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Mais, c’est lorsqu’il sera nommé président du CCDH à la place de l’inoubliable Driss Benzekri que ce chercheur et académicien avéré aura à supporter les critiques et diffamations les plus acerbes des amis et camarades d’hier. La clarté de son chemin n’était pas du goût de beaucoup de gauchistes, même de ceux qui avaient adopté avant lui la conception d’œuvrer de concert avec les véritables décideurs pour construire collectivement l’avenir.
Une limpidité qui se lira clairement dans « son » -Appel citoyen- dont il était l’instigateur, mais aussi dans l’initiative de fonder un observatoire national de la transition démocratique et un groupe national de recherche sur la démocratie locale. Dans son « Maroc décanté », il affiche on ne peut plus clair sa conception et sa vision pour le futur. Passionné des différentes expériences de transition démocratique dans le monde, il a formé le vœu pour que son pays surmonte les phases de crise et arrive à exprimer une tendance sans confusion vers la démocratie. Les régressions d’après 2003 et l’apparition d’une tendance visant à s’accaparer le champ politique ainsi que la multiplication de violations de droits humains ne l’ont pas changé outre mesure. Il a continué à défendre jusqu’au bout sa ligne de pensée, même lorsque ses amis proches avaient émis des réserves concernant les procédures, modalités et déroulement du processus électoral. L’homme reste parmi ceux qui ne passent pas inaperçus, qui ne craignent pas le statut de minorité et qui ne perdent jamais leur sang-froid, même lorsqu’il lance les verbes les plus rêches. Mais, c’est dans la vie privée de ce père de deux enfants que l’on peut tester ses convictions, avec cet esprit d’ouverture, de dialogue et de tolérance. La présence d’un parterre d’hommes politiques de haut niveau et de tous bords lors de l’hommage que lui a rendu l’actuel Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) confirme le respect que lui garde la classe politique et civile.
Mais s’il a été dur envers ses camarades d’hier, il n’a jamais cédé devant les anciennes pratiques de certains décideurs centraux et régionaux. Devant certains walis et gouverneurs ultraroyalistes, il se montrait poli, mais toujours ferme, intransigeant et même « acariâtre » quand il le faut.