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«Au mâle la part de deux femelles», au frère la part de deux sœurs, cette disposition a été équitable dans des conditions sociales et historiques précises. En effet, la femelle, future épouse, bénéficiait d’une prise en charge totale de la part de son mari, ce qui justifiait la moitié qu’elle héritait de son père.
Aujourd’hui, l’éducation des enfants et les travaux domestiques sont reconnus comme une activité économique féminine à part entière, et comme une participation économique de l’épouse à l’entretien du foyer conjugal. En plus de ces activités dites toujours «féminines», l’épouse a depuis près d’un siècle un revenu grâce à une activité économique rémunérée, revenu investi dans l’entretien du foyer conjugal. Le mari n’est donc plus le seul pourvoyeur, l’épouse est également pourvoyeuse.
Par conséquent, «au mâle la part de deux femelles» n’est plus une disposition équitable aujourd’hui. Frères et sœurs doivent désormais hériter une part égale. Et quand les filles sont les seules à hériter (en cas d’absence de frère), elles doivent hériter de la totalité de l’héritage (comme le font les frères quand ceux-ci sont les seuls à hériter, en cas d’absence de sœur).
En fait, «au mâle la part de deux femelles» est une disposition qui reproduisait et perpétuait l’inégalité économique entre les hommes et les femmes de même rang. Elle maintenait la domination économique des hommes. Certes l’égalité hommes-femmes n’était pas un objectif à atteindre, c’était un impensé.
Aujourd’hui, l’égalité hommes-femmes (en droits) est un idéal, un objectif à atteindre, une condition de développement économique. Car la société marocaine est en train de sortir de son aliénation, de son sommeil patriarcal. Dans ce cadre, l’inégalité entre frères et sœurs dans l’héritage viole le principe de l’égalité hommes-femmes comme droit humain basique et fondamental.
En recommandant l’égalité frères-sœurs et garçons-filles, le CNDH défend les principes constitutionnels pour lesquels il a été créé comme institution constitutionnelle, ceux des droits humains, et entre autres, celui de l’égalité économique entre tous les citoyens quel que soit leur sexe. Le CNDH est donc dans son droit le plus absolu quand il fait cette recommandation : cesser de reproduire l’inégalité économique entre hommes et femmes au nom d’une équité qui n’est plus équité, et qui ne l’a jamais été.
L’idéal (patriarcal) de l’équité est à remplacer par l’idéal antisexiste de l’égalité. L’adoption franche et claire de l’idéal de l’égalité hommes-femmes est une condition d’appartenance à une société moderne juste et libre.
*Sociologue
Aujourd’hui, l’éducation des enfants et les travaux domestiques sont reconnus comme une activité économique féminine à part entière, et comme une participation économique de l’épouse à l’entretien du foyer conjugal. En plus de ces activités dites toujours «féminines», l’épouse a depuis près d’un siècle un revenu grâce à une activité économique rémunérée, revenu investi dans l’entretien du foyer conjugal. Le mari n’est donc plus le seul pourvoyeur, l’épouse est également pourvoyeuse.
Par conséquent, «au mâle la part de deux femelles» n’est plus une disposition équitable aujourd’hui. Frères et sœurs doivent désormais hériter une part égale. Et quand les filles sont les seules à hériter (en cas d’absence de frère), elles doivent hériter de la totalité de l’héritage (comme le font les frères quand ceux-ci sont les seuls à hériter, en cas d’absence de sœur).
En fait, «au mâle la part de deux femelles» est une disposition qui reproduisait et perpétuait l’inégalité économique entre les hommes et les femmes de même rang. Elle maintenait la domination économique des hommes. Certes l’égalité hommes-femmes n’était pas un objectif à atteindre, c’était un impensé.
Aujourd’hui, l’égalité hommes-femmes (en droits) est un idéal, un objectif à atteindre, une condition de développement économique. Car la société marocaine est en train de sortir de son aliénation, de son sommeil patriarcal. Dans ce cadre, l’inégalité entre frères et sœurs dans l’héritage viole le principe de l’égalité hommes-femmes comme droit humain basique et fondamental.
En recommandant l’égalité frères-sœurs et garçons-filles, le CNDH défend les principes constitutionnels pour lesquels il a été créé comme institution constitutionnelle, ceux des droits humains, et entre autres, celui de l’égalité économique entre tous les citoyens quel que soit leur sexe. Le CNDH est donc dans son droit le plus absolu quand il fait cette recommandation : cesser de reproduire l’inégalité économique entre hommes et femmes au nom d’une équité qui n’est plus équité, et qui ne l’a jamais été.
L’idéal (patriarcal) de l’équité est à remplacer par l’idéal antisexiste de l’égalité. L’adoption franche et claire de l’idéal de l’égalité hommes-femmes est une condition d’appartenance à une société moderne juste et libre.
*Sociologue