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Les rochers contiennent des fossiles de créatures habituées des eaux peu profondes, ce qui signifie que ces rocs se trouvaient, à une époque, au niveau de la mer ou au-dessus, a déclaré Jo Whittaker, géophysicienne à l’université de Sydney, une des chercheuses de l’équipe.
Ils ne peuvent pas avoir été créés par une activité volcanique sous-marine, a-t-elle ajouté. Cette découverte va peut-être permettre de mieux comprendre comment Gondwana s’est rompue, donnant naissance à l’Australie, l’Antarctique et l’Inde, il y a entre 80 et 130 millions d’années, a précisé la scientifique.
Elle souhaite notamment se pencher sur la dérive de l’Inde d’abord vers le nord-ouest, puis vers le nord, où sa côte nord-est, autrefois rattachée à l’Australie, heurta l’Eurasie, donnant ainsi naissance à l’Himalaya. “Nous savons à peu près où ces continents se trouvaient mais pas avec précision. L’océan Indien oriental est une des parties du monde océanique les moins explorées en terme de tectonique”, a déclaré Mme Whittaker à l’AFP.
Des échantillons de grès et de granit ont été prélevés sur la falaise d’une des “îles”, à 2.000 mètres de profondeur sous la mer. Ils doivent être datés mais les scientifiques estiment qu’ils pourraient remonter à un milliard d’années. Ces rochers seront ensuite comparés à des échantillons de la côte ouest de l’Australie, afin de déterminer l’endroit où le continent s’est brisé.
On ne peut pas en revanche comparer avec des rochers de l’Inde, car l’endroit de la fracture “a été écrasé lors de la formation de l’Himalaya”, a expliqué la chercheuse.
La découverte des scientifiques est “très significative”, selon la géophysicienne. “Ce n’est pas tous les jours qu’on découvre deux gros fragments continentaux au fond de l’océan”, a-t-elle dit. “Accompagné d’autres données, cela peut changer ce que nous savons de cette partie du monde et le calendrier” de sa formation.