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Les parties se sont alors séparées sans arriver à trouver un terrain d’entente, tellement les divergences sont restées profondes. Plus encore, relève le même observateur, « le Polisario avait un plan pré-établi pour faire capoter la réunion d’Armonk sachant qu’il a essayé d’imposer le monitoring des droits de l’Homme et la fausse affaire des détenus sahraouis dans les prisons marocaines». «Ce qui a failli dévier la discussion vers un dossier autre que celui de la proposition d’autonomie et la soi-disant contre proposition du Polisario qui n’est finalement qu’un remake du Plan Baker II», explique un diplomate marocain.
La tournée annoncée de Christopher Ross a donc pour objectif d’amener les parties à aller vers «des discussions substantielles», à savoir l’examen de la solution d’autonomie, à l’origine des négociations lancées en juin 2007 à Manhasset (New York), et accessoirement la soi-disant contre-proposition du Polisario que tout le monde s’accorde à dire qu’elle n’a rien apporté de nouveau, sinon les termes du Plan Baker II rejeté catégoriquement par le Maroc puisqu’il stipule un retour à l’option impossible du référendum.
Au-delà de l’impératif du rapprochement des points de vue, l’émissaire onusien essaiera de recueillir de nouvelles données sur la situation prévalant actuellement dans la région du Sahara. Par ces données, il faudrait entendre le respect ou les violations de l’accord de cessez-le-feu signé par les deux parties en octobre 1991, sous les auspices des Nations unies. Ces sont ces données que l’on retrouvera dans le nouveau rapport que Christopher Ross présentera, fin avril prochain, devant les 15 membres du Conseil de sécurité. Et c’est à la lumière de ce rapport que ce Conseil décidera la reconduction du mandat de la Minurso, jusqu’à fin avril 2011. Le Conseil de sécurité, qui a exprimé au lendemain de la réunion d’Armonk son soutien à Christopher Ross, donnera une nouvelle chance à ses efforts pour trouver «une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable» par les parties au conflit. La relance des négociations officielles, restées bloquées au 4ème round depuis début 2008, est tributaire de la volonté du Polisario à sortir de sa position stérile. Mais les données actuelles portent plus d’un à ne pas envisager, du moins pour prochains mois, un infléchissement dans la position du Polisario. L’Algérie, la principale entrave au processus de dialogue, choisit l’option de l’escalade sur le faux registre des droits de l’Homme au Sahara marocain. L’ultime acte de ce long feuilleton de provocations est l’accueil «triomphal» qu’Alger a réservé, au sein de son Parlement, à une délégation de séparatistes de Laâyoune, avant son voyage à Tindouf, pour participer aux festivités du soi-disant «34ème anniversaire» de la création de la pseudo-RASD.
C’est donc dans ce contexte de tension orchestré par Alger que se déroulera la tournée de Christopher Ross.