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Considéré par beaucoup comme le meilleur marathonien de tous les temps, Eliud Kipchoge, qui rêve de devenir le premier homme à courir les 42,195 km en moins de deux heures, mène depuis ses débuts une vie d'ascète dont il ne s'est jamais écarté malgré les titres, la gloire et l'argent.
A bientôt 35 ans, le Kényan, champion olympique en 2016 et détenteur du record du monde (2h01:39.), est au faîte de sa carrière, à l'heure de s'attaquer pour la deuxième fois à l'une des dernières barrières mythiques du sport.
Convaincu que l'homme n'a de limites que celles qu'il se fixe, il va tenter samedi à Vienne de passer sous la barre des deux heures au marathon, lors d'un événement intitulé "1h59 challenge" et parrainé par le groupe pétrochimique britannique Ineos.
En 2017 à Monza, en Italie, lors du projet "Breaking2" de Nike, il avait fini en 2h00:25. Ce chrono n'avait pas été homologué par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), à cause des conditions particulières: voiture assurant le tempo et lièvres le protégeant du vent.
Ce sera aussi le cas à Vienne, mais il s'en moque. "Il s'agit d'écrire l'histoire, et d'inspirer les gens", dit-il. "Mon principal message aux 7,5 milliards de gens dans le monde sera de dire qu'aucun humain n'a de limite".
"Briser la barrière des deux heures, ce serait comme (le premier) homme ayant atterri sur la lune", ajoute-t-il, disant vouloir "montrer au monde que quand vous vous concentrez sur votre objectif, quand vous travaillez dur et quand vous croyez en vous-même, tout est possible".
Né à Kapsisiywa, dans le comté de Nandi, dans l'ouest du Kenya, Kipchoge s'est révélé en devenant champion du monde du 5.000 m en 2003 à Paris devant deux légendes, le Marocain Hicham El Guerrouj et l'Éthiopien Kenenisa Bekele.
Ce dernier prendra le dessus le plus souvent tout au long de leur carrière sur piste. Jusqu'à ce qu'en 2012, après avoir échoué à se qualifier pour les JO de Londres, Kipchoge décide de basculer sur le marathon.
Avec sa silhouette ramassée et sa foulée que ne semblent jamais altérer les kilomètres, il est la quintessence même du marathonien. Il n'a connu qu'une défaite en 12 marathons: à ses débuts en 2013 à Berlin face à son compatriote Wilson Kipsang, qui avait battu ce jour-là le record du monde.
Mais au-delà des aptitudes physiques, c'est à son travail, son humilité, sa discipline et sa détermination que l'athlète de l'année 2018 doit ses succès. Des valeurs cultivées depuis sa rencontre en 2001 avec son entraîneur Patrick Sang et son entrée un an plus tard au camp Global sports.
Dans ce temple du dénuement, situé à Kaptagat, à quelques heures de piste de son village d'origine, sur les contreforts de la vallée du Rift, il mène depuis une existence monacale, rythmée par le soleil.
Dès l'aube, avec la trentaine de coureurs qui vivent au camp, il part pour le premier de ses deux entraînements quotidiens. Le reste du temps est consacré à se reposer et à se nourrir, avec les produits de base de l'alimentation kényane.
Surnommé le "philosophe", parce que la lecture est son passe-temps préféré, il est un coureur parmi les autres, ne bénéficiant d'aucun privilège, même si pour ses compagnons il est le modèle à suivre.
Le week-end, il rejoint sa famille dans sa maison de la ville d'Eldoret. Depuis toujours il est resté fidèle à ce terroir, à ce mode de vie, malgré des gains en carrière estimés à plus de 2,5 millions de dollars par le site whownskenya.com.
"Je suis une personne simple. J'essaie de rester calme et concentré sur ce que je fais. Il n'y a pas de distractions", dit-il. Vice-champion olympique du 3.000 m steeple en 1992, Sang confirme ce qui fait la force de son élève.
"(Il) continue de m'étonner avec son sens du sacrifice et son don de soi. Il a mis 100% de ses capacités et de son engagement à ce qu'il fait", déclare à l'AFP l'entraîneur, qu'un lien de confiance inébranlable unit à Kipchoge.
Le regard souvent malicieux du champion se durcit quand on lui parle de dopage. Il n'a jamais été impliqué dans une affaire, mais la mauvaise réputation des athlètes kényans déteint fatalement sur lui.
Cela n'affecte cependant en rien le "philosophe" qui, avant de défendre son titre olympique dans un an à Tokyo, est totalement concentré sur le projet "1h59", avec une seule obsession en tête: "Laisser un héritage" pour la "famille humaine".
A bientôt 35 ans, le Kényan, champion olympique en 2016 et détenteur du record du monde (2h01:39.), est au faîte de sa carrière, à l'heure de s'attaquer pour la deuxième fois à l'une des dernières barrières mythiques du sport.
Convaincu que l'homme n'a de limites que celles qu'il se fixe, il va tenter samedi à Vienne de passer sous la barre des deux heures au marathon, lors d'un événement intitulé "1h59 challenge" et parrainé par le groupe pétrochimique britannique Ineos.
En 2017 à Monza, en Italie, lors du projet "Breaking2" de Nike, il avait fini en 2h00:25. Ce chrono n'avait pas été homologué par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), à cause des conditions particulières: voiture assurant le tempo et lièvres le protégeant du vent.
Ce sera aussi le cas à Vienne, mais il s'en moque. "Il s'agit d'écrire l'histoire, et d'inspirer les gens", dit-il. "Mon principal message aux 7,5 milliards de gens dans le monde sera de dire qu'aucun humain n'a de limite".
"Briser la barrière des deux heures, ce serait comme (le premier) homme ayant atterri sur la lune", ajoute-t-il, disant vouloir "montrer au monde que quand vous vous concentrez sur votre objectif, quand vous travaillez dur et quand vous croyez en vous-même, tout est possible".
Né à Kapsisiywa, dans le comté de Nandi, dans l'ouest du Kenya, Kipchoge s'est révélé en devenant champion du monde du 5.000 m en 2003 à Paris devant deux légendes, le Marocain Hicham El Guerrouj et l'Éthiopien Kenenisa Bekele.
Ce dernier prendra le dessus le plus souvent tout au long de leur carrière sur piste. Jusqu'à ce qu'en 2012, après avoir échoué à se qualifier pour les JO de Londres, Kipchoge décide de basculer sur le marathon.
Avec sa silhouette ramassée et sa foulée que ne semblent jamais altérer les kilomètres, il est la quintessence même du marathonien. Il n'a connu qu'une défaite en 12 marathons: à ses débuts en 2013 à Berlin face à son compatriote Wilson Kipsang, qui avait battu ce jour-là le record du monde.
Mais au-delà des aptitudes physiques, c'est à son travail, son humilité, sa discipline et sa détermination que l'athlète de l'année 2018 doit ses succès. Des valeurs cultivées depuis sa rencontre en 2001 avec son entraîneur Patrick Sang et son entrée un an plus tard au camp Global sports.
Dans ce temple du dénuement, situé à Kaptagat, à quelques heures de piste de son village d'origine, sur les contreforts de la vallée du Rift, il mène depuis une existence monacale, rythmée par le soleil.
Dès l'aube, avec la trentaine de coureurs qui vivent au camp, il part pour le premier de ses deux entraînements quotidiens. Le reste du temps est consacré à se reposer et à se nourrir, avec les produits de base de l'alimentation kényane.
Surnommé le "philosophe", parce que la lecture est son passe-temps préféré, il est un coureur parmi les autres, ne bénéficiant d'aucun privilège, même si pour ses compagnons il est le modèle à suivre.
Le week-end, il rejoint sa famille dans sa maison de la ville d'Eldoret. Depuis toujours il est resté fidèle à ce terroir, à ce mode de vie, malgré des gains en carrière estimés à plus de 2,5 millions de dollars par le site whownskenya.com.
"Je suis une personne simple. J'essaie de rester calme et concentré sur ce que je fais. Il n'y a pas de distractions", dit-il. Vice-champion olympique du 3.000 m steeple en 1992, Sang confirme ce qui fait la force de son élève.
"(Il) continue de m'étonner avec son sens du sacrifice et son don de soi. Il a mis 100% de ses capacités et de son engagement à ce qu'il fait", déclare à l'AFP l'entraîneur, qu'un lien de confiance inébranlable unit à Kipchoge.
Le regard souvent malicieux du champion se durcit quand on lui parle de dopage. Il n'a jamais été impliqué dans une affaire, mais la mauvaise réputation des athlètes kényans déteint fatalement sur lui.
Cela n'affecte cependant en rien le "philosophe" qui, avant de défendre son titre olympique dans un an à Tokyo, est totalement concentré sur le projet "1h59", avec une seule obsession en tête: "Laisser un héritage" pour la "famille humaine".