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Au début de ces travaux, le Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires, Driss Lachguar, a prononcé une allocution dans laquelle il a mis en avant la solidité des relations entre le Maroc et les pays africains. Selon lui, cet événement, organisé dans un contexte stratégique, constitue une occasion pour le Maroc de réaffirmer son engagement envers l’Afrique à travers des partenariats historiques et des projets de développement commun.
Saleh Kebzabo déplore «la cécité impardonnable des grandes puissances à l’égard d’Israël qui tue tous les jours des Palestiniens»En ce sens, il a mis en lumière les relations historiques qui unissent le Maroc à l’Afrique, en précisant que ces liens ne datent pas d’aujourd’hui et trouvent leur origine dans des siècles d’échanges culturels, économiques et humains.
«Le Maroc a toujours constitué une passerelle entre le Nord et le Sud du continent africain », a-t-il indiqué tout en rappelant le rôle central du Royaume en tant que facilitateur d’échanges et promoteur de la coopération Sud-Sud.
Cette volonté s’est concrétisée sous l’impulsion de S.M le Roi Mohammed VI, en renforçant les liens diplomatiques et économiques du Maroc avec plusieurs pays africains. A travers des projets structurants dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de la finance et de l’agriculture, le Maroc se positionne comme un acteur majeur du développement en Afrique.
Le Premier secrétaire de l’USFP a également mis l’accent sur l’importance de l’éducation et de la formation dans le renforcement des relations afro-marocaines.
«Aujourd'hui, ces liens se renforcent comme en témoignent les échanges éducatifs et culturels continus. Par exemple, les étudiants marocains se rendent dans des pays comme le Sénégal et la Tunisie, non seulement pour études, mais aussi pour acquérir de nouvelles perspectives qui enrichissent leur compréhension de la diversité africaine », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «En retour, les grandes écoles marocaines ouvrent leurs portes aux meilleurs talents africains, notamment des pays d'Afrique subsaharienne, créant ainsi un espace d'interaction académique et intellectuelle qui profite aux deux parties. Cet échange mutuel a fait du Maroc un modèle à suivre en matière de solidarité africaine, lui permettant de devenir un pont culturel et intellectuel reliant le nord et le sud du continent, et incarnant une vision intégrée de la coopération basée sur l'échange d'expertise et le développement des compétences au service du développement durable de toute l'Afrique».
Le retour du Royaume à l’UA, un tournant stratégique
Le dirigeant ittihadi a également souligné que le Maroc a signé plus de 1.000 accords de coopération et de partenariat avec la majorité des pays africains, dans tous les domaines : culturel, économique, social, éducatif et même agricole. «Ce chiffre reflète l'engagement profond du Maroc à développer des partenariats basés sur les valeurs de solidarité et de coopération. Notre retour à l'Union africaine en 2017 a marqué un tournant stratégique dans le renforcement de ces relations, via notre engagement à construire des partenariats Sud-Sud. Le Maroc vise à travers ces partenariats à réaliser une logique gagnant-gagnant, comme en témoignent les grands projets qu'il propose aujourd'hui sur le continent, visant à faire du développement et de la stabilité les principaux leviers pour atteindre le progrès et la prospérité des peuples africains », a-t-il mis en avant.
En ce sens, il a évoqué des projets importants tels que le gazoduc qui reliera le Nigeria au Maroc en passant par 13 pays africains. «Certains des pays traversés par ce gazoduc ont un taux de raccordement électrique inférieur à 15%, ce qui fera de ce projet une véritable plateforme d'accélération du développement et d'intégration économique entre ces pays, avec des répercussions positives sur les niveaux de développement et de stabilité», a précisé Driss Lachguar.
Selon lui, l'ouverture du Maroc aux pays riverains de l'océan Atlantique s'accompagne d'une autre particulière aux pays du Sahel, en les intégrant dans cette initiative et en leur offrant un accès à l'océan Atlantique avec toutes les opportunités que cela offre en vue de diversifier les partenariats, renforcer leur indépendance commerciale et dynamiser leur développement.
La paix et la sécurité au cœur de la doctrine du Royaume
Sur le plan de la sécurité, le Maroc s’impose comme un partenaire de confiance pour les pays africains. «L’engagement ferme du Maroc à promouvoir la paix et la stabilité en Afrique est au cœur de ses priorités stratégiques», a souligné le Premier secrétaire de l’USFP. Pour preuve, le Maroc est l'un des principaux contributeurs africains aux forces de maintien de la paix des Nations unies dans les zones de conflit du continent.
«Ces efforts traduisent une doctrine marocaine claire basée sur le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Cette doctrine n'est pas seulement un engagement envers les principes du droit international, mais reflète également une croyance sincère en les principes de fraternité africaine et de responsabilité partagée pour garantir une sécurité durable dans le continent».
Par ailleurs, le Maroc œuvre inlassablement à renforcer le dialogue entre les pays du continent, fondée sur une vision claire selon laquelle la paix est la base du développement et de la coopération régionale et la voie vers la prospérité commune.
«Le rapprochement des points de vue entre les pays africains fait partie intégrante de la politique étrangère marocaine, visant à construire des ponts de compréhension et à renforcer la solidarité entre les peuples africains, loin des conflits et des tensions», a affirmé le dirigeant ittihadi. Et de préciser: «Cette vision diplomatique se manifeste dans les efforts continus du Maroc pour développer des partenariats stratégiques aux niveaux régional et continental, visant à transformer l'Afrique en espace d'opportunités partagées et de prospérité équitable. L'engagement du Maroc dans les grandes initiatives continentales, telles que les programmes de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, reflète son rôle central en tant qu'acteur responsable et fiable dans la réalisation de la sécurité régionale ».
«Nous vivons dans un monde en ébullition», a affirmé, pour sa part, Saleh Kebzabo, président du Comité Afrique de l'I.S, mettant l’accent sur les conflits aussi bien en Afrique que dans le monde entier qui ont un impact direct sur le continent africain, comme la guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient.
Il a déploré «la cécité impardonnable » des grandes puissances à l’égard d’«Israël tue qui tous les jours les Palestiniens».
Il a également abordé la guerre civile au Soudan qui a fait plus d’un million de réfugiés qui se sont installés au Tchad.
Saleh Kebzabo a attiré l’attention sur les effets du changement climatique en Afrique qui subit des vagues de chaleur mortelles, des inondations, des cyclones tropicaux et des sécheresses prolongées. Selon lui, les récentes inondations provoquées par des pluies diluviennes ont déjà causé la mort de près de 600 personnes.
A rappeler que la réunion devait aborder plusieurs sujets comprenant la paix et la sécurité en Afrique et le conflit israélo-palestinien d'un point de vue africain, outre le changement climatique et les défis des récentes inondations en Afrique, notamment dans les pays du Sahel.
Rabat. Mourad Tabet