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Fouzia Guedira : Ce sont les premiers jours de la campagne, c’est tout à fait normal, c’est le démarrage. Mais les contacts avec les citoyens sont tout à fait intéressants. Les gens nous écoutent, nous interpellent, nous posent des questions et ils vont même jusqu’à nous faire des reproches. De notre côté, nous leur donnons les explications nécessaires et surtout, nous leur expliquons les vrais enjeux de ces élections municipales sur l’avenir de notre ville.
Du moment que vous n’avez pas participé à la gestion de la ville, on suppose que vous êtes en position de force ?
En tant qu’usfpéiste, nous ne bâtissons pas notre stratégie sur les échecs des autres. Au lieu de rendre compte des actions négatives de ceux qui ont participé à la gestion de la ville, nous profitons de nos contacts directs avec les citoyens pour les inciter à avoir confiance en les élus et bien sûr à bien choisir les candidats qui les représenteront durant ces six prochaines années.
Comment êtes-vous perçue en tant que candidate de l’USFP par les citoyens de votre circonscription ?
Au cours de ma campagne, je côtoie des citoyens et des citoyennes convaincus des compétences de la femme et le fait que je sois une candidate femme est pour eux une nouveauté. Et en même temps, ils sont également sensibles et de façon très forte à mon appartenance à l’USFP. Un parti qui a toujours et particulièrement milité pour l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays,
condition nécessaire et incontournable pour le développement économique et social de notre pays.
Afin d’encourager la participation des femmes à la gestion locale, il y a eu l’initiative des 12%. Est-ce qu’à votre avis c’est une disposition suffisante pour atteindre cet objectif ?
Tout d’abord, je tiens à souligner encore une fois que la femme marocaine n’a pas eu la possibilité de jouer pleinement son rôle dans le processus de développement de notre pays. Ce manque d’intégration de la femme, composante essentielle du potentiel humain qui n’est pas exploitée à sa juste valeur, a constitué un déficit pour le développement social et économique. Actuellement, une prise de conscience existe, des avancées sont enregistrées mais il reste encore des écueils à surmonter et des défis à relever. Il est à noter dans ce cadre que la création des circonscriptions électorales complémentaires renforce la possibilité pour les femmes de participer comme il se doit à la gouvernance locale. Mais il est sûr d’un autre côté que ces 12% ne répondent pas à nos aspirations. Nous visons la parité, ce qui est à notre sens, légitime. Mais c’est en tout cas un bon début. Bien sûr, il faut rendre à César ce qui lui appartient, et reconnaître que mon parti, l’USFP, a toujours milité pour une meilleure participation de la femme dans la gestion locale. En témoigne le nombre de femmes usfpéistes qui sont pionnières dans le travail communal depuis 1976, ainsi que le nombre de femmes actuellement candidates dans les listes du parti. A ma connaissance, l’USFP présente actuellement le plus grand nombre de femmes dans ses listes.
Comment concevez-vous votre mission en tant que conseillère municipale ? Et quelle politique doit-on privilégier pour répondre aux attentes des citoyens ?
A mon avis, le travail communal doit se situer dans la logique du développement de la participation. Il est essentiel d’intéresser les populations à des projets qui les concernent au premier chef, en les consultant, en les associant lors de la mise en œuvre de ces projets, notamment dans les domaines de l’éducation, la formation continue, l’insertion des jeunes, la création d’emplois, les infrastructures, l’accès au services de base (santé, sécurité, hygiène de la vie, logement, transport en commun etc … ). Bien entendu, le processus de mise en œuvre des projets et leur résultat doivent faire l’objet d’une évaluation systématique afin d’assurer une meilleure efficacité et éventuellement une amélioration de ces projets.
Qu’en est-il des jeunes ? Avez-vous prévu des programmes particuliers en leur faveur ?
Personnellement, je pense que le problème d’insertion sociale et économique des jeunes est d’une grande importance, pour ne pas dire prioritaire. Il s’agit de renforcer leur encadrement en matière d’éducation, d’orientation et de formation d’activités culturelles et sportives, et éventuellement d’engagement politique. Pour répondre à ces besoins, il faudrait s’efforcer de développer des pratiques nouvelles de proximité en instituant des relations de coopération, de partenariat et de solidarité sociale. Ceci nécessite également la création d’interfaces entre les élus et les différents partenaires à commencer par les ONG locales, les mécènes, etc. Cela passera également par le développement de l’initiative locale économique qui est source de création d’emplois, ainsi que par l’organisation d’activités culturelles afin de contribuer dans une indépendance d’esprit totale au débat d’idées. Et enfin, en s’occupant des enfants en bas âge, en développant le préscolaire et en créant des activités de loisirs éducatives.
Sans entrer dans les détails du programme de l’USFP pour les communes, quelles en sont brièvement les grandes orientations?
Je suis candidate de l’USFP, un parti qui, comme je l’ai dit, accorde une importance capitale aux collectivités locales. Un parti qui a toujours milité en vue d’une politique de promotion et de consolidation des collectivités locales, comme en atteste l’importance capitale accordée par le gouvernement d’alternance à la question de l’aménagement du territoire, afin de pouvoir coordonner entre les actions nationales sur le terrain et les besoins locaux exprimés sous forme de projets par les collectivités locales. C’est la conviction de l’USFP à la fois d’une exigence démocratique et en même temps la conviction nécessaire de développement social et d’efficacité économique assurant une cohésion sociale. Une orientation que traduit parfaitement notre slogan « Pour des collectivités locales crédibles ». Ce qui signifie, qu’après identification des problèmes généraux et locaux, l’USFP présente un programme de solutions adéquates tout en exigeant le renforcement de l’autonomie, de l’évaluation et du contrôle.