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Deux autres kamikazes ont été abattus par la police dans le même quartier, a précisé Zemaraï Bashary, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Un porte-parole des talibans a revendiqué l’attaque auprès de l’AFP. «Un homme s’est fait exploser devant un snack près du Complexe Safi», a expliqué M. Bashary, en référence à un complexe haut de gamme du centre de Kaboul, regroupant hôtel et commerces. Des témoins ont assuré avoir entendu au moins deux autres petites explosions et des tirs sporadiques. «Nous avons dix morts pour l’heure», a déclaré à l’AFP le général Ahmadzia Yaftali, qui dirige les opérations médicales de l’armée, ajoutant qu’au moins 11 autres personnes ont été blessées.. Le vendredi est jour chômé en Afghanistan et le centre ville est très peu fréquenté à l’heure où a eu lieu l’explosion, peu après l’aube.
La «zone verte», le quartier diplomatique et des résidences des personnalités et des étrangers en plein coeur de Kaboul a été immédiatement bouclée après l’attentat et la police demandait aux habitants de rester chez eux en diffusant des messages en dari et en anglais par des haut-parleurs.
«Nous revendiquons» l’attaque, a déclaré à l’AFP Zabihullah Mujahed, l’un des porte-paroles des talibans dans un entretien téléphonique avec l’AFP. «Huit de nos combattants ont mené l’attaque, un a fait exploser sa voiture piégée devant un hôtel, deux autres ont également fait détonner leurs bombes, les autres sont toujours sur place», a-t-il assuré.
Personne n’a encore pu confirmer qu’une voiture piégée avait explosé et les talibans exagèrent régulièrement l’ampleur de leurs attaques.
Leur insurrection s’est cependant considérablement intensifiée et s’est étendue dans la quasi-totalité du pays ces deux dernières années, frappent de plus en plus souvent dans Kaboul au moyen d’attentats suicide ou d’attaques de commandos.
La dernière remontait au 18 janvier, quand des insurgés lourdement armés et des kamikazes avaient attaqué un centre commercial en plein cœur de la capitale, tuant cinq personnes.
Cette attaque dans Kaboul survient alors que quelque 15.000 soldats des forces internationales et afghanes engagés depuis 13 jours dans une vaste offensive contre un des bastions des talibans dans la province de Helmand, dans le sud, ont quasiment repris les lieux aux insurgés. Jeudi, le drapeau afghan a été hissé à Marjah, une petite bourgade principale cible de l’opération Mushtarak (Ensemble, en dari), aux mains des talibans depuis deux ans, mais quelques combats sporadiques et des mines ralentissaient encore quelque peu la progression des forces internationales dans les environs.
Pour inverser le cours de la guerre, le président américain Barack Obama, dont les soldats composent deux tiers des forces internationales, essentiellement sous la bannière de l’Otan, a annoncé en décembre l’envoi de 30.000 renforts américains d’ici à l’été, qui seront rejoints par quelque 10.000 militaires d’autres pays de l’Otan.
Malgré la présence de 121.000 soldats des forces internationales pour l’heure, les actions de guérilla et les attentats des talibans déciment de plus en plus de militaires étrangers. Après 520 morts en 2009, de très loin l’année la plus meurtrière en huit ans de guerre, près de 100 soldats des forces internationales ont déjà péri en Afghanistan dans les deux premiers mois de 2010.