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Des policiers et miliciens pro-gouvernementaux ont fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pour réprimer la manifestation, a-t-on appris auprès de témoins. Ces derniers ont raconté que les miliciens de l’organisation Basiji avaient frappé hommes et femmes à la tête et aux épaules avec leurs matraques. De leur côté, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogène.
Les forces de l’ordre avaient encerclé l’université quelques heures avant les affrontements, prenant également des mesures pour éviter que la population n’aperçoive l’intérieur du campus. Elles avaient ainsi recouvert l’entrée principale et la clôture de banderoles portant notamment des messages de l’Ayatollah Ali Khameini. De nombreux commerces situés à proximité de l’université avaient baissé leur rideau lundi alors que la vie suivait son cours dans le reste de la capitale.
Le régime a interdit aux journalistes travaillant pour des organisations étrangères de couvrir les manifestations prévues lundi. Leurs accréditations ont été suspendues pour trois jours à partir de lundi par le ministère de la Culture. La date d’hier a coïncidé avec l’anniversaire de la mort de trois étudiants, tués en 1953 lors d’une manifestation anti-américaine. Depuis les années 90, elle est l’occasion de manifestations en faveur des réformes. Les étudiants sont le fer de lance du mouvement actuel ayant suivi la réélection considérée comme frauduleuse de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence en juin dernier.
Dimanche soir, des opposants ont bravé la pluie pour grimper sur les toits de Téhéran et crier “Allahou Akbar” et “A bas le dictateur”. Les autorités ont par ailleurs fortement ralenti les connexions à Internet pour priver l’opposition d’un moyen de communication vital.