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Deuxième phase des législatives égyptiennes : Le vote reprend en dépit des violences au Caire


Reuters
Jeudi 22 Décembre 2011

Deuxième phase des législatives égyptiennes : Le vote reprend en dépit des violences au Caire
Les Egyptiens ont commencé à voter pour le second tour des élections législatives dans un tiers des provinces du pays, après des heurts au Caire entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l'ordre qui ont fait 14 morts en cinq jours. Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (O6H00 GMT) dans un tiers du pays, qui comprend notamment Guizeh (qui englobe une grande partie de l'ouest du Caire), Suez (nord-est) et Assouan (sud), pour le tiers des sièges qui doivent être attribués au scrutin uninominal, ainsi que pour le scrutin proportionnel, qui avait été reporté dans trois provinces sur décision de justice.
La plupart des sièges en jeu au scrutin uninominal vont se jouer dans un duel entre Frères musulmans et salafistes. Le vote doit durer deux jours. Le taux de participation pour le premier tour il y a une semaine s'est élevé à 67%, a indiqué la commission électorale dimanche. Les islamistes ont revendiqué au moins 70% des voix dans cette phase, après en avoir récolté 65% lors de la première, qui a débuté le 28 novembre. Il s'agit de la deuxième phase de l'élection de l'Assemblée du peuple (Chambre des députés), qui doit s'achever en janvier par le dernier tiers du pays. La procédure se répètera ensuite pour l'élection de la Choura (Chambre haute consultative), qui doit s'achever en mars. Une présidentielle est prévue avant fin juin. Le scrutin, le premier depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, a mis en lumière un fossé croissant entre les Egyptiens qui le voient comme un premier pas vers la démocratie et ceux qui estiment que le nouveau Parlement, dont le rôle n'est pas clair, permettra à l'armée de garder le pouvoir. Les militaires font aussi face à une montée des critiques dans le pays et à travers le monde pour leur brutalité envers les manifestants, en particulier pour l'utilisation de balles et le traitement des femmes. En dépit de ces violences, concentrées autour de la place Tahrir au Caire, les élections se sont déroulées dans le calme. Les affrontements qui ont fait 13 morts et des centaines de blessés en cinq jours au Caire embarrassaient mardi le pouvoir militaire, accusé dans le monde de brutalité envers les manifestants, en particulier pour l'utilisation de balles et le traitement des femmes. Dans la soirée, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, a exprimé ses "profonds regrets pour les atteintes" aux manifestantes. L'armée a assuré qu'elle prendrait "toutes les mesures légales pour que les responsables de ces atteintes rendent des comptes" dans un communiqué publié quelques heures après une manifestation ayant rassemblé environ 2.000 femmes au Caire pour dénoncer ces attaques contre les femmes. Le Dr Ihsane Kamil Georgi, chef de la médecine légale égyptienne, a annoncé un bilan de 13 morts depuis le début des affrontements vendredi, dont neuf "atteints par balles", précisant que seuls 10 corps avaient été autopsiés pour le moment. Le CSFA assure que les forces de sécurité n'utilisent pas de balles réelles, en dépit de vidéos largement diffusées montrant des militaires tirant sur les manifestants avec des armes à feu. Un responsable du ministère de la Santé, Adel Adaoui, a annoncé sur la télévision d'Etat que sur plus de 600 blessés depuis vendredi, 106 étaient toujours hospitalisés. Le ministre de l'Intérieur Mohammed Ibrahim a pour sa part appelé les forces de sécurité à "la plus grande retenue", lors d'une inspection aux environs de la place Tahrir, haut lieu de la contestation.
Le quotidien indépendant Tahrir fustigeait en Une "les forces qui attentent à l'honneur", avec une photo d'un soldat tenant une femme par les cheveux tandis qu'un autre brandissait une matraque au-dessus d'elle.Les violences envers les manifestantes sont indignes de la révolution et "déshonorent l'Etat" égyptien, a accusé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, dans un langage fort peu diplomatique.


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