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"Les circonstances qui avaient donné naissance au gouvernement de coalition en 2002 ne sont plus d'actualité. Nous devons trouver une nouvelle manière de faire de la politique", a estimé Soltani.
Anciennement connu sous le nom de Mouvement pour une société islamiste (Hamas, en arabe), le MSP a été fondé en 1990 par des membres algériens des Frères musulmans et fait partie de la coalition depuis 2004. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), l'ancien parti unique membre de la coalition, a déclaré la semaine dernière que les partis islamistes pourraient doubler leur score aux élections d'avril sans toutefois obtenir la majorité. Face au risque d'une propagation des révolutions tunisienne et égyptienne sur le sol algérien, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé en avril une série de réformes législatives et constitutionnelles. Des promesses jugées insuffisantes pour Soltani qui a également exhorté le chef de l'Etat à durcir la législation contre les fraudes électorales qui ont selon lui entaché les scrutins précédents. "Le régime n'est pas sérieux quand il parle de réformes politiques. Il continue à diriger le pays comme il l'a toujours fait. Les gens continuent de croire que le vote ne peut pas apporter de changement." "Sans réformes sérieuses, le front social restera instable", a-t-il ajouté. "En cinquante ans d'indépendance, nous avons tenté le socialisme, le libéralisme mais jamais l'islamisme. Essayons pour voir si cela fonctionne."