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Des auditions très attendues qui se dérouleront à huis clos entre les 1er et 3 mars dans l'enceinte du Parlement. Ce sont tour à tour les représentants du Syndicat national de la presse marocaine, de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, ceux du ministère de la Communication et enfin les dirigeants des associations de défense des droits humains qui seront les premiers à passer à la barre des témoins et à répondre aux questions des 8 présidents de groupes parlementaires. « Les séances d'audition vont durer environ 2 heures. Deux heures au cours desquelles la (ou les personnes) représentant un groupe ou corps livre son témoignage sur les médias. Des questions seront ensuite posées conformément aux axes et objectifs que nous avons déterminés.
Des représentants du Syndicat de la presse, de la Fédération des éditeurs des journaux et du département de la communication mèneront les auditions aux côtés de 8 parlementaires de la Chambre des députés et celle des conseillers », a précisé à « Libération » le coordinateur général de ce dialogue national « Médias et société », Jamal Eddine Naji.
Des tables rondes thématiques à la télévision
Plusieurs autres séquences sont au programme. Après les auditions qui verront également défiler les composantes de la société civile, des tables rondes thématiques seront organisées par les télévisions publiques. « Car il s'agit d'informer et d'impliquer le citoyen lambda », explique le coordinateur général de la grand-messe sur les médias avant de rappeler avec force qu'un tel dialogue national ne concerne pas uniquement la presse écrite « mais aussi l'audiovisuel, la presse électronique et la communication institutionnelle ».
Ce débat sur les médias se tient alors que les tensions entre la presse et le pouvoir, les dérapages médiatiques, la sévérité exceptionnelle des juges ont fini, depuis plusieurs mois, par installer un immense malaise dans la profession. Ici et là des appels ont été lancés pour sortir d'une spirale infernale. Si Khalid Naciri, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a été l'un des tout premiers à en appeler à l'organisation d'un débat national sur les médias en terre marocaine, les parlementaires l'ont fait. Parvenant à un consensus le plus large possible autour d'une question qui concerne l'ensemble de la société et pas seulement les professionnels de la presse, 8 groupes parlementaires issus tout aussi bien de la majorité que de l'opposition se sont entendus sur une plateforme commune dédiée à une meilleure pratique professionnelle, une liberté de presse respectueuse des droits et devoirs et à l'ouverture d'un débat constant entre les médias et les acteurs institutionnels de la vie démocratique. « Nous sommes tous parvenus au même constat, celui du déclin et recul, sur fond d'une sévérité extraordinaire de l'administration, après l'euphorie du code des libertés publiques de 1958, » confie un député de l'opposition.
Et le 28 janvier dernier, à l'occasion de l'ouverture solennelle de ce qui était encore intitulé « Débat national sur le rôle et l'avenir des médias au Maroc » les huit groupes parlementaires, à l'origine de cette initiative, ont tous évoqué la nécessité d'une sortie de crise et d'un nouveau départ dans les relations entre les médias, l'Etat et la société.
Le dialogue national sur les médias peut durer plusieurs mois même si certains députés de la majorité expriment leur souhait de voir « la copie bouclée à la session d'avril ». A la lumière des auditions, témoignages et sondages, un livre blanc des médias sera élaboré. Ce n'est qu'à ce moment que le ministère de la Communication pourra alors s'atteler à l'élaboration d'un nouveau Code de la presse, à coup sûr enrichi par l'apport de l'initiative parlementaire.