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Ils étaient ainsi 4.590.000 Marocains à se rendre aux urnes, le 29 mai 1960, pour élire les membres des premiers conseils communaux de l'histoire du Maroc, conformément aux dispositions du Dahir 1-59-161 du 1er septembre 1959, avec un taux de participation d'environ 60%.
Ce taux a continué à augmenter lors des élections communales suivantes pour se situer aux alentours de 76% au titre des scrutins du 28 juillet 1963 et du 3 octobre 1969, témoignant du grand intérêt affiché par les citoyens pour l'action partisane et d'une prise de conscience plus aiguë quant à leur responsabilité civique dans la gestion des affaires publiques.
Le scrutin communal du 12 novembre 1976 s'est, de son côté, déroulé dans un contexte marqué par l'adoption d'une nouvelle Charte communale, laquelle a constitué un tournant en matière de transfert des compétences, sur les plans économique et social, aux collectivités locales. Ladite charte a fait du président du conseil communal l'organe exécutif de la commune, parallèlement à un large transfert des pouvoirs de la police administrative, détenus auparavant exclusivement par les représentants locaux de l'administration centrale.
Un autre fait ayant marqué ces échéances est la hausse du nombre des candidats dont le nombre s'est chiffré à 42.638 candidats, contre 25.060 en 1963. Cette tendance haussière s'est confirmée lors de la consultation du 10 juin 1983 avec 54.162 candidats.
Pour ce qui est des élections communales du 16 octobre 1992 et du 13 juin 1997, le corps électoral comptait respectivement 11.513.809 et 12.941.779 personnes inscrites sur les listes électorales avec un taux de participation de près de 75% sur l'ensemble du territoire national.
Les élections communales du 12 septembre 2003, les premières sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, ont été, de leur côté, marquées par une évolution en matière de représentativité féminine, avec un taux de 5% des candidates soutenues par l'ensemble des 26 partis politiques en lice contre 1,62% durant le scrutin communal de 1997.
Par ailleurs, ce scrutin a eu la particularité de se tenir dans un cadre juridique nouveau marqué par l'élaboration d'un ensemble de textes portant notamment amendement du statut de la Chambre des conseillers, du Code électoral et de la Charte communale.
Le nombre de candidatures déposées au titre de ces élections a connu une hausse de 19,78% par rapport à celui enregistré en 1997, alors que le taux de participation (54,14%) a enregistré une baisse en comparaison avec les taux des précédentes élections communales.
Le taux des candidatures cautionnées par les partis politiques a atteint à son tour 97,5% contre 41,11% seulement lors du scrutin de 1976. Cette montée en puissance des candidats issus de partis politiques a été favorisée par le mode de scrutin par liste qui met davantage l'accent sur le programme électoral que sur les personnes.
Dans le même sillage, plusieurs réformes ont été initiées en prévision des élections communales du 12 juin 2009, notamment les modifications apportées sur le Code électoral pour ramener l'âge d'éligibilité de 23 à 21 ans et porter le taux de représentation des femmes à 12%.
Le taux de participation à ce scrutin communal a atteint 51%, ce qui signifie que près de 6,8 millions de Marocains ont voté sur un total de 13.360.000 inscrits sur les listes électorales.
En 2015, les élections communales, aux côtés des élections régionales organisées pour la première fois au Maroc, permettront aux citoyens marocains d'élire les membres des conseils communaux et régionaux, au suffrage universel direct, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 qui a conféré une place de choix aux collectivités territoriales (les régions, les préfectures, les provinces et les communes).
"Ces élections seront décisives pour l'avenir du Maroc, surtout au regard des vastes compétences que la Constitution et la loi réservent aux Conseils des régions et aux collectivités locales", avait souligné SM le Roi dans son discours à l'occasion du 62ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple.
Plus d'un demi-siècle après les premières élections communales de son histoire, le Maroc s'apprête à vivre, ce 4 septembre, un scrutin national décisif qui constituera une consécration des réformes démocratiques profondes entamées par le Royaume et un aboutissement du processus de décentralisation territoriale à travers la mise à niveau concrète du chantier de la régionalisation avancée.