Développement des infrastructures, attractivité de l’investissement et promotion de l’emploi, telles sont les problématiques soulevées par le Groupe socialiste lors de la séance mensuelle de questionnement du chef du gouvernement


Rachid Meftah
Mercredi 18 Décembre 2024

Développement des infrastructures, attractivité de l’investissement et promotion de l’emploi, telles sont les problématiques soulevées par le Groupe socialiste lors de la séance mensuelle de questionnement du chef du gouvernement
Les interventions des députés parlementaires, membres du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants lors de la séance d’interpellation mensuelle du chef du gouvernement, tenue lundi 16 décembre 2024 ont été marquées par une profusion remarquée de données et de précisions numériques significatives autour de la politique économique et sociale diligentée par l’exécutif tripartite.

Dans ce cadre, le président du groupe d’opposition usfpéiste dans ladite institution législative, Abderrahim Chahid, a adressé au chef du gouvernement une question orale au sujet de la problématique cruciale de la consolidation des infrastructures essentielles qui constituent « un levier du développement économique et social ».

A cet égard, le député Abderrahim Chahid a interpellé le chef du gouvernement sur les dispositions prises ou préconisées pour le développement et l’habilitation des infrastructures à travers l’ensemble du territoire national tout en assurant la justice spatiale et l’amenuisement des disparités sociales.

Le président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants a indiqué que le pays se penche depuis plusieurs années sur l’amélioration des infrastructures essentielles, ce qui a généré un impact positif sur le tissu économique national et provincial tout en contribuant au renforcement des diverses stratégies sectorielles, mais aussi du processus de la décentralisation.

Abderrahim Chahid a observé, en outre, que le Maroc figure d’ores et déjà dans une position avancée quant à l’excellence de ses infrastructures, l’habilitant à accueillir nombre de manifestations internationales et mondiales, ajoutant à cet égard qu’il est incontestable que le prolongement du transport routier, toutes catégories confondues, et la célérité du rythme de réalisation des voies rapides, de même que l’élargissement du réseau ferroviaire reliant les villes et les aéroports en sus de l’activation des travaux de multiplication du réseau des aéroports et de valorisation de la flotte aérienne ainsi que l’instauration de réformes institutionnelles dans le secteur du transport maritime, tout cela contribuera amplement à l’élévation de l’indice de développement et à la création de richesse et de postes d’emploi…

Dans cette même veine, le député parlementaire ittihadi a rappelé que le déroulement des phases finales de la Coupe du monde 2030 favorisera, en tout état de cause, une opportunité exceptionnelle d’amélioration de ses infrastructures à l’horizon, bien entendu, d’un grand élan qualitatif quant au volume des investissements et gros projets dédiés à la création de routes et de voies rapides et également à l’élargissement du réseau ferroviaire (…)

Pour sa part, la députée parlementaire, Aaouicha Zelfi a souligné, au nom du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, que les différents grands chantiers relatifs aux infrastructures essentielles proviennent naturellement de la politique générale dont les fondements et traits ont été initiés et tracés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à favoriser la réalisation et le parachèvement d’une infrastructure performante (ports, aéroports, voie ferrée, réseau routier, barrages, dessalement de l’eau de mer, énergies renouvelables…).

La députée usfpéiste, en réaction à l’exposé du chef du gouvernement, a mis en avant que Sa Majesté le Roi considère que ces projets structurants constituent un levier essentiel d’un réel développement humain durable et du désenclavement des zones lointaines par le biais de la facilitation de l’accès de l’ensemble des citoyennes et citoyens aux services publics de même que le Souverain en a fait un outil primordial pour l’attractivité de l’investissement à même de favoriser la création de postes d’emploi.

Par ailleurs, la députée parlementaire ittihadie a noté que le gouvernement, depuis son avènement, n’est pas parvenu à élever la cadence de son action de mise en œuvre d’une multitude de projets structurants, « ce qui dénote son incapacité à assurer la programmation temporelle fixée pour ce fait en dépit de l’allouement des ressources financières indispensables ».

Concernant les investissements consacrés aux infrastructures et leur impact en matière de développement national, la députée Aaouicha Zelfi a relevé que le pays a enregistré un tournant progressif quant au volume global des investissement publics aussi bien à travers les établissements et les entreprises publics qu’en matière de budget général, de comptes spéciaux du trésor que de secteurs de l’Etat gérés de manière autonome ou par le biais des collectivités territoriales, l’effort d’investissement évoluant de 245 milliards de dirhams en 2022 à 340 milliards de dirhams en 2025 (…)
Et de poursuivre « En dépit de la progression de la valeur globale des investissements frôlant le cumul de 95 milliards de dirhams au cours de trois années de gestion et à l’ombre de quatre lois de Finances, le taux de développement ne s’est pas décalé de la proportion de 3% (+ ou moins) … ».

Dans cette veine, la parlementaire Zelfi a noté que ces données statistiques illustrent l’incapacité du gouvernement à repérer le noyau reliant l’effort d’investissement public au développement national (…)

De son côté, le député parlementaire, membre du Groupe socialiste-Opposition ittihadie, Saïd Baâziz, a souligné que le gouvernement actuel se révèle foncièrement le moins productif d’opportunités d’emploi et de ce fait, le plus grand générateur de chômage, «le tournant progressif de l’effort d’investissement ciblant les infrastructures évoluant parallèlement, à un rythme effréné  du chômage à l’ère de ce gouvernement…».

Le parlementaire usfpéiste Baâziz a relevé que le taux de chômage est passé de 11,8% au cours de l’an 2022 à 13% en 2023 et puis à 13,7% sur le plan national durant le premier trimestre de l’an 2024.

« Et l’on pourrait s’attendre à des données imprévisibles plus désastreuses si l’on prend en compte la perspective de la campagne agricole actuelle, la détérioration du pouvoir d’achat face à l’indigence des mesures formulées par le gouvernement pour faire face à ces difficultés par ailleurs exaspérées à l’ère de ce gouvernement !» (…)

Rachid Meftah


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