mon travail documentaire, j’expose régulièrement des séries artistiques et personnelles, principalement axées sur le portrait. Je travaille beaucoup sur le continent africain: j’ai vécu en Afrique du Sud, réalisé des documentaires au Mozambique, et l’année dernière, j’ai exposé une série sur des femmes pêcheuses à Rabat, dans la galerie INEX. Plus récemment, j’étais à la Biennale de Dakar, où j’ai présenté une série réalisée à Bamako, au Mali.
À l’origine, je viens de la presse écrite. Puis, je suis partie en Afrique du Sud pour me consacrer à la photographie, une passion que j’ai toujours portée en moi. J’ai également écrit des chroniques et réalisé des portraits.
Vous n’en êtes pas à votre première visite au Maroc, quel regard portez-vous sur l’art au Maroc et son évolution ces dernières années ?
Je suis fascinée par la vitalité et la diversité de la scène artistique marocaine. Il y a une effervescence incroyable, que ce soit à Rabat, Casablanca ou ici à Settat, où j’ai découvert des peintres et des sculpteurs très talentueux. C’est un mélange captivant de traditions, avec un patrimoine artistique très riche, et d’innovation, grâce à de jeunes artistes explorant de nouvelles matières et techniques.
Lors de ma visite, j’ai pu observer les installations et la scénographie du festival. J’ai été impressionnée par le travail des artistes plasticiens, notamment ceux qui expérimentent avec des matériaux originaux et des créations suspendues. C’est une belle opportunité de découvrir de nouveaux talents.
Vous avez travaillé au Sénégal, au Mozambique, en Afrique du Sud et au Maroc. Voyez-vous des liens artistiques entre ces pays ? Existe-t-il un dénominateur commun ?
Chaque pays a ses particularités artistiques. L’an dernier, j’ai découvert la jeune scène photographique marocaine lors des Rencontres photo de Tanger. En Afrique du Sud, il y a aussi une approche très dynamique de la photographie contemporaine. Ce qui relie ces pays, c’est la richesse et la pluralité des perspectives artistiques.
Au FIAPS, j’ai remarqué un bel équilibre entre des maîtres expérimentés, qui ont beaucoup à transmettre, et une nouvelle génération pleine de créativité. Cet échange intergénérationnel est particulièrement enrichissant.
Comment avez-vous réussi à associer journalisme et art ?
La photographie m’a toujours fascinée, mais je n’avais pas prévu d’en faire un métier. Après mes débuts dans la presse, on m’a proposé ma première exposition, puis d’autres festivals ont suivi. Cela s’est fait un peu par hasard. Aujourd’hui, j’essaie de combiner ces deux approches, journalistique et artistique, pour explorer différentes formes d’expression.
Comment percevez-vous la différence entre l’appréhension de l’art en Europe et en Afrique ?
Il existe de nombreuses réalités en Afrique. En Afrique du Sud, par exemple, il y a un marché structuré avec des galeries très influentes économiquement. En Algérie, j’ai découvert une tradition impressionnante de photojournalisme. Au Maroc, des galeries importantes portent des artistes à l’international.
En Europe, et notamment en France, des événements comme Paris Photo offrent des plateformes exceptionnelles pour découvrir le marché de l’art. Mais il est difficile de résumer ces différences en quelques mots, tant les contextes sont variés.
Prévoyez-vous une prochaine exposition au Maroc ?
Pas pour l’instant. Je viens tout juste de rentrer de la Biennale de Dakar, et je vais prochainement repartir pour des reportages. Mais ce n’est pas exclu : j’ai plusieurs nouvelles séries, et peut-être qu’une exposition à Dakar l’année prochaine verra le jour, en lien avec mon récent travail sur les femmes pêcheuses.
Avez-vous des projets documentaires à venir ?
Oui, je vais probablement partir en Centrafrique pour couvrir des zones de conflit dans une démarche photojournalistique. Mon objectif est de continuer à documenter des réalités humaines fortes.
Propos recueillis par Alain Bouithy
Libé : Pour nos lecteurs qui aimeraient mieux vous connaître, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Aurore Vinot : Je m’appelle Aurore Vinot, photojournaliste et auteure-photographe. En plus de mon travail documentaire, j’expose régulièrement des séries artistiques et personnelles, principalement axées sur le portrait. Je travaille beaucoup sur le continent africain: j’ai vécu en Afrique du Sud, réalisé des documentaires au Mozambique, et l’année dernière, j’ai exposé une série sur des femmes pêcheuses à Rabat, dans la galerie INEX. Plus récemment, j’étais à la Biennale de Dakar, où j’ai présenté une série réalisée à Bamako, au Mali.
À l’origine, je viens de la presse écrite. Puis, je suis partie en Afrique du Sud pour me consacrer à la photographie, une passion que j’ai toujours portée en moi. J’ai également écrit des chroniques et réalisé des portraits.
Vous n’en êtes pas à votre première visite au Maroc, quel regard portez-vous sur l’art au Maroc et son évolution ces dernières années ?
Je suis fascinée par la vitalité et la diversité de la scène artistique marocaine. Il y a une effervescence incroyable, que ce soit à Rabat, Casablanca ou ici à Settat, où j’ai découvert des peintres et des sculpteurs très talentueux. C’est un mélange captivant de traditions, avec un patrimoine artistique très riche, et d’innovation, grâce à de jeunes artistes explorant de nouvelles matières et techniques.
Lors de ma visite, j’ai pu observer les installations et la scénographie du festival. J’ai été impressionnée par le travail des artistes plasticiens, notamment ceux qui expérimentent avec des matériaux originaux et des créations suspendues. C’est une belle opportunité de découvrir de nouveaux talents.
Vous avez travaillé au Sénégal, au Mozambique, en Afrique du Sud et au Maroc. Voyez-vous des liens artistiques entre ces pays ? Existe-t-il un dénominateur commun ?
Chaque pays a ses particularités artistiques. L’an dernier, j’ai découvert la jeune scène photographique marocaine lors des Rencontres photo de Tanger. En Afrique du Sud, il y a aussi une approche très dynamique de la photographie contemporaine. Ce qui relie ces pays, c’est la richesse et la pluralité des perspectives artistiques.
Au FIAPS, j’ai remarqué un bel équilibre entre des maîtres expérimentés, qui ont beaucoup à transmettre, et une nouvelle génération pleine de créativité. Cet échange intergénérationnel est particulièrement enrichissant.
Comment avez-vous réussi à associer journalisme et art ?
La photographie m’a toujours fascinée, mais je n’avais pas prévu d’en faire un métier. Après mes débuts dans la presse, on m’a proposé ma première exposition, puis d’autres festivals ont suivi. Cela s’est fait un peu par hasard. Aujourd’hui, j’essaie de combiner ces deux approches, journalistique et artistique, pour explorer différentes formes d’expression.
Comment percevez-vous la différence entre l’appréhension de l’art en Europe et en Afrique ?
Il existe de nombreuses réalités en Afrique. En Afrique du Sud, par exemple, il y a un marché structuré avec des galeries très influentes économiquement. En Algérie, j’ai découvert une tradition impressionnante de photojournalisme. Au Maroc, des galeries importantes portent des artistes à l’international.
En Europe, et notamment en France, des événements comme Paris Photo offrent des plateformes exceptionnelles pour découvrir le marché de l’art. Mais il est difficile de résumer ces différences en quelques mots, tant les contextes sont variés.
Prévoyez-vous une prochaine exposition au Maroc ?
Pas pour l’instant. Je viens tout juste de rentrer de la Biennale de Dakar, et je vais prochainement repartir pour des reportages. Mais ce n’est pas exclu : j’ai plusieurs nouvelles séries, et peut-être qu’une exposition à Dakar l’année prochaine verra le jour, en lien avec mon récent travail sur les femmes pêcheuses.
Avez-vous des projets documentaires à venir ?
Oui, je vais probablement partir en Centrafrique pour couvrir des zones de conflit dans une démarche photojournalistique. Mon objectif est de continuer à documenter des réalités humaines fortes.
Propos recueillis par Alain Bouithy