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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
Deux ans séparent notre réunion de la Commission administrative nationale aujourd’hui du IXème Congrès de l’USFP. Ces deux dernières années ont connu une dynamique organisationnelle et politique, impulsée par les militants du parti, en ligne avec notre projet de reprise en main du parti et de l’initiative dans le paysage politique national.
L’USFP qui a traversée plusieurs années d’inertie et de confusion, vit depuis le IXème Congrès une vraie résurgence, un retour en force sur la scène politique, que ce soit au sein du Parlement avec ces deux Chambres ou à travers son action citoyenne ou encore à travers les rencontres culturelles et les événements internationaux.
Ceci a redonné aux Usfpéistes confiance en eux-mêmes, en leur parti et en leur projet de société après des années de désespoir et de frustration.
Malheureusement, ces deux dernières années ont également été grevées par des difficultés artificielles et des problèmes fabriqués que nous avons essayé de traiter avec beaucoup de latitude et de sang-froid. De multiples intérêts personnels en jeu ont été à l’origine de ces difficultés, parmi lesquels :
- le fait que certains conçoivent leur appartenance au parti comme une « assurance vie » qui doit les prémunir contre le besoin et leur assurer un statut social à eux et à leur descendance ;
- d’autres veulent se mêler de toutes les décisions et de toutes les instances du parti et pensent ainsi se donner de la consistance politique ;
- d’autres encore, ayant échoué à s’intégrer dans le militantisme socialiste, se cherchent une légitimité auprès du PJD en jouant les transfuges au sein de l’USFP,
- enfin, il y a ceux qui rejoignent les rangs de la médiocrité médiatique mercenaire dédiée à parasiter la vie partisane, en participant à leur campagne de dénigrement, de haine et de nuisance.
Au service d’un agenda, ces éléments ont un objectif commun : l’affaiblissement de l’USFP. En quoi consiste cet agenda?
Nous n’allons pas réexpliquer notre position vis-à-vis du gouvernement conservateur actuel, et notamment ce que nous avions amplement exposé lors de la présentation du bilan gouvernemental et le débat sur le projet de loi de Finances 2015. Nous avions alors rappelé au chef du gouvernement et à ses ministres qu’ils n’ont pris aucune mesure capable de réduire les inégalités sociales ou dans le sens de la redistribution des richesses. A l’inverse, ce gouvernement n’a fait qu’augmenter le coût de la vie et aggraver les difficultés des classes les plus défavorisées et des classes moyennes qui payent le coût du suivisme du gouvernement vis-à-vis des institutions financières internationales.
En effet, il s’agit d’un gouvernement conservateur menant une politique de droite, capitaliste, ultralibérale, antisociale et anti-syndicats, contribuant d’une part à un appauvrissement généralisé de la population subissant en silence les coups portés au pouvoir d’achat, et se rachetant d’autre part, un salut vis-à-vis des lobbies qui ont bénéficié pendant des décennies de l’économie de rente, prouvant ainsi à ces mêmes lobbies que le gouvernement protégera leurs intérêts.
Par conséquent, nous ne sommes pas surpris de constater que ce gouvernement se refuse toujours à mettre en œuvre la nouvelle Constitution, sans parler de l’absence d’interprétation démocratique et participative des dispositions de celle-ci. Car par ailleurs, le parti au pouvoir n’a jamais été un parti démocrate et n’a jamais milité pour les réformes constitutionnelles. Le PJD est arrivé au pouvoir grâce à la vague islamiste qui a pu bénéficier de la pression de puissances régionales et internationales.
Ainsi, depuis son accession au pouvoir, le PJD œuvre sur trois fronts :
- la diffusion de son modèle social rétrograde ;
- la mainmise sur les organes et administrations de l’Etat à travers l’avalanche de nominations de ses membres à des postes de hauts fonctionnaires et à la tête des institutions de l’Etat ;
- l’interruption du processus démocratique et la destruction des acquis politiques, sociaux et culturels, à travers notamment une opération de pervertissement de ces acquis, toujours dans le cadre de son opération de séduction vis-à-vis des différents lobbies qui veulent que notre pays se maintienne dans un statu quo et qui s’opposent à toutes les réformes.
Ce complexe d’intérêts tentaculaire s’est particulièrement mobilisé contre l’USFP et ses instances dirigeantes légitimes, issues de ses composantes populaires qui visent à réformer et reconstruire le parti.
Ce complexe a voulu jouer la carte de la propagande médiatique basée sur l’idée fausse que l’USFP est en crise et au bord de l’implosion à cause des instances dirigeantes issues du IXème Congrès…. De quelle crise parlent-ils ? La crise de légitimité ? La crise de l’abandon de notre identité ? La crise de déviation des principes et valeurs socialistes ? Ne vous attendez pas à une réponse ou une preuve de leur part, car il s’agit d’une politique systématique de détournement de la vérité … Jamais dans toute l’histoire du Maroc, même aux moments les plus sombres des années de plomb, un parti ou un groupe d’intérêts n’a autant interféré dans la gestion interne d’un autre parti politique. Jamais autant de campagnes de diffamation n’ont été menées à l’encontre d’un parti ou de sa direction.
Car si ce groupuscule qui se donne le nom de « courant de l’ouverture », soutenu par ces groupes d’intérêts, était sérieux dans sa démarche, si ces membres étaient des vrais démocrates, s’ils avaient réellement envie de sauver le parti d’un naufrage annoncé, ils se seraient adressés à la justice pour sauver ce parti de cette direction qu’ils prétendent illégitimes et pas démocratiques. Au lieu de cela, ils ont préféré mener une campagne médiatique de chantage et de diffamation, en collaboration avec nos adversaires politiques qui ont la mainmise sur l’audiovisuel, et les groupes d’intérêts privés qui contrôlent la majorité de la presse notamment électronique.
D’ailleurs, la campagne de diffamation dont est victime notre parti contribue à l’effort plus global de ces lobbies de décrédibiliser l’action politique et les hommes et les femmes qui la font afin d’éloigner les citoyens de la politique en général et de la chose publique en particulier. Ce qui aura pour conséquence inévitable de créer un vide que seules les idéologies fascistes voire terroristes pourront remplir. N’est-ce pas là le plus grand danger qui menace notre pays ?
Nous espérons sincèrement que ces campagnes ne seront pas structurelles. Notre espoir est d’autant plus légitime au regard des derniers discours du Roi du Maroc à travers lesquels il a insisté sur (i) l’importance de la participation et l’engagement politique surtout des jeunes, (ii) la nécessité de respecter les institutions du pays et la démocratie comme processus de choix des dirigeants, et (iii) l’urgence de lutter contre la corruption, l’économie de rente et de trouver des mécanismes de redistribution équitable des richesses.
Concernant le bilan de la direction du parti, permettez-moi, chers camarades, de rappeler quelques chiffres quant à l’effort de reconstruction de nos instances locales et sectorielles sur les deux dernières années :
- nous avons organisé sept sessions de la Commission administrative nationale et deux sessions du Conseil national ;
- nous avons tenu 40 congrès provinciaux aux quatre coins du Maroc, huit congrès nationaux sectoriels (pharmaciens, ingénieurs, commerçants et artisans) et 67 conseils provinciaux ;
- la Jeunesse socialiste et l’Organisation socialiste des femmes ittihadis ont tenu leur congrès ;
- nous avons organisé plus de 30 manifestations culturelles ;
- nous avons, suite à votre décision, célébré la « Journée de la fidélité aux martyrs » une première fois le 29 octobre 2013 devant la terrible prison de Derb Moulay Cherif, à Casablanca, et une deuxième fois le 29 octobre 2014 à Meknès.
Comme vous le savez cela fait plus d’une décennie que le parti n’arrivait plus à organiser des évènements de cette ampleur, que ce soit au niveau local ou national. Vous imaginez donc l’effort que cela a exigé que, ce soit sur le plan politique, institutionnel ou encore logistique. Cet effort auquel ont contribué tous les militants et militantes, qui donnent de leur temps, leurs moyens et leur énergie afin d'assurer le succès de ces événements. Notre réussite et ce bilan très honorable sont le fruit d’un travail acharné et d’une lutte collective. Et pourtant, ce groupe qui se dit « courant de l’ouverture » minimise tous ces efforts et les dénigrent…
Nous continuons à avoir pour objectif de barrer la route au discours et au projet conservateurs et rétrogrades des islamistes, et ce en réactivant notre action citoyenne en collaboration avec les associations non-gouvernementales, en se rapprochant des syndicats et en participant activement à leurs efforts de défense des droits de la classe ouvrière. Nous nous sommes renforcés et nous avons donné une autre dimension à notre action au sein de l’opposition parlementaire en ravivant notre alliance historique avec le Parti de l’Istiqlal et plus généralement en collaborant avec les autres groupes de l’opposition pour une meilleure prise en compte de nos propositions et un contrôle plus efficace du travail gouvernemental.
Sur la scène internationale, notre parti occupe des positions de responsabilité dans nombre d'organisations internationales et régionales. En effet, en plus de notre appartenance à la présidence du Conseil de l'Internationale socialiste et de notre présidence de l’Organisation des femmes socialistes, nous avons obtenu la confiance des autres partis de l'Internationale socialiste pour la présidence du Comité de la migration de cette organisation et l’intégration du Comité d'éthique. Nous avons également intégré le Conseil international de l'Alliance progressiste et sommes dans la direction du Comité et nous faisons partie du Comité de coordination du Forum des Sociaux-démocrates arabes. Enfin, nous sommes devenus membre du Comité de surveillance de la I’IUSY (l'Union internationale de la jeunesse socialiste) et dans le secrétariat général de l'Union de la jeunesse socialiste arabe.
Notre présence sur tous ces fronts nous a permis de présenter une image positive du processus démocratique au Maroc, de ses acquis et de ses défis.
L’USFP est également devenue grâce à l’action de l’ensemble de ses militants au Maroc et à l’étranger un acteur écouté sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne la question du Sahara marocain. En effet, nos partenaires socialistes et progressistes dans le monde, abandonnent de plus en plus leur soutien inconditionnel aux séparatistes et sont aujourd’hui sensibles à la position marocaine.
Au regard de tout ce que je viens de vous exposer sur les différents fronts internes, nationaux et internationaux, permettez-moi de m’étonner encore une fois des discours de crise et des accusations de destruction du parti que nous lisons et entendons depuis deux ans.
Vive L’USFP, combattante, nationale, démocrate, unie et forte !