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«On a eu un joueur avec une double fracture la saison dernière, un autre a perdu sa dentition et ils n’ont rien reçu de l’assureur. On a beau protester, envoyer des réclamations, mais notre club en dépit de ses moyens était obligé de soigner ses joueurs à ses frais. C’est la moindre des choses. Mais leur handicap est toujours là. Tout ce qu’on a pu faire c’est d’intenter un procès contre l’assurance mais sans grand succès… », affirme un dirigeant d’un club amateur de la région de Meknès-Tafilalet. On a aussi toujours en mémoire le drame du joueur de Bouznika qui souffre d’un handicap majeur et dont les parents et le club, tous deux démunis se sont battus pour qu’il reste en vie. Et pourtant il a été blessé sur un terrain de foot ou tous les acteurs sont censés être assurés! On pourrait citer plusieurs cas dans notre football. Les athlètes sont lésés en cas d’accident et ce malgré l’existence d’un assureur en bonne et due forme, du moins sur le papier. Plusieurs sources concordantes nous ont précisé que le plafond des indemnités (si indemnité il y a) ne peut aller au-delà des 50mille dirhams quels que soient la gravité de la blessure ou les degrés de l’handicap. Et c’est vraiment navrant puisque ce système d’assurance installé depuis longtemps a fait beaucoup de victimes.
Pour y remédier, on a fait un « grand effort » du côté du Comité olympique et du ministère de tutelle en changeant d’assureur. Est-ce suffisant ? Pour beaucoup de dirigeants de clubs, la nouvelle convention n’est pas une révolution par rapport à celle contractée avec l’ancien assureur. « Rien n’a changé si ce n’est quelques détails le montant de la transaction et le nom de l’assureur ! », ironisait un dirigeant d’un club de foot amateur. En effet et selon des sources fédérales, le nouveau contrat laisse à désirer sur plusieurs aspects. Imaginez que le nouvel assureur a désigné deux cliniques conventionnées ou les assurés peuvent y accéder. L’un des établissements hospitaliers se trouve dans la métropole tandis que l’autre dans la capitale! Comment ferait alors l’assuré qui se trouve à Laâyoune pour bénéficier des soins et des services que lui accorde le contrat? Surtout si son cas nécessite des opérations médicales d’urgence !Selon les mêmes sources, ladite convention exclut de l’assurance les dirigeants, les accompagnateurs, les soigneurs et les encadreurs qui sont tous des acteurs principaux dans un match de football. Beaucoup de dirigeants dans les catégories inférieures préfèrent ne pas s’exposer sur les bancs de touche dans les stades non sécurisés de peur d’être victimes de coups et blessures que l’assureur ne prendrait pas en charge.
Une assurance dûment établie est primordiale dans n’importe quel projet de restructuration et de professionnalisation de la balle ronde nationale.
Si on ne prend pas en considération ce facteur indispensable pour la sécurité des footballeurs et leurs staffs, tout le programme de mise à niveau de notre football risque de tomber à l’eau.