-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
Ces militants des droits de l’Homme et victimes des violations commises par le Polisario ont interpellé le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU sur les disparitions forcées et les exactions perpétrées par les milices à la solde d’Alger dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, avec la complicité des autorités de ce pays.
Zeidane Lamaadla et Mohamed Salem ont livré des témoignages accablants sur les exactions horribles et abjectes commises par le Polisario avec le soutien des autorités algériennes pour museler les voix dissidentes, fustigeant l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes dans les camps de Tindouf.
L’ancien prisonnier politique dans les camps de Tindouf Mohamed Zeidane a expliqué avoir été arrêté à deux reprises par les autorités algériennes et le Polisario pour son activité de journaliste et de défenseur des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.
Selon lui, il a été enlevé, emprisonné et torturé « en raison principalement de son travail continu dénonçant la répression violente contre les Sahraouis à Tindouf et le détournement de l’aide internationale perpétré par les dirigeants du Polisario avec la complicité des autorités algériennes, qui ont transformé les camps en une prison ouverte ».
Zeidane a mis en exergue l’instrumentalisation du calvaire « des populations opprimées dans les camps de Tindouf dans l’unique but de servir l’agenda algérien ».
Il a indiqué que lui et ses camarades dans les camps étaient victimes d’actes de représailles «pour avoir tenté de briser l’omerta imposée dans les camps».
Enlevé avec deux de ses collègues, il a été torturé dans une prison secrète «pour avoir critiqué la corruption et la dictature des dirigeants du Polisario», a-t-il dit, dénonçant les graves violations commises par les milices armées séparatistes contre les Sahraouis, la torture dans les centres de détention, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires.
Mme Lemaadla, une Sahraouie ayant réussi à fuir le calvaire des camps de Tindouf, que « le Polisario a transformé, avec le soutien de l’armée algérienne, en prison à ciel ouvert » a, quant à elle, décrié « les violations odieuses des droits de l’Homme commises à l’encontre des personnes âgées, des jeunes, des femmes et des enfants » dans lesdits camps.
Elle a attiré l’attention sur «les pratiques d’enlèvement, de disparition forcée, de torture, d’exécution extrajudiciaire, d’enrôlement des enfants, de viol de femmes et d’esclavagisme, ainsi que le déni de tous leurs droits civils et politiques » dans les camps de Tindouf.
La militante sahraouie a fait remarquer que l’impunité prévalant dans les camps de Tindouf encourage les dirigeants du Polisario et les responsables de l’armée algérienne à poursuivre leur répression systématique des Sahraouis. Elle a souligné la responsabilité de l’Etat algérien qui « a décidé, en violation totale de ses obligations internationales et du droit international, de déléguer ses pouvoirs régaliens à un groupe armé pour contrôler les camps de Tindouf ». Dénonçant l’état « de non-droit » régnant dans les camps de Tindouf, elle a relevé que les victimes des exactions sont privées de leur droit de recourir à une autorité judiciaire pour l’examen de leurs plaintes.
Mme Lemaadla dont le père a été détenu et torturé à mort dans le tristement célèbre bagne de “Errachid”dans les camps de la honte, a indiqué que son association a établi une longue liste de victimes sahraouies des disparitions forcées perpétrées par les dirigeants du Polisario en toute impunité sur le territoire algérien.
Ahmadou El-Katab