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Le film «Road to Kaboul» de Brahim Chkiri sort aujourd’hui dans les salles. Rabie Kati, Younès Bouab, Aziz Dadas, Anne Naji, Boubker Rafik, Said Bey, Fatima Bouchan et Kalila Bounaylat sont les
protagonistes de cette comédie qui relate les
aventures
rocambolesques de quatre amis.
Libé : Vous êtes le réalisateur et scénariste de la comédie «Road to Kaboul». Comment est né ce projet?
Brahim Chkiri : C’est mon oncle Lahcen Chkiri (ancien comédien dans le Sud du Maroc) qui m’a inspiré l’idée de ce film dont l’histoire veut que l’on mette des citoyens ordinaires marocains dans des situations et un environnement extraordinaires et de voir ce qui pourrait leur arriver. Nous avons longuement travaillé sur ce projet avant de l’abandonner puis de le reprendre une année après. Après son décès, j’ai repris l’idée et l’ai retravaillée pour arriver au résultat que vous avez vu lors de la projection en avant-première du film. C’est-à-dire quatre jeunes chômeurs, Ali, Hmida, Mbarek et Masoud, qui ne connaissent rien du monde, décident un jour de migrer en Hollande pour sortir d’une situation sociale et économique qu’ils vivent très mal. Malheureusement, la jeune bande se trouvera embobinée par un escroc dénommé Ouchen «Le hrag» qui, prétendant les emmener en Hollande, va finalement les abandonner en Afghanistan.
Votre film aborde plusieurs sujets, ce qui suggère plusieurs messages, n’est-ce pas?
C’est vrai que le film évoque différents sujets dont ceux de l’immigration clandestine, du chômage, du terrorisme, de la solidarité, des relations Islam-Occident, etc. Mais le plus important, c’est que j’ai voulu faire un film positif qui nous apprend bien des choses sur la vie et nous encourage à forger notre voie pour atteindre le bonheur. Je veux dire que par-là que nous sommes les seuls à transformer notre situation et qu’il ne faut pas toujours attendre les circonstances extérieures.
Un mot sur les comédiens ?
J’avais déjà en tête quelques noms de comédiens lorsque j’ai commencé à écrire le scénario du film. Ce sont de vrais acteurs qui s’étaient surtout illustrés dans des films d’action et dans le registre politique et social. Je peux dire que je n’ai pas été déçu, ils ont très bien interprété leur rôle.
Le film a été tourné à Casablanca et à Tata. Quelle a été l’ambiance du tournage ?
Nous avons travaillé dans un environnement très dur et désertique à Tata avec de fortes températures de l’ordre de 55° en moyenne et un ciel immobile tellement qu’il faisait chaud. Cela dit, nous avons découvert une région avec de beaux paysages, bien loin de l’environnement cinématographique habituel de Ouarzazate ou Marrakech… c’est une découverte, une grande aventure humaine que nous avons vécue avec une cinquantaine de personnes.
Même si le matériel et les véhicules tombaient en panne et malgré la présence des scorpions, tout s’est finalement bien terminé. Toute l’équipe est revenue du tournage avec une expérience. Je peux dire que nous avons aussi fait notre route. On a appris à communiquer, à relativer des choses.
Vous avez longtemps travaillé en Belgique. Cette expérience au Maroc vous a-t-elle marqué ?
C’est vraiment magnifique. Ce genre d’aventure, je n’aurais tout simplement pas pu le faire en Europe. Là-bas, on est limité dans nos idées parce que tout a été fait. Ils ont quasiment 100 ans de cinéma, autant dire que tout a été exploré. Qu’est-ce que je pourrais alors apporter à la Belgique qu’elle n’a pas traité? Si ce n’est qu’un petit regard pas forcément important pour la France ou la Belgique. Alors qu’ici, il suffit de poser votre caméra et d’interviewer une personne, pour que vous apportiez une histoire. Ma place est en Afrique; elle est au Maroc, parce que c’est, à mon avis, là que les choses vont se passer.
Un dernier mot ?
J’espère qu’un jour ce film fera partie de la culture cinématographique du Maroc.
protagonistes de cette comédie qui relate les
aventures
rocambolesques de quatre amis.
Libé : Vous êtes le réalisateur et scénariste de la comédie «Road to Kaboul». Comment est né ce projet?
Brahim Chkiri : C’est mon oncle Lahcen Chkiri (ancien comédien dans le Sud du Maroc) qui m’a inspiré l’idée de ce film dont l’histoire veut que l’on mette des citoyens ordinaires marocains dans des situations et un environnement extraordinaires et de voir ce qui pourrait leur arriver. Nous avons longuement travaillé sur ce projet avant de l’abandonner puis de le reprendre une année après. Après son décès, j’ai repris l’idée et l’ai retravaillée pour arriver au résultat que vous avez vu lors de la projection en avant-première du film. C’est-à-dire quatre jeunes chômeurs, Ali, Hmida, Mbarek et Masoud, qui ne connaissent rien du monde, décident un jour de migrer en Hollande pour sortir d’une situation sociale et économique qu’ils vivent très mal. Malheureusement, la jeune bande se trouvera embobinée par un escroc dénommé Ouchen «Le hrag» qui, prétendant les emmener en Hollande, va finalement les abandonner en Afghanistan.
Votre film aborde plusieurs sujets, ce qui suggère plusieurs messages, n’est-ce pas?
C’est vrai que le film évoque différents sujets dont ceux de l’immigration clandestine, du chômage, du terrorisme, de la solidarité, des relations Islam-Occident, etc. Mais le plus important, c’est que j’ai voulu faire un film positif qui nous apprend bien des choses sur la vie et nous encourage à forger notre voie pour atteindre le bonheur. Je veux dire que par-là que nous sommes les seuls à transformer notre situation et qu’il ne faut pas toujours attendre les circonstances extérieures.
Un mot sur les comédiens ?
J’avais déjà en tête quelques noms de comédiens lorsque j’ai commencé à écrire le scénario du film. Ce sont de vrais acteurs qui s’étaient surtout illustrés dans des films d’action et dans le registre politique et social. Je peux dire que je n’ai pas été déçu, ils ont très bien interprété leur rôle.
Le film a été tourné à Casablanca et à Tata. Quelle a été l’ambiance du tournage ?
Nous avons travaillé dans un environnement très dur et désertique à Tata avec de fortes températures de l’ordre de 55° en moyenne et un ciel immobile tellement qu’il faisait chaud. Cela dit, nous avons découvert une région avec de beaux paysages, bien loin de l’environnement cinématographique habituel de Ouarzazate ou Marrakech… c’est une découverte, une grande aventure humaine que nous avons vécue avec une cinquantaine de personnes.
Même si le matériel et les véhicules tombaient en panne et malgré la présence des scorpions, tout s’est finalement bien terminé. Toute l’équipe est revenue du tournage avec une expérience. Je peux dire que nous avons aussi fait notre route. On a appris à communiquer, à relativer des choses.
Vous avez longtemps travaillé en Belgique. Cette expérience au Maroc vous a-t-elle marqué ?
C’est vraiment magnifique. Ce genre d’aventure, je n’aurais tout simplement pas pu le faire en Europe. Là-bas, on est limité dans nos idées parce que tout a été fait. Ils ont quasiment 100 ans de cinéma, autant dire que tout a été exploré. Qu’est-ce que je pourrais alors apporter à la Belgique qu’elle n’a pas traité? Si ce n’est qu’un petit regard pas forcément important pour la France ou la Belgique. Alors qu’ici, il suffit de poser votre caméra et d’interviewer une personne, pour que vous apportiez une histoire. Ma place est en Afrique; elle est au Maroc, parce que c’est, à mon avis, là que les choses vont se passer.
Un dernier mot ?
J’espère qu’un jour ce film fera partie de la culture cinématographique du Maroc.