-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
M. Basescu arrive en tête avec 32,84% des voix, devant M. Geoana, avec 29,17%. Les deux sont suivis par le libéral Crin Antonescu avec 20,78%.
Le président sortant affrontera son rival social-démocrate au second tour de la présidentielle le 6 décembre.
Par ailleurs, au référendum convoqué par M. Basescu dimanche sur une réforme du Parlement, 77,08% des électeurs ont approuvé l’idée d’une seule chambre et 88,88% une réduction du nombre de parlementaires de 471 à 300. Ces résultats partiels sont fondés sur 46,75% des votes. Si les résultats du référendum sont validés, une révision de la Constitution sera nécessaire avant d’appliquer les réformes au Parlement.
L’élection était censée éclaircir le paysage politique et redonner un nouvel élan aux réformes, actuellement au point mort.
La Roumanie est en pleine crise politique depuis la chute du gouvernement minoritaire centriste dirigé par Emile Boc, à la suite d’une motion de censure adoptée par les députés, le 13 octobre.
Le Parti social-démocrate (PSD) de Mircea Geona avait claqué la porte du gouvernement le 1er octobre pour protester contre le limogeage du ministre de l’Intérieur, issu de ses rangs, laissant les centristes seuls aux commandes.
Elu en décembre 2004 sur la promesse de réformer une démocratie imprégnée de clientélisme, Traian Basescu, a vu sa cote de popularité chuter à 35%, après avoir atteint 50%, face à la lenteur des progrès enregistrés sous son quinquennat.
Le chef de l’Etat est soutenu par le PD-L (Parti démocrate-libéral) du Premier ministre sortant Emile Boc, qui gère les affaires courantes depuis la motion de censure.
D’abord séduits par son franc-parler - Basescu affirmait vouloir emprisonner les « gros poissons » soupçonnés de corruption -, certains électeurs se détournent aujourd’hui de la personnalité conflictuelle de l’ancien maire de Bucarest, âgé de 58 ans.
Ex-ambassadeur à Washington, Mircea Geoana a été choisi par le PSD dans l’espoir de moderniser l’image de l’ex-parti communiste, ternie par des scandales de corruption et son manque d’empressement pour les réformes.
Il table notamment sur le mécontentement suscité par l’instabilité gouvernementale depuis l’arrivée de Basescu aux affaires. Deux coalitions ont éclaté, la dernière en octobre, en partie toutefois à cause du PSD.
Alors que le pays devrait s’enfoncer dans une profonde récession cette année, après 7,1% de croissance en 2008, Geoana a bâti sa campagne sur le social, promettant par exemple de lancer un vaste programme de logements pour les foyers modestes.
L’une des premières missions du prochain président sera de former un gouvernement stable afin de regagner la confiance des bailleurs de fonds internationaux.
La crise politique dans laquelle le pays le plus pauvre de l’UE après la Bulgarie est plongé retarde l’octroi des aides prévu par le Fonds monétaire international, pour un montant total de 20 milliards d’euros.
Le FMI a fait savoir il y a deux semaines qu’il gèlerait le versement d’une première aide de 1,5 milliard d’euros en attendant la formation d’un nouveau cabinet et l’adoption du budget 2010.
Basescu comme Geoana sont favorables à l’accord conclu avec le FMI contrairement au troisième candidat, Crin Antonescu, qui réclame une renégociation.