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Le jeune Ismail Belhassan, président du club du Raja D’Erfoud, explique dans cet entretien comment son club
se prépare-il pour affronter ses homologues de la deuxième division B et étale les handicaps financiers qui entravent le parcours de
ce jeune club.
Libé : Quelles sont les principales mesures prises après la montée du club à la deuxième série B ?
Ismail Belhassan : Après avoir réalisé ce saut qualitatif dans l’histoire du football local, nous avons procédé d’abord à l’enrichissement de l’effectif de l’équipe par le recrutement de nouveaux joueurs des différentes zones de la région, afin de faire face à une compétition d’une autre trempe. Nous avons aussi démarré très tôt les entraînements, pour que les joueurs acquièrent la condition physique nécessaire et réalisent la cohésion du groupe.
Vous allez continuer avec le même entraîneur ?
Oui, nous avons confié l’équipe au même entraîneur qui connaît très bien le groupe, mais nous avons pris le soin de faire appel à un préparateur physique, afin d’accompagner le rythme assez élevé de la compétition à ce niveau.
Quelles sont les sources de financement de cette équipe qui représente la ville d’Erfoud ?
Nos sources sont très limitées. Pour connaître l’état matériel de notre club, il suffit de vous dire que nous avons roulé la saison précédente à 300 mille dh. Là, je dois expliquer que seuls 30 mille dh nous ont été accordés par les collectivités locales, 10 000 dh pour chaque conseil : municipal, provincial et régional! Il faut dire que l’argument des conseils provincial et régional est justifié par le fait qu’ils subventionnent tous les clubs de la région et de la province, mais pour la municipalité c’est totalement inadmissible, car le club représente la ville toute entière.
Estimez-vous que le Raja d’Erfoud est lésé par rapport aux autres clubs ?
Effectivement, alors que nous n’avons profité que de 10 000 dh, le club de Tinjdad a bénéficié lui de 180 mille dh du budget de son conseil. L’année dernière, nous nous sommes aventurés dans la compétition de la Coupe du Trône en allant à Laksar Lekbir, nous avons dépensé pas moins de 30 000 dh, et à notre grande surprise, nous avons appris que le conseil local de Laksar Lekbir les finance à près de 300 mille dh, soit notre budget d’une année!
Qu’est ce que vous avez fait pour changer la situation cette année ?
Il faut dire qu’en l’absence de moyens matériels consistants, le club ne peut pas aller très loin, et le président du conseil municipal déclare à qui veut l’entendre que le sport n’est pas de ses priorités. Il a cependant promis d’élever les fonds de la rubrique « Sports » de 50 mille dh à 70 mille dh! Face à ce déni du droit de la jeunesse de la ville de voir son équipe se propulser aux premiers rangs, nous avons déployé beaucoup d’efforts, en mobilisant d’abord toutes les potentialités de la ville. Plusieurs sympathisants, voyant le résultat réalisé l’année dernière, ont promis d’aider et de supporter le club. Et je peux dire au public et aux fans du Raja d’Erfoud, que l’équipe est fin prête pour la compétition.
Le terrain dans lequel vous exercez permet-il de bonnes prestations ?
Le terrain nous pose un double problème : le premier a trait à l’état de sa pelouse impraticable et pleine de bosses, les joueurs n’arrivent pas à exprimer leur talent, et le deuxième est relatif à l’absence de recettes des droits d’accès. En fait, l’on avait effondré une partie du mur de clôture pour l’extension d’une salle couverte, mais à notre grand malheur, la salle n’a pas été achevée et n’est jusqu’ici pas exploitée par les potentialités sportives de la ville, et le mur n’avait pas été construit.
se prépare-il pour affronter ses homologues de la deuxième division B et étale les handicaps financiers qui entravent le parcours de
ce jeune club.
Libé : Quelles sont les principales mesures prises après la montée du club à la deuxième série B ?
Ismail Belhassan : Après avoir réalisé ce saut qualitatif dans l’histoire du football local, nous avons procédé d’abord à l’enrichissement de l’effectif de l’équipe par le recrutement de nouveaux joueurs des différentes zones de la région, afin de faire face à une compétition d’une autre trempe. Nous avons aussi démarré très tôt les entraînements, pour que les joueurs acquièrent la condition physique nécessaire et réalisent la cohésion du groupe.
Vous allez continuer avec le même entraîneur ?
Oui, nous avons confié l’équipe au même entraîneur qui connaît très bien le groupe, mais nous avons pris le soin de faire appel à un préparateur physique, afin d’accompagner le rythme assez élevé de la compétition à ce niveau.
Quelles sont les sources de financement de cette équipe qui représente la ville d’Erfoud ?
Nos sources sont très limitées. Pour connaître l’état matériel de notre club, il suffit de vous dire que nous avons roulé la saison précédente à 300 mille dh. Là, je dois expliquer que seuls 30 mille dh nous ont été accordés par les collectivités locales, 10 000 dh pour chaque conseil : municipal, provincial et régional! Il faut dire que l’argument des conseils provincial et régional est justifié par le fait qu’ils subventionnent tous les clubs de la région et de la province, mais pour la municipalité c’est totalement inadmissible, car le club représente la ville toute entière.
Estimez-vous que le Raja d’Erfoud est lésé par rapport aux autres clubs ?
Effectivement, alors que nous n’avons profité que de 10 000 dh, le club de Tinjdad a bénéficié lui de 180 mille dh du budget de son conseil. L’année dernière, nous nous sommes aventurés dans la compétition de la Coupe du Trône en allant à Laksar Lekbir, nous avons dépensé pas moins de 30 000 dh, et à notre grande surprise, nous avons appris que le conseil local de Laksar Lekbir les finance à près de 300 mille dh, soit notre budget d’une année!
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Le terrain dans lequel vous exercez permet-il de bonnes prestations ?
Le terrain nous pose un double problème : le premier a trait à l’état de sa pelouse impraticable et pleine de bosses, les joueurs n’arrivent pas à exprimer leur talent, et le deuxième est relatif à l’absence de recettes des droits d’accès. En fait, l’on avait effondré une partie du mur de clôture pour l’extension d’une salle couverte, mais à notre grand malheur, la salle n’a pas été achevée et n’est jusqu’ici pas exploitée par les potentialités sportives de la ville, et le mur n’avait pas été construit.