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Le grand public
marocain vient
de voir, mardi
sur la deuxième
chaîne de
télévision 2M,
le film marocain «Mchaoucha»,
une pellicule qui a puisé dans
le patrimoine
marocain pour
braquer
les projecteurs
sur une pratique
sportive de combat qui se pratiquait dans plusieurs
villes impériales marocaines.
Lire entretien avec
le réalisateur de ce long-métrage Mohamed Ahd Bensouda.
Libé : Quelles étaient les réactions qui ont accompagné la projection de votre film « Mchaoucha » ?
Mohamed Ahd Bensouda: D’abord mon film n’était pas destiné pour les festivals, mais je pense que quand un réalisateur respecte le public et fait un film pour ce public, il y a certainement des réactions positives à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc. J’ai pu remarquer par exemple qu’il y a des scènes dans le film pour lesquelles le public a eu les mêmes réactions, à Fès, Casablanca, Tanger, comme à New York, en France ou encore en Inde au Festival de Goa où le film a été sélectionné.
Quelle est la spécificité de ce film ?
Il s’agit d’un nouveau genre du cinéma et le public marocain ou celui d’autres pays n’ont pas l’habitude de regarder ce genre de films. On a souvent montré cette image négative de ce Maroc bourré de problèmes, là c’est tout à fait différent. « Mchaoucha » est parmi les rares films marocains qui aient présenté aux cinéphiles à l’étranger une image d’un Maroc positif. La symbiose d’un sport de combat populaire, de fidèles et de magnifiques espaces architecturaux que sont les mausolées au sein desquels se pratiquait ce sport, a engendré ce qu’on peut appeler un spectacle de diverstissement.
Vous allez continuer sur cette voie dans vos prochains films ?
Chacun peut réaliser le cinéma qu’il veut, mais moi j’ai choisi de faire des films pour le grand public, le cinéma de proximité. Ceci dit, je n’exclus pas un jour d’opter pour un film où je pourrai traiter un problème de société, mais d’une façon toujours proche du public.
Comment voyez-vous cette question de financement de films qui ne sont pas vus dans les salles ?
C’est très important comme question, car elle est liée à tout ce qui est montage financier d’un film. Tout d’abord, pour faire un film au Maroc, on est obligé de passer par le Centre cinématographique marocain (CCM), c'est-à-dire l’aide étatique aux réalisateurs. On ne dispose pas encore d’une industrie cinématographique comme dans d’autres pays où les réalisateurs peuvent facilement se passer des institutions officielles et étatiques. Mais je ne veux surtout pas imaginer la disparition du Fonds d’aide car ce sera catastrophique pour le cinéma au Maroc.
Et la solution à votre avis ?
Il faut penser à une autre façon de faire le cinéma, une autre approche d’industrialiser ce secteur, en le professionnalisant davantage, en se démarquant de l’esprit de l’aide. Et cela peut-être accessible avec le retour du public aux salles de projection. Ce qu’il faut faire donc c’est éduquer le public en premier lieu, à travers une éducation culturelle du jeune public au sein des écoles et de tous les établissements de formation. Un enfant de sept ans qui s’habitue aux salles de cinéma à cet âge, pourra dans quinze ans acheter un billet de son propre argent. A quoi sert de construire des complexes si on n’a pas de public. Ce dont on a besoin aujourd’hui donc, c’est d’une politique pour une industrie cinématographique.
Votre prochain film ?
J’ai quelques idées, je suis en train d’y réfléchir et malheureusement je ne pourrai pas me prononcer maintenant sur mes projets en détails. Ce que je peux dire c’est qu’il y a trois projets en développement. Je suis en phase de finition, et je pense postuler ultérieurement pour mon deuxième film.
marocain vient
de voir, mardi
sur la deuxième
chaîne de
télévision 2M,
le film marocain «Mchaoucha»,
une pellicule qui a puisé dans
le patrimoine
marocain pour
braquer
les projecteurs
sur une pratique
sportive de combat qui se pratiquait dans plusieurs
villes impériales marocaines.
Lire entretien avec
le réalisateur de ce long-métrage Mohamed Ahd Bensouda.
Libé : Quelles étaient les réactions qui ont accompagné la projection de votre film « Mchaoucha » ?
Mohamed Ahd Bensouda: D’abord mon film n’était pas destiné pour les festivals, mais je pense que quand un réalisateur respecte le public et fait un film pour ce public, il y a certainement des réactions positives à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc. J’ai pu remarquer par exemple qu’il y a des scènes dans le film pour lesquelles le public a eu les mêmes réactions, à Fès, Casablanca, Tanger, comme à New York, en France ou encore en Inde au Festival de Goa où le film a été sélectionné.
Quelle est la spécificité de ce film ?
Il s’agit d’un nouveau genre du cinéma et le public marocain ou celui d’autres pays n’ont pas l’habitude de regarder ce genre de films. On a souvent montré cette image négative de ce Maroc bourré de problèmes, là c’est tout à fait différent. « Mchaoucha » est parmi les rares films marocains qui aient présenté aux cinéphiles à l’étranger une image d’un Maroc positif. La symbiose d’un sport de combat populaire, de fidèles et de magnifiques espaces architecturaux que sont les mausolées au sein desquels se pratiquait ce sport, a engendré ce qu’on peut appeler un spectacle de diverstissement.
Vous allez continuer sur cette voie dans vos prochains films ?
Chacun peut réaliser le cinéma qu’il veut, mais moi j’ai choisi de faire des films pour le grand public, le cinéma de proximité. Ceci dit, je n’exclus pas un jour d’opter pour un film où je pourrai traiter un problème de société, mais d’une façon toujours proche du public.
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Et la solution à votre avis ?
Il faut penser à une autre façon de faire le cinéma, une autre approche d’industrialiser ce secteur, en le professionnalisant davantage, en se démarquant de l’esprit de l’aide. Et cela peut-être accessible avec le retour du public aux salles de projection. Ce qu’il faut faire donc c’est éduquer le public en premier lieu, à travers une éducation culturelle du jeune public au sein des écoles et de tous les établissements de formation. Un enfant de sept ans qui s’habitue aux salles de cinéma à cet âge, pourra dans quinze ans acheter un billet de son propre argent. A quoi sert de construire des complexes si on n’a pas de public. Ce dont on a besoin aujourd’hui donc, c’est d’une politique pour une industrie cinématographique.
Votre prochain film ?
J’ai quelques idées, je suis en train d’y réfléchir et malheureusement je ne pourrai pas me prononcer maintenant sur mes projets en détails. Ce que je peux dire c’est qu’il y a trois projets en développement. Je suis en phase de finition, et je pense postuler ultérieurement pour mon deuxième film.